Au moins huit guérilleros maoïstes ont été tués, et plusieurs policiers blessés, dans un combat qui a eu lieu dans le district de Mahasamund (Etat d’Orissa). La police a encerclé une unité de la guérilla qui a résisté pendant quatre heures. C’est la première fois que la présence de guérilleras maoïstes est signalée dans ce district. Les maoïstes sont présents dans 13 des 18 districts de l’Etat, et sont particulièrement bien implantés dans sept de ces districts.

Vendredi, la guérilla maoïste a tué dans une embuscade l’IED trois membres des forces de sécurité (de la Indo-Tibetan Border Police), dans le district de Rajnandgaon. Trois civils ont été tués par une grenade dans le combat qui s’en est suivi.

Environ vingt guérilleros maoïstes, dont une femme, ont été arrêtés ce lundi dans le district de Gadchiroli (Maharashtra). Guidés par un informateurs, la police s’est dirigée directement vers la cachette des guérilleros. Ceux-ci, pressentant le danger, on fait feu et la police a riposté. La fusillade n’a fait aucun blessé. En plus de la vingtaine de personnes capturées, la police a saisi plusieurs armes, vraisemblablement fabriquées par les maoïstes eux-mêmes.

L’Armée péruvienne a capturé six guérilleros présumés dans la région de Huánuco. Deux suspects, Raymond Mayta Pérez et Toribio Atanacio Quito avaient été capturés le 28 septembre par une patrouille militaire accompagnée. Ces arrestations auraient amené à quatre nouvelles arrestations, y compris un homme de 46 ans qui est cherché depuis 1998 pour « terrorisme » et un homme de 22 ans qui a été arrêté sous l’accusation d’appartenir au comité régional Huallaga du PCP-SL.

Durant une conférence de presse organisée hier dans les montagnes du nord de l’Irak, un commandant supérieur du PKK a annoncé le prolongement du cessez-le-feu actuel jusqu’à la fin du mois d’octobre. Lors de cette annonce, il a également poussé le gouvernement turc à satisfaire les conditions pour un cessez-le-feu permanent. Les Kurdes appellent à l’arrêt des opérations militaires, à la libération des politiciens kurdes emprisonnés, au rabaissement du seuil électoral de 10% pour la représentation parlementaire et la mise en place d’un dialogue global pour trouver une solution à la question kurde. C’est la troisième fois que le PKK prend la décision de prolonger son cessez-le-feu, mais le gouvernement n’a encore pris aucune mesure sérieuse pour répondre à ses exigences. Pire, la Turquie a renforcé ses efforts diplomatiques avec l’Irak et les Etats-Unis pour raviver l’action trilatérale initiée le 12 avril dernier contre le PKK, que ces trois pays (entres autres) ont mis sur liste noire et qualifiée d’organisation terroriste.

Le 19 septembre dernier, la guérilla avait enlevé sept policiers et une jeune femme alors qu’ils se déplaçaient entre deux camps de la police dans le district du Dantewada (Chhattisgarh). Le lendemain de l’enlèvement, des villageois ont retrouvé les corps de trois des policiers. Les conditions de libérations des policiers prisonniers posées par les maoïstes étaient les suivantes: annulation de l’Opération Green Hunt, retrait de toutes les forces paramilitaires de l’état, libération des dirigeants maoïstes incarcérés et arrêt des atrocités commises par la police.

Le gouvernement n’a accéder à aucune des exigences établies par les guérilleros. Toutefois, à l’appel, notamment, de l’idéologue maoïste Varavara Rao, du militant Swami Agnivesh et de la section de la People’s Union for Civil Liberties du Chhattisgarh, les policiers encore prisonniers ont été relâchés hier soir. Par ailleurs, la police recherche toujours activement l’agent Dulla Sodi, qui a disparu le 13 septembre. Des officiers hauts placés ne rejettent plus aujourd’hui la possibilité qu’il ait rejoint les maoïstes.

Depuis samedi, les forces de sécurité du Jharkhand et le l’Orissa ont conjointement déclenché une vaste contre-offensive dans la forêt de Saranda (Singhbhum Occidental, Jharkhand). Selon un haut fonctionnaire de police, entre dix et douze guérilleros ont été tués au cours du week-end. Les forces de sécurité ont également détruit deux camps d’entraînement maoïstes, un bunker et ont saisi deux armes et cinq grenades. Deux hélicoptères, des membres de la CRPF, de la CoBRA, de la police armée de l’état et du district ainsi que des hommes de la sécurité de l’état voisin de l’Orissa ont pris part à l’opération. Trois d’entre eux ont été tués. Au même moment, les guérilleros ont fait explosé une auberge et un autre bâtiment dans lesquels les forces de sécurité avaient logé il y a deux mois à Anandpur (Punjab). Ils ont également déclenché l’explosion de trois IED dans la jungle.

Durant l’opération menée jeudi au cours de laquelle le commandant Mono Jojoy a été tué, la police a saisi quinze ordinateurs portables, 94 clés USB et quatorze disques durs. Elle pense que l’un des appareils puisse être l’ordinateur personnel du commandant des FARC. Quarante experts de l’unité d’enquête criminelle de la police de Bogota travaillent actuellement pour tenter de briser les codes de sécurité des appareils saisis pour accéder à leur contenu. Ils espèrent ainsi pouvoir localiser les camps des guérilleros afin de mieux cibler leurs futures attaques. La police a également donné ce week-end les détails de l’opération de jeudi. 78 avions ont survolé le camp de Mono Jojoy et y ont lâché des douzaines de bombes. 400 membres des forces spéciales ont été parachutés pour encercler le camp. Après plusieurs heures de combats, 400 policiers supplémentaires les ont rejoints. L’armée colombienne affirme qu’entre vingt et trente guérilleros ont été tués et que treize policiers ont été blessés, pour la plupart durant leur parachutage dans la jungle.

Les combats se poursuivent actuellement dans la zone du camp des FARC. Par ailleurs, environ 10.000 policiers supplémentaires ont été déployés dans les grandes villes du pays pour empêcher les attaques des FARC en représailles de cette vaste contre-offensive.

Ce jeudi, les autorités colombiennes ont déclaré que Jorge Briceño, alias ‘Mono Jojoy’ faisait partie d’un groupe de guérilleros qui a été décimé au cours de la nuit de mercredi. ‘Mono Jojoy’ était un des membres du Secrétariat des FARC, structure disposant de la plus haute autorité dans l’organisation, et commandait le Bloc Est. Il a été tué au cours d’une opération menée par les forces gouvernementales dans le centre du pays, durant laquelle une vingtaine de guérilleros ont également été tués. Des photos de son corps, sur lesquelles on distingue de larges blessures au visage, ont été transmises à la presse. Ce vendredi, les autorités ont affirmé que leurs troupes continuent à avancer et qu’elles combattent toujours dans la région.

Mono Jojoy

Mono Jojoy