Les aborigènes de villages du district de Dantewada, dans le Chhattisgarh, ont accusé que les forces de sécurité d’avoir brûlé près de 200 habitations, tué le bétail, volé de l’argent et agressé sexuellement des femmes pendant quatre jours, lors d’une opération anti-maoïste. La police d’état a écarté ces accusations comme ‘propagande maoïste’. Les accusations visent des troupes de la CRPF, des commandos de l’unité Koya (une unité de supplétifs locaux).

Hier, un contingent de plus de cent policiers a effectué un raid sur un campement maoïste situé à proximité de Mardum, à 300 kilomètres de Raipur (Bastar). Selon les autorités, quelques 40 guérilleros se trouvaient sur place lorsque les forces de sécurité ont attaqué le camp. Elles sont parvenues à en capturer six, qu’elles soupçonnent d’être impliquées dans diverses offensives contre la police dans la région du Bastar depuis juin 2005.

Ce matin, un bataillon CoBRA (Combat Bataillon for Resolute Action) et la police ont déclenché une vaste opération de ratissage dans le Midnapore occidental. Une fusillade a éclaté lorsque les forces de sécurité se sont retrouvées face à une escouade maoïste. Celle-ci était conduite par Suchitra Mahato, la femme de Sasadhar Mahato, dirigeant maoïste récemment assassiné par les forces de sécurité. L’échange de coups de feu n’a fait aucune victime, et les maoïstes sont tous parvenus à se retirer dans les forêts avoisinantes, devant abandonner derrière eux des armes, des munitions et de la littérature maoïste.

Durant le week-end, les troupes de la CRPF ainsi que de la police locale ont mené une vaste opération conjointe dans le district de Dantewada (Chhattisgarh). Une équipe spécialisée du bataillon CoBRA (Combat Batallion for Resolute Action) a également participé au raid, dont le but avoué par les forces de sécurité était de découvrir une éventuelle fabrique d’armes clandestine de la guérilla. N’ayant obtenu aucun résultat au cours du week-end, les forces de sécurité entendaient lancer une opération similaire lundi. Mais la CRPF n’étant pas disponible, seules les troupes locales sont retournées dans la zone suspectée d’abriter l’usine. Vers 9 heures, les 320 policiers sont tombés dans une embuscade maoïste à proximité du village de Morepalli. Trois d’entre eux sont décédés et plusieurs autres ont été blessés. A 11 heures, les renforts de la CRPF et du CoBRA sont arrivés sur place, mais les guérilleros s’étaient déjà retirés. Bien que la police n’ait pas encore retrouvé d’armes ni de corps sur les lieux, un rapport affirme que trois maoïstes, dont une femme, auraient été tués. Les autorités ont déclaré que des traces de sang auraient été retrouvées à 35 endroits différents à proximité du lieu de l’embuscade et que des analyses seraient effectuées.

Par ailleurs, une fusillade opposant des guérilleros et la police s’est déroulée lundi dans le district de Bijapur (Karnataka). De sources policières, il n’y aurait eu aucun blessé. Un groupe de guérilleros a également incendié dix véhicules dans le district de Kanker (Chhattisgarh). Et lundi soir, un groupe de cinquante guérilleros a fait sauté deux tours-relais de téléphonie mobile et ont incendié le générateur d’une société privée de télécom à proximité du commissariat de Dumaria, dans le district de Gaya (Bihar).

L’amiral Charles Tello Aliaga, le chef de l’État-Major de la zone militaire d’urgence de la Vallée des Rivières Apurímac et Ene (VRAE), et un autre militaire, ont été blessés quand l’hélicoptère dans lequel ils se déplaçaient a été touché par des tirs de la guérilla maoïste. L’incident est survenu vendredi dans l’après-midi dans la forêt de Huancavelica (sud-est). L’amiral Tello effectuait une tournée de l’inspection des bases des forces spéciales de l’Armée, de la Marine et de la Force Aérienne péruviennes dans la région VRAE.

Mi-17 péruvien

Un dirigeant maoïste a été tué ce jeudi 10 mars dans un combat avec les forces de sécurité dans le district du Midnapore occidental (Bengale occidental). Il pourrait s’agir de Sashadhar Mahato, un des cadres les plus haut placés de la guérilla. Selon les forces de sécurité, un autre guérillero a également été blessé durant la fusillade et plusieurs autres ont pu s’échapper. Une kalachnikov et un chargeur ont été découverts à proximité du corps. Sashadhar Mahato, dont le frère était responsable du People’s Committee Against Police Atrocities et a été arrêté récemment, est un des organisateurs les plus éminents de la guérilla dans le Midnapore occidental.

La Special Task Force de la police du Bihar a déclaré avoir arrêté deux membres présumés du CPI(M) ce mardi, dont un serait le secrétaire de parti de la Zone du Nord-Bihar, Jogi Singhpour qui le gouvernement avait annoncé une récompense de 25.000 roupies. Selon les autorités, l’autre homme serait un membre d’une unité de guérilla de la région.

Un membre du comité du CPI(M) de l’état d’Orissa a été arrêté ce samedi dans le district de Bargarh. Satrughan Biswal, alias Mangu, alias Mohan est le commandant en second de l’unité de l’état, et opérait dans les trois district de Bargarh, Nuapada et Bolangir. La commissaire de police du district a déclaré que lors de l’arrestation, les forces de sécurité avaient saisi un pistolet, six chargeurs de munitions, un téléphone portable, environ 54.000 roupies en liquide et divers documents liés aux maoïstes.

Lundi soir, une équipe de patrouille de la police est tombée dans une embuscade maoïste dans le district de Chatra (Jharkhand). Celle-ci revenait d’une tournée d’inspection lorsque les guérilleros ont ouvert le feu. Trois hommes, deux policiers et un miliciens sont décédés sur place et trois autres personnes ont été blessées. Après avoir saisi deux armes, les maoïstes ont mis le feu à la jeep et ont quitté les lieux.

Le PKK a annoncé ce lundi qu’il mettait un terme au cessez-le-feu unilatéral auquel il se tient depuis le mois d’août dernier. Cette annonce a été transmise par l’agence d’informations pro-kurde Firat. En outre, il signale que le cessez-le-feu ne pouvait être maintenu en raison de la réticence de l’AKP, le parti au pouvoir, à résoudre la question kurde. Le groupe accuse la Turquie d’engager des poursuites judiciaires contre les maires kurdes et d’ignorer les demandes pour que soit menée une enquête sur les allégations de fosses communes kurdes dans le sud-est du pays. Enfin, le PKK déclare que le gouvernement a manqué à ses engagements pour améliorer les conditions de détention de son dirigeant, Abdhullah Ocalan. Dès lors, le PKK annonce qu’il a pris la décision de se défendre plus efficacement tout en s’abstenant d’attaquer.