Depuis mercredi, des dizaines de milliers de travailleurs du textile issus de centaines d’usine ont quitté leur travail pour manifester contre la maigre hausse de salaire prévue pour 2014. L’industrie textile du Cambodge englobe environ 500 usines employant 510.600 ouvriers. Les grévistes ont bloqué la route nationale devant la zone économique spéciale de Phnom Pehn et ont lancé des pierres sur les usines, amenant l’intervention de la police militaire nationale. Un affrontement s’est soldés par l’arrestation de trois ouvriers. Trois policiers et un nombre indéterminé de grévistes ont été blessés.

Près de 140 usines étaient restées fermées lundi alors que des milliers d’ouvriers s’étaient réunis à Gazipur, banlieue industrielle du nord de Dacca. En milieu d’après-midi, des membres de la sécurité ont battu une ouvrière, entrainant une vive réaction des manifestants qui ont tenté de la secourir. Les forces de l’ordre ont alors ouvert le feu. Deux ouvriers ont été tués et de nombreux autres blessés. D’après un témoin, une partie des blessés ont été emmenés à l’intérieur d’un bâtiment par les autorités de l’usine et les ouvriers étaient sans nouvelles de leurs collègues hier soir.

Le 13 novembre au soir, les propriétaires d’usine ont annoncé une prochaine augmentation du salaire minimum des ouvriers du textile. Alors que les syndicats réclament, depuis le début du mouvement de contestation, un salaire minimum de 100 dollars (alors qu’il est de 38 dollars actuellement), les propriétaires ont annoncé une augmentation de 76% pour le fixer à 68 dollars, ce qui est bien inférieur à la demande originale. Dès lors, des centaines d’ouvriers ont une nouvelle fois bloqué la circulation sur les routes entourant les usines dans la banlieue de Dacca, une partie des syndicats ayant catégoriquement rejeté la proposition. La police anti-émeute a fait usage de gaz lacrymogène et a tiré des balles en caoutchouc pour disperser les barrages et réouvrir la circulation routière.

Répression d’ouvriers du textile à Dacca

Répression d'ouvriers du textile à Dacca

Pour la xième fois de l’année, les ouvriers du textile sont descendus dans la rue pour exiger une augmentation de leur salaire (le salaire mensuel minimum est actuellement de 28 euros) ainsi que de meilleures conditions de travail. Comme lors de toutes les précédentes mobilisations, les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser la foule qui avait érigé des barricades sur les voies principales de circulation. De violents affrontements les ont opposées aux manifestants qui réclament une hausse de 77% de leur salaire minimum alors que le patronat refuse d’aller au-delà de 50%. Les heurts avec la police ont entrainé la fermeture de plus d’une centaine d’usines à Ashulia, dans la périphérie de Dacca.

Intervention policière contre les ouvriers du textile

Intervention policière contre les ouvriers du textile

Cela fait aujourd’hui 47 jours que les enseignants de Rio mènent un vaste mouvement de grève. Ils s’opposent à la récente proposition salariale du maire de la ville dont le vote devait avoir lieu hier à l’hôtel de ville. Ils dénoncent le fait que celle-ci ne rencontre pas l’ensemble de leurs revendications et demandent son retrait avant de recommencer de nouvelles négociations. Dans l’après-midi d’hier, les grévistes s’étaient réunis devant le bâtiment. Lorsqu’ils ont tenté d’y pénétrer afin de faire entendre leur voix lors du vote, la police est intervenue pour les en empêcher en utilisant des gaz lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des projectiles en caoutchouc. Plus tôt dans la journée, elle était déjà intervenue de la même manière pour tenter de disperser le rassemblement des grévistes.

Gaz lacrymogènes contre enseignants à Rio

De violents affrontements ont opposé des mineurs en grève et des policiers sur l’autoroute entre Athènes et Lamia. Les ouvriers de la Larco General Mining and Metallurgical Company manifestaient le long de la route. La circulation y a été interrompue quelques minutes au moment des discours des leaders syndicaux. C’est alors que les ouvriers ont tenté de briser le cordon policier qui les encerclait. En réponse, les forces de l’ordre ont fait usage de grenades incapacitantes et de gaz lacrymogènes, blessant de nombreux grévistes. Sept d’entre eux ont en outre été interpellés.

Affrontements grévistes vs policiers en Grèce

Affrontements grévistes vs policiers en Grèce

Lundi, la police a arrêté deux ouvriers de la société Suez Steel. Tous deux sont accusés d’avoir incité leurs collègues à mener des actions de grève. Suite à ces arrestations, les ouvriers en grève ont tenté de bloquer la route principale entre Suez et Ain Al-Sokhna mais l’armée est rapidement intervenue pour les en empêcher et reprendre le contrôle autour de l’usine. Les deux ouvriers faisaient partie d’un groupe de quinze personnes que la compagnie accusent d’être à l’origine du mouvement de protestation. Cela fait maintenant plus de trois semaine que les travailleurs de l’usine située dans la zone industrielle Al-Ataqa à Suez sont en grève. Ils exigent une augmentation de leurs primes et indemnités. Suez Steel est une société privée qui emploie 2200 ouvriers contractuels et 2000 intérimaires. La semaine dernière, la direction a menacé de réduire ses effectifs en réponse à la grève, mettant en avant une énorme diminution des bénéfices ces trois dernières années.

L’armée à proximité de l’usine Suez Steel

L'armée à proximité de l'usine Suez Steel

Des milliers d’ouvriers sont mobilisés depuis le 21 mai dernier pour exiger une augmentation de onze euros sur leur salaire mensuel, augmentation qui permettrait de couvrir leurs frais de transport, de loyer et de soins médicaux. Ces hommes et principalement ces femmes travaillent pour Sabrina Garment Manufacturing, une société détenue par une compagnie taïwanaise qui sous-traite pour Nike. Déjà la semaine dernière, la police a tenté de réprimé violemment le mouvement de grève, faisant de nombreux blessés. Hier, elle est à nouveau intervenue sous prétexte qu’il était nécessaire de protéger l’usine, ‘Nous avons du intervenir afin de protéger l’usine’. Un des dirigeants du syndicat Free Trade Union a déclaré que ses membres avaient échangé des coups de bâtons avec les ouvriers opposés au mouvement de grève, entraînant l’intervention des forces anti-émeutes. Il a ajouté qu’au moins dix personnes ont été blessées et que sept ouvriers ont été interpellés. Les autorités n’ont pas confirmé ces chiffres, mais ont déclaré que vingt policiers avaient été blessés.

Manifestation ouvrière réprimée au Cambodge

Manifestation ouvrière réprimée au Cambodge

Les principaux syndicats d’Ibéria ont appelé à trois séries de cinq jours de grève à l’aéroport de Madrid-Barajas, dont la première a débuté hier. Plusieurs milliers de salariés de la compagnie protestent contre la suppression programmée de plus de 3800 emplois sur un total annoncé de 20000 par la direction. Des travailleurs, brandissant des pancartes ‘ils nous ont vendu à des pirates’ (faisant référence à la fusion avec British Airways), ont bloqué plusieurs voies d’accès à l’aéroport ainsi que de nombreux guichets d’enregistrement. De violents heurts les ont opposé à la police lorsqu’ils ont tenté de pénétrer dans le terminal T4 de l’aéroport.

Grévistes à l’aéroport de Barajas

Grévistes à l'aéroport de Barajas

Suite à l’annonce de la fermeture de leur usine PSA Peugeot-Citroën en Seine-Saint-Denis, les ouvriers mènent de dures actions de grève depuis la mi-janvier. En conséquence de ces actions, la direction a engagé une procédure disciplinaire à l’encontre de sept des grévistes, dont certains ont un mandat de la CGT. Six d’entre eux ont été convoqués à un entretien préalable à licenciement, et le septième, à sanction. Hier, d’entre d’entre eux ont reçu leur lettre de licenciement pour faute lourde. Cette décision sera contestée par la CGT devant le prud’hommes et a fait réagir le syndicat: ‘La direction a monté d’un cran dans la répression, elle monte la pression mais ça n’a pas du tout l’effet escompté, car cela n’a que renforcé la détermination pour continuer la grève’.

Grève à PSA Peugeot-Citroën

Grève à PSA Peugeot-Citroën