L’armée de l’air et la police colombiennes ont attaqué un campement du front 48 des FARC situé non loin de San Jorge (département de Narino, sud). L’armée de l’air a bombardé le campement occupé par une trentaine de guérilleros, tuant quatre d’entre eux, avant que la police n’investisse le campement, saisissant du matériel de guerre, des explosifs et des ordinateurs. Le front 48 des FARC opère traditionnellement dans le départements de Putumayo (sud), qui partage des frontières avec l’Equateur et le Pérou et se serait ainsi également installé dans le département de Narino (sud-ouest).

Ce lundi, trois pelotons de la 86e brigade d’infanterie de l’armée philippine ont accroché une colonne d’une vingtaine de guérilleros de la NPA à Sitio (Binablayan). Une intense fusillade a eu lieu. Un soldat a été blessé, et un civil a été tué par une balle perdue. Toujours lundi, une cinquantaine de guérilleros maoïstes ont attaqué le poste de police de Hinabangan (Samar). Un guérillero a été tué et deux policiers blessés.

Dans le lot des câbles diplomatiques US publiés sur WikiLeaks, figurent deux rapports de l’ambassador américain Kristie Kenney à Manille, adressés au Département d’Etat US, indiquant que les campagnes contre le Parti communiste des Philippines et la NPA seront « longues et meurtrières » et qu’une victoire totale sur la guérilla maoïste était inaccessible, malgré l’aide massive des USA.

La guérilla maoïste a endommagé un hélicoptère Mi-17 de l’armée péruvienne, tuant deux officiers qui étaient à bord, un lieutenant-colonel et un capitaine. L’incident s’est produit dans la région de la Vallée des fleuves Apurímac et Ene (VRAE), alors que l’hélicoptère participait à une opération de contre-guérilla sur le mont Chorobamba.

Mi-17 péruvien

Mi-17 péruvien

Tard dans la soirée d’hier, un groupe de militants du PKK a attaqué un véhicule de police avec des armes à longue portée. L’affrontement s’est déroulé dans la province de Kahramanmaras, située au sud du pays. Deux policiers ont été blessés, et l’un d’entre eux est décédés quelques heures plus tard des suites de ses blessures. Dès ce matin, une vaste chasse à l’homme a été déclenchée dans la région par les autorités qui ont affirmé que d’autres affrontements avaient eu lieu durant la nuit. Plusieurs hélicoptères ont été envoyé pour fournir un support aérien. Cette nouvelle attaque du PKK intervient au lendemain de l’annonce d’une probable nouvelle offensive terrestre contre les positions du PKK au Kurdistan irakien.

Les deux policiers colombiens ont été tués ce mardi alors qu’ils sécurisaient un réservoir d’eau dans le département de Valle (sud-ouest), l’un de ceux où les FARC sont le plus actives. Lors d’autres combats le même jour dans dans la région de San Isidro (département de Caqueta), également un bastion de la guérilla, un soldat et un combattant des FARC ont été tués. Deux autres soldats ont été blessés.

La CRPF vient d’annoncer la mise en service de 70 nouveaux bataillons exclusivement destinés aux opérations de contre-insurrection. Cette initiative fait suite à la demande du gouvernement de réorganiser les forces paramilitaires à la suite de l’attaque qui avait fait 75 morts parmi la CRPF en avril 2010, et que les autorités continuent à attribuer aux maoïstes malgré leurs dénégations. Deux unités distinctes ont été créées, une pour la prise en charge des opérations et la seconde pour prendre la responsabilité d’événements tels que la tenue d’élections. Le directeur général de la CRPF a annoncé que ces 70 bataillons ne seront jamais affectés à d’autres tâches liées au maintien de l’ordre public que celles de la contre-guérilla, et qu’ils suivront un régime strict de formation, de déploiement et d’exécution de leurs tâches spécifiques. Précisons qu’un bataillon de la CRPF est composé d’environ 1000 hommes.

Alors que depuis le 17 août, l’aviation turque a bombardé à plusieurs reprises les positions du PKK au Kurdistan irakien, les autorités ont annoncé leur intention de déclencher une incursion terrestre. Au cours du mois écoulé, les forces turques ont déjà tué plus de cent guérilleros. Cette nouvelle opération transfrontalière (il y en a eu 25 ces 25 dernières années) aura pour but de pourchasser les membres du PKK dans les montagnes irakienne afin d’entraîner la liquidation du parti. Ces dernières semaines, l’armée a déjà renforcé ses troupes le long de la frontière irakienne et l’aviation mène des vols de reconnaissance depuis plusieurs jours au-dessus de la zone. Selon la presse turque, le parlement devrait rapidement donner son feu vert à l’opération.

Vendredi soir, deux hommes ont été enlevés dans leurs maisons respectives dans le district de Koraput (Orissa). Samedi matin, leurs corps ont été retrouvés à proximité du village de Borgi. Sur place, les autorités ont également découvert des tracts maoïstes dans lesquels les guérilleros affirment avoir tué les deux hommes en raison de leur rôle d’indicateurs de la police.

Deux ‘gardiens de village’ et deux civils ont été enlevés hier dans la province de Sirnak. Cinq hommes ont été pris en embuscade et l’un d’entre eux est parvenu à prendre la fuite. Les ‘gardiens de village’ sont des locaux armés par le gouvernement afin qu’ils aident l’armée à lutter contre le PKK. C’est d’ailleurs à ce dernier que les autorités attribuent l’enlèvement. Le PKK avait mené une action de ce type en juillet dernier, enlevant deux soldats et un fonctionnaire province of Diyarbakir.

Dans le district de Malkangiri (Orissa), un groupe de 7-8 guérilleros aurait tué un membre du BJP vendredi soir. La police a déclaré que les maoïstes étaient arrivés par bateau et auraient ouvert le feu vers le rivage, tuant le militant du parti de l’opposition. Le CPI(m) n’a toutefois pas revendiqué l’action. Dans le district de Paschim Medinipur (Bengale occidental), trois maoïstes présumés ont été arrêtés samedi matin. Les forces de sécurité ont effectué une descente dans une maison du village de Jira, et les trois hommes ont été arrêtés sur place. Un pistolet et cinq cartouches ont été saisis sur eux.

Les autorités ont publié ce week-end le rapport d’une vaste opération menée durant le mois d’août dans le district de West Singhbhum (Jharkhand). Cette action conjointe menée par les polices du Jharkhand et de l’Orissa avait pour but de libérer la jungle de Saranda qui se trouve sous contrôle maoïste. Le CPI(m) y a d’ailleurs établi le quartier général de son bureau régional. Dans ce rapport, les autorités affirment avoir arrêté au moins 33 guérilleros au cours du mois d’août. La police a saisi dans ces diverses actions trois armes, 225 munitions, quatre postes de radio et 175 IED, ainsi que des vivres et des médicaments. Elle a également découvert de gros coffres en acier et des réservoirs d’eau. Les autorités nient également dans ce rapport les accusations selon lesquelles elles auraient arrêté des villageois tribaux au nom de l’opération anti-maoïste. Elles y soutiennent également qu’aucun civil n’a été tué par la police. Toutefois, elles reconnaissent que sur les 33 personnes arrêtées présumées maoïstes, seules 17 d’entre elles sont effectivement des guérilleros.