Le camp No Border de Calais est un projet mené par des militant(e)s français(es) et belges, et des groupes de soutien français en coopération avec le réseau No Borders britannique. Il vise à mettre en lumière la situation à Calais et dans le nord de la France, construire des liens avec les communautés de migrant(e)s, contribuer à développer les liens entre les groupes qui les soutiennent, et enfin défier les autorités sur le terrain pour protester contre la répression croissante contre les migrant(e)s et les militant(e)s de la région. Le camp aura lieu dans le parc de la rue Normandie-Niemen dans l’est de Calais.

Les camps No Border sont organisés dans le monde entier depuis une quinzaine d’années. Chacun(e) est convié(e) à se joindre au camp pour discuter et débattre de la question des frontières et de la liberté de circulation et d’installation, à imaginer et participer à des actions symboliques, vivre collectivement avec les migrant(e)s du Calaisis et les militantEs et participer à la grande manif du samedi 27 juin!

Le camp NO BORDER se tiendra du 23 au 29 juin. Un trajet en car à partir de Bruxelles est organisé par la CRER. Départ: 7h15 du matin en façe de la station du métro ‘TRONE’. Retour: vers 21h. Prix libre.

Info et réservation: 0477/591945 / 0474 08 85 35 – coord100papiers@hotmail.com. La réservation est plus que souhaitée car le nombre de places est limité.

Ce mercredi 17 vers 9h00, la police nationale, la PAF et des agents du port autonome de Dunkerque ont une nouvelle fois dévasté les campements de réfugiés de Loon Plage situés face au terminal ferry. Le campement abritait une centaine de migrants. Personne n’a eu le temps de sauver quoique ce soit de l’engin destructeur venu écraser tentes, cabanes, nourriture, vêtements, et surtout effets personnels, papiers, argent, photos. Il y a certes une volonté affichée de faire régner un climat de terreur et d’insécurité chez les réfugiés. La méthode est bien rodée depuis plus de 5 ans, mais elle n’a en rien éloigné les réfugiés de la jungle du terminal ferry de Loon Plage.

Destruction du camp de réfugiés à Dunkerque

Destruction du camp de réfugiés à Dunkerque

La Legal Team de Strasbourg, soutenue par une partie des organisations du contre-sommet de l’Otan, présente un regard sur la répression avant, pendant et après le contre-sommet de l’Otan. Cette présentation a été faite sur la base des divers témoignages recueillis par la Legal Team (vidéos, photos, papiers).

Lire le rapport (.pdf)

Les comités de soutien aux inculpés du 11 novembre (à qui il est reproché le sabotage de lignes TGV) appellent à une manifestation antirépression à Paris, le 21 juin à 15 heures. Rendez-vous est donné devant la Fontaine des Innocents, aux Halles.

Affiche pour la manifestation antirépression pour ceux de Tarnac

Affiche pour la manifestation antirépression pour ceux de Tarnac

Une dizaine de personnes ont manifesté ce vendredi midi devant le consulat du Maroc à Lambersart, près de Lille. Ce rassemblement était organisé à l’occasion de la venue dans la région d’Ahmed Marzouki, détenu pendant plus de dix-huit ans dans le bagne secret de Tazmamart, rasé depuis. Les tortures reprennent au Maroc et le système répressif se fait de plus en plus fort. Un débat public a eu lieu en soirée à Hellemmes, près de Lille, autour du témoignage d’Ahmed Marzouki et de son livre ‘Cellule n°10’, récit de ses années dans le noir des cellules de Tazmamart.

Le premier juillet 2009, à 9h, devant la 2ème chambre du tribunal correctionnel de Paris, trois antifascistes parisiens passeront devant la justice, soupçonnés d’avoir participé en mai 2008 à des actions antifascistes contre un meeting du groupuscule néofasciste Les Identitaires. Les faits incriminés (des graffitis…) sont sans rapport avec l’acharnement policier et judiciaire dont ils ont fait l’objet: perquisitions, gardes à vue prolongées, mobilisation d’une dizaine de fonctionnaires pendant 4 mois, technologies de repérage des téléphones portables et d’Internet, relevés d’empreintes ADN…

Ce procès nous rappelle que l’antifascisme est une lutte qui se mène sur deux fronts: contre les mouvements d’extrême droite et néofascistes, mais aussi contre l’Etat bourgeois qui ne s’est jamais privé d’instrumentaliser le fascisme ou d’emprunter ses techniques pour assurer la stabilité de l’ordre social. Rendez-vous mercredi 1er juillet à 9h, en soutien avec les antifascistes criminalisés, à la 2e chambre du tribunal correctionnel de Paris!

Hier vendredi, une militante de Sud Étudiant a été placée en garde à vue au sujet des ‘violences en marge du contre-sommet de l’Otan‘, elle fut relâchée peu avant minuit, après que les forces de l’ordre aient perquisitionné son domicile. Les autorités enquêtaient depuis plusieurs semaines sur l’incendie d’un hôtel lors du contre-sommet de Strasbourg. Lors de la manifestation du samedi 4 avril, la militante avait reçu un projectile au visage, l’obligeant à se rendre aux urgences. Elle fut admise en Allemagne, et sorti dans la nuit du samedi au dimanche. Les autorités allemandes ont communiqué par la suite à la police françaises le nom de cette militante de Sud Étudiant, qui lorsqu’elle fut admise aux urgences, ‘sentait la fumée‘ à leurs dires… Dans le cadre de l’enquête sur l’incendie de l’hôtel, le ministère de l’intérieur semble vouloir entendre mais aussi placer d’office comme ‘participants aux affrontements‘ toutes les personnes présentent aux manifestations de Strasbourg, surtout si ces dernières ‘sentent la fumée‘!

Le ministère de l’intérieur a d’ores et déjà félicité les enquêteurs strasbourgeois pour ‘leur minutieux travail‘. Six personnes ont été interpellées hier à Strasbourg pour leurs liens présumés avec les affrontements lors du contre sommet de l’OTAN. De plus, un des organisateurs du sommet, qui a notamment négocié le parcours de la manifestation du 4 avril à lui aussi été interpellé il y a quelques jours.

Dimanche après-midi, dans les rues de Rennes, environ 200 personnes ont défilé en soutien à Faruk Doru. Ce réfugié politique kurde est menacé d’extradition vers la Turquie après son arrestation en Espagne où il était en mission. Il réside à Rennes depuis 1998. La communauté kurde ne comprend pas pourquoi l’Espagne a décidé d’entamer une procédure d’extradition à son encontre alors que la France lui a accordé le statut de réfugié. Après un défilé en ville, le cortège a rejoint la préfecture de région où un texte a été remis au représentant de l’Etat. D’autres actions, notamment une grève de la faim, sont envisagées si la situation n’évolue pas.

Une mère de 49 ans domiciliée à Saint-Paul-lès-Dax, a eu la surprise de recevoir une convocation de la brigade de répression de la délinquance contre la personne. A l’origine de cette convocation, une plainte de la secrétaire d’Etat à la Famille déposée contre X, le 13 février, pour ‘injures publiques envers un membre du ministère’ sur Internet. Et plus précisément sur le site Dailymotion. Sous une vidéo où l’on voit la députée UMP de Meurthe-et-Moselle s’expliquer sur le plateau d’i-Télé, Dominique Broueilh a laissé le commentaire suivant: ‘Hou la menteuse’.

Le 26 mai à l’aube, des policiers, sur ordre de la section anti-terroriste du parquet de Paris, ont mené une perquisition à Mulhouse, arrêtant deux jeunes de 21 et 22 ans, d’origine kurde, immédiatement transférés dans les locaux de la sous-direction anti-terroriste à Levallois-Perret, en région parisienne. Les policiers ont saisi lors de la perquisition un portrait d’Abdullah Ocalan ainsi qu’un drapeau kurde. Les jeunes ont été mis en liberté provisoire aujourd’hui dimanche. Ils sont accusés d’avoir jeté des cocktails Molotov contre un bâtiment de la Délégation permanente turque au Conseil de l’Europe en octobre 2008 et d’être été impliqués dans des actions similaires dans le sud de la France.

Jeudi 28, le tribunal correctionnel de Paris a également condamné quatre jeunes d’origine kurde à des peines allant de deux ans d’emprisonnement ferme à dix mois avec sursis, pour avoir jeté des cocktails Molotov en juin 2006 sur des cibles turques en région parisienne.