La police et des paysans sans terres occupant des terrains se sont affrontés ce vendredi 4 décembre, dans le district de Kailali. Ces affrontements font suite à la réquisition de terres par 10.000 paysans sans terres, menée par l’Association Nationale des Paysans Sans Terres Révolutionnaire affiliée au PCNU-maoïste. La police était venue les déloger. 12.000 paysans ont alors entouré les policiers présents et les affrontements ont commencé. La police affirme que leur collègue a été tué avec des armes artisanales. Au cours de ces dernières semaines, les maoïstes ont intensifié les saisies des terres des grands propriétaires terriens et les ont redistribué aux paysans sans terres. Ces activités se déroulent essentiellement dans le sud du pays, au Téraï-Madhes. La dernière en date se situe dans le district de Nawalparasi, avec plus de 30 hectares capturés.

Les affrontements d’avant-hier et d’hier ont fait 5 morts, dont 2 policiers et 3 paysans (dont le secrétaire de district du PCNU-maoïste). La YCL (organisation de jeunesse affiliée au PCNU-maoïste) avait protesté hier et les manifestants avaient brûlé des véhicules gouvernementaux. Aujourd’hui, une grève générale a été mise en place dans l’Etat Tharuwan (selon les frontières définies par les organisations de libération nationale liées au PCNU-maoïste) avec l’aide du Front de Libération Tharuwan.

Ce dimanche 6 décembre, une grève générale nationale a été déclarée par les maoïstes en protestation de la violence qui rappelle, selon Prachanda, les heures sombres du système féodal Panchayat. L’Association Nationale des Travailleurs Révolutionnaires a déjà affirmé qu’elle appelait les travailleurs à stopper le travail dimanche. Des milliers de maoïstes ont tenu une procession aux flambeaux, dimanche soir, en préparation de la grève nationale de demain (cf. vidéo).

Alors que la seconde phase des élections a commencé ce mercredi pour l’élection d’une nouvelle assemblée (elles se déroulent en cinq phases et prendront fin le 18 décembre), les maoïstes ont appelé à une nouvelle grève de protestation de 48 heures. Parallèlement, les attaques contre les forces de sécurité se multiplient. Ces dernières ont été déployées en nombre pour maintenir le calme durant le scrutin. Ce ne sont pas moins de 40.000 hommes qui sont disséminés dans le pays. Depuis le début des élections, les guérilleros protestent contre ces élections, revendiquant toujours plus de droits pour les paysans pauvres et les sans-terres.

Ils ont enlevé et tué des policiers et des paramilitaires, bloqué un train, attaqué des commissariats et détruit des lignes de chemins de fer et d’autres moyens de communication. Ce mercredi, trois policiers ont été tués dans trois explosions distinctes de charges commandées à distance dans l’état du Jharkhand. Les maoïstes ont également ouvert le feu dans différentes villes, blessant quatre personnes. En soirée, deux guérilleros sont tombés dans une fusillade avec les forces de sécurité. Il semblerait que l’un d’eux soit le secrétaire du comité maoïste du district d’Adilabad. La police a saisi quatre armes sur le lieu de la fusillade.

Le verdict du tribunal correctionnel de Marseille est tombé ce mercredi pour les quatre syndicalistes qui s’étaient emparés, le 27 septembre 2005, du cargo ‘Pascal Paoli’ dans le port de Marseille pour le ramener à son port d’attache à Bastia. L’action syndicale avait été menée alors que le port français était paralysé par une grève contre la privatisation de la Société Nationale Corse Méditerranée.

Le 20 novembre dernier, le procureur avait requis deux ans de prison avec sursis à l’encontre d’Alain Mosconi et Félix Dagregorio et 18 mois avec sursis contre Patrick et Jean-Marc Mosconi, ce qui constituait déjà une peine nettement réduite suite à la requalification des faits de séquestration en menace sous condition (alors qu’ils risquaient jusqu’à 30 ans). Aujourd’hui, Alain Mosconi a été condamné à un an de prison avec sursis pour ‘séquestration et prise indue du commandement d’un navire’. Son collègue Dagregorio écope lui de six mois de prison avec sursis pour ‘séquestration’. Les deux autres prévenus ont été relaxés. Alain Mosconi s’est exprimé en ses termes à la sortie du tribunal: ‘Je suis soulagé, nous revenons de loin, mais nous avons un sourire en demi-teinte. Il y a une injustice en fonction de la classe à laquelle on appartient. Quand on est travailleur et qu’on occupe son outil de travail pendant la lutte, on est sanctionné‘.

Ce mercredi 25 avait été déclaré jour de grève nationale en Turquie. Plus de 10.000 manifestants ont défilé dans les rues d’Ankara dans le but de dénoncer la politique du gouvernement dans les traitements salariaux ainsi que pour revendiquer le droit à la grève. Les syndicats des travailleurs reprochent aux autorités de ne pas répondre à leurs demandes sociales et économiques et affirment que la journée d’hier ne pourrait être que le début d’une lutte à plus grande échelle encore si les autorités ne s’alignaient pas sur les recommandations de l’Organisation Internationale du Travail.

L’action de masse d’avant-hier a entraîné la fermeture des hôpitaux, des services postaux, des transports publics ainsi que des écoles. La manifestation qui s’est déroulée à Ankara a été le théâtre d’affrontements entre la police turque et les manifestants. Les heurts ont éclaté lorsque la police a empêché un groupe d’activistes de rejoindre la manifestation dans le centre-ville. La tension est montée dès que le police a utilisé des gaz lacrymogènes, y exposant de nombreux passants. Finalement, les manifestants ont été dirigés dans une autre direction, sans que l’on ne déplore de blessés parmi eux.

Manifestation à Ankara

Manifestation à Ankara

Dans la nuit de jeudi à vendredi, les maoïstes ont fait explosé les rails de la ligne ferroviaire reliant deux villes de l’est du Jharkhand, entraînant le déraillement du train de passagers de la soirée. Cet incident s’est déroulé au même moment que l’appel des maoïstes à une nouvelle grève de 24 heures dans le district. Ces derniers jours, les actions et manifestations se multiplient pour protester contre la répression policière ainsi que pour réclamer la libération d’un leader révolutionnaire, arrêté cette semaine par les forces de sécurité.

C’est aujourd’hui que s’ouvre devant le tribunal correctionnel de Marseille le procès des quatre marins STC poursuivis dans le cadre de l’affaire du Pascal Paoli. Après la manifestation de soutien aux marins le 31 octobre dernier à Bastia, le STC appelle à renforcer la mobilisation dans toute la Corse. Le syndicat lance un appel à un débrayage d’au moins 15 minutes dans tous les secteurs d’activité avec regroupement devant chaque établissement ce matin (jeudi). Vendredi, à partir de 17h, le STC appelle l’ensemble de la population à se rassembler devant les palais de Justice d’Ajaccio et de Bastia, pour marquer ainsi leur solidarité. ‘La mobilisation doit être à la hauteur de l’attaque portée par le gouvernement français‘ écrit le STC.

Alain Mosconi

Ecouter l’intervention radiodiffusée d’Alain Mosconi, un des marins STC poursuivis

Alain Mosconi

Le bandh (grève générale) de 72 heures appelé par le Comité Populaire contre les atrocités de la police (PCPA) a conduit à la cessation de toute activité dans Jhargram (Bengale occidental, district Midnapore), où les magasins, les écoles et les transports ont cessé leurs activités pour protester contre la répression policière.

En octobre 2005, un commando héliporté d’une cinquantaine de gendarmes du GIGN a donné l’assaut au navire piraté par une trentaine de marins grévistes du Syndicat des travailleurs corses (STC), le Pascal Paoli, un bâtiment voué au transport mixte de fret et de passagers, fleuron de la Société nationale Corse Méditerranée (SNCM) en cours de privatisation. Le Pascal Paoli a fait demi tour en direction du continent. L’intervention militaire a duré une dizaine de minutes. Une procédure judiciaire a été ouverte pour ‘détournement de navire’, un ‘crime’ passible de 20 ans de prison.

Un millier de personnes ont défilé ce samedi à Bastia en soutien à Alain Mosconi, ses deux frères Jean-Marc et Patrick ainsi qu’un délégué syndical STC de la SNCM, Félix Dagregorio et quatre marins qui seront jugés les 19 et 20 novembre à Marseille pour ce détournement du Pascal Paoli. Les responsables de tous les syndicats insulaires ont ouvert le cortège derrière l’unique banderole de la manifestation où il était inscrit ‘Non à la répression anti-syndicaliste‘.

Manifestation pour les marins corses

Les images de la grève à la SNCM et de l’assaut du Pascal Paoli

Manifestation pour les marins corses

Le 27 septembre 2005, les marins du STC (Syndicat des Travailleurs Corses) de la SNCM, devant les menaces de privatisation de leur compagnie et l’impasse dans laquelle se trouvaient les négociations, décidaient de ramener le navire ‘Pascal PAOLI’, amarré à Marseille, à son port d’attache, à savoir Bastia. Cette action avait pour objectif d’attirer l’attention de l’opinion sur le drame social qui se jouait dans l’entreprise, où plusieurs centaines d’emploi étaient menacés. Quelques heures plus tard, le bateau faisait l’objet d’un assaut héliporté dans le port de Bastia par les militaires du GIGN et les commandos de marine (photo). Pour la première fois depuis un siècle, un gouvernement français envoyait l’armée contre des travailleurs en lutte.

Les syndicalistes étaient arrêtés, transférés à l’arsenal de Toulon, puis à Marseille, déférés devant un juge et poursuivis pour détournement de navire et séquestration de personne, dans le cadre d’une procédure criminelle. Cette dernière doit les conduire à comparaître dans quelques mois devant une cour d’assise. Une campagne a lieu actuellement pour demander l’arrêt immédiat des poursuites engagées à l’encontre des quatre marins du STC.

Le Pascal Paoli

Le site du STC – marins

Ce matin vers 7h, l’agence Synergie située rue de Rome à Paris St Lazare, a été évacuée par les forces de l’ordre. Les 280 grévistes intérimaires qui se trouvaient sur place depuis le 12 octobre ont quitté l’agence Synergie et se sont répartis sur d’autres sites de lutte. Depuis 9h, l’agence Manpower du 37 rue de Rome à Paris St Lazare, est investie à son tour par des grévistes intérimaires portant la revendication d’une circulaire permettant la régularisation des travailleurs‐euses sans papiers de manière améliorée, simplifiée et appliquée partout sur le territoire sans discrimination.