Un haut fonctionnaire de l’Etat de l’Orissa était en tournée d’inspection avec trois d’autres fonctionnaires quand ils ont été arrêtés par un groupe de guérilleros maoïstes. Les trois fonctionnaires subalternes ont été libérés avec une lettre proposant un échange de prisonniers dans 48 heures.

Ce jeudi, les autorités ont annoncé avoir arrêté un important dirigeant maoïste dans le district de Rajnadgaon (Chhattisgarh). Sankhu – alias Biju – est le responsable de la zone Dandakaranya et membre du groupe Pipragarh. Les forces de sécurité, paramilitiaires de l’Indo-Tibetan Border Police et policiers avaient déclenché une opération de ‘recherche et embuscade’ et ont interpellé. Celles-ci ont affirmé avoir saisi quatre kilos d’explosifs, un fusil et des écrits naxalistes sur lui.

Aujourd’hui, trois guérilleros maoïstes ont été tués au cours d’une fusillade dans la dense forêt de Saranda (Orissa). Ils ont été surpris par une équipe conjointe de soldats de la CRPF et de policiers qui menaient une opération de ratissage à la frontière avec le Jharkhand. A la fin du combat, les forces de sécurité ont déclaré avoir retrouvé trois corps, dont un serait celui de Mohd Musleem, commandant de zone à Gigha, dans le Jharkhand. Elles auraient également retrouvé deux armes, une grande quantité de munitions et plusieurs ouvrages, brochures et affiches maoïstes sur place.

Le 24 décembre dernier, Binayak Sen (pédiatre et militant pour les droits humains et tribaux) a été reconnu coupable de ‘sédition’ et de ‘complot’ en vertu du Code Pénal et de plusieurs lois anti-terroristes, aux côtés de deux autres co-accusées. Les autorités l’accusent, entre autre, d’avoir entretenu des liens avec la guérilla maoïste. Les trois hommes ont été condamnés à la perpétuité par le Code Pénal et à plusieurs autres peines et amendes en vertu du CSPAS (Chhattisgarh Special Public Security Act) et du PUAA (Prevention of Unlawful Activities Act). Ses avocats ont immédiatement déclaré faire appel de cette décision, affirmant que depuis le début de l’affaire en 2007, aucune preuve formelle n’avait été produite pour soutenir l’accusation. Hier, la Haute Cour du Chhattisgarh a rejeté leur demande de libération sous caution et de suspension de mandat à vie qui a été attribué à Sen. Par contre, le tribunal a annoncé qu’il poursuivait ses auditions dans le cadre de l’appel de la condamnation à la prison à vie. En effet, hier, l’examen des preuves, dénoncées comme étant fabriquées et mensongères par les avocats, n’entrait pas dans le cadre de la procédure. Malgré un état de santé de plus en plus précaire, Sen reste donc en prison.

Les forces de sécurité ont annoncé ce mardi avoir tué Samir Thalko, un commandant naxalite, dans une région forestière du district de Sundergarh (Orissa). Une équipe de patrouille conjointe de soldats de la CRPF et du SOG (Special Operation Group) aurait repéré les guérilleros durant une opération de ratissage. Au cours du combat les opposant, Thalko aurait été tué. Un pistolet 9mm et des cartouches auraient été découverts en sa possession. Les autorités accusaient Thalko d’être responsable de la mort d’un sous-inspecteur de police il y a deux ans.

Aujourd’hui, dans le district de Khunti (Jharkhand), quatre policiers ont été blessés durant une opération de ratissage. Le combat entre les forces de sécurité et les guérilleros aurait également fait des blessés dans le camp des maoïstes, les policiers ont affirmé avoir trouvé des traces de sang.

D’autre part, des guérilleros maoïstes ont fait sauter des voies de chemin de fer à deux endroits distincts, dans le district de Ramgarh et dans celui de Bokaro (Jharkhand), alors qu’ils ont décrété un jour de grève générale dans les états du Jharkhand, de l’Orissa et du Bihar pour protester contre l’augmentation des prix et la corruption. Ces deux explosions ont fortement perturbé le trafic ferroviaire. A la gare de Dania, ils ont également emporté les clés du passage à niveau et ont prévenu le chef de gare que d’autres actions de ce type auraient encore lieu aujourd’hui.

Hier, les guérilleros maoïstes ont abattu Nohar Singh, un leader haut placé de la Salwa Judum (milice anti-maoïste armée par les pouvoirs publics) au cours d’une embuscade à proximité d’un camp de la CRPF dans la région du Bastar (Chhattisgarh). La police a déclenché une vaste opération de ratissage pour les retrouver. Singh entretenait d’étroits rapports avec le BJP, parti au pouvoir et à l’origine de l’Opération Green Hunt dirigée contre la guérilla et en cours dans la région depuis de nombreux mois.

Par ailleurs, les autorités ont déclaré avoir arrêté dans la journée d’hier huit cadres maoïstes de grade inférieur dans le même district. Néanmoins, les arrestations, qui ont eu lieu dans différentes zones, ne sont pas liées à l’action contre Nohar Singh. Les huit hommes sont suspectés d’être à l’origine de plusieurs attaques dans la région.

Ce mercredi, une opération de ratissage conjointe de la police et de la CRPF s’est déroulée dans l’état du Jharkhand, à la frontière avec l’Orissa. Les forces de sécurité ont annoncé avoir, au cours de cette action, arrêté un guérillero maoïste et saisi deux mines terrestres, du matériel explosif et des affiches dans un des villages ciblés. Kushal Kerketa, âgé de 24 ans, est suspecté d’être impliqué dans diverses activités maoïstes dans le district de Sundergarh. La police l’accuse également d’être le bras droit de Sameer, commandant de zone du Jharkhand.

Vendredi, la police a annoncé avoir arrêté un guérillero maoïste recherché de longue date. Agissant sur base de renseignements, la police a déclenché une opération de recherche tôt dans la matinée de vendredi dans la région de Jhargram (Midnapore occidental). Après avoir arrêté Mahto, la police a poursuivi son action dans l’espoir de découvrir des armes, ou d’autres maoïstes, en vain.

Tôt ce vendredi matin, une fusillade a éclaté entre des guérilleros et les forces de sécurité dans le district de Latehar (Jharkhand). Le combat a duré pendant plus de cinq heures, et selon ses dires, la police aurait retrouvé les corps de neuf guérilleros sur les lieux de l’affrontement. Elle a également affirmé avoir saisi une grande quantité d’armes et de munitions.

Pour la deuxième fois en en peu plus d’un mois, la ville de Kolkata (Bengale occidental) s’est éveillée placardée d’affiches et de calicots maoïstes. Durant la nuit, des centaines d’affiches ont été collées dans les principales stations de métro et sur les murs d’un quartier central de la ville. Déjà au mois de décembre, suite à l’arrestation d’un cadre du CPI(Maoïste), des affiches avaient été placardées dans le métro et devant l’Académie des Beaux-Arts. Celles trouvées ce matin à travers la ville, écrites à la main, préviennent que les coupables des récents assassinats de villageois et de guérilleros seront jugés par leurs tribunaux populaires. D’autres exigent la libération de tous les prisonniers politiques, y compris des dirigeants maoïstes. Une demi-heure après avoir été avertie, la police avait enlevé toutes traces de cette opération de propagande. Les officiers supérieurs ont déclaré ne pas pouvoir expliquer comment les militants maoïstes étaient parvenus à éviter les autorités durant leurs collages: ‘Il y a un poste de police à proximité. Mais les policiers de garde ne les ont pas remarqué’. L’unité antiterroriste de la Special Task Force de la police de Kolkata a immédiatement ouvert une enquête pour retrouver les responsables.