Le 29 juillet, l’IDF a massacré 72 Palestiniens -dont 17 enfants- dans une attaque sanglante à Shuja’iyya, dans l’est de la ville de Gaza. Après avoir bombardé la zone, des snipers ont abattu des civils qui cherchaient les membres de leurs familles parmi les décombres. L’état-major de l’armée israélienne n’avait pas comme elle en a pourtant l’habitude commenté cette attaque. Eran Efrati, un ancien sergent de l’IDF devenu whistleblower (lanceur d’alertes) qui milite maintenant parmis Anarchists Against the Wall et Boycott from Inside a fait fuir des informations indiquant que les soldats présent à Shuja’iyya ont été autorisés tacitement par leur commandement à venger leurs 7 collègues morts plus tôt dans une fusillade. Les soldats israéliens ont arbitrairement tracé une ligne dans les décombres au delà de laquelle ils abattaient systématiquement ceux qui traversaient pour secourir d’éventuels survivants. Eran Efrati a depuis été arrêté, interrogé et intimidé par les autorités israéliennes, son compte facebook et son adresse e-mail ont été fermées.

La vidéo ci-dessous montre un civil abattu en cherchant dans les décombres.

Palestine : L’IDF a autorisé les soldats à venger leurs collègues à Shuja’iyya

Plus de 80 manifestants bloquaient ce 5 août l’ambassade d’Israel à La Hague, ils s’étaient couchés sur la rue qui menait au bâtiment. 21 d’entre-eux ont été arrêtés. Les manifestants scandaient des slogans contre la complicité des Pays-Bas avec l’Etat d’Israel.

Arrestations à La Hague

Arrestations à La Hague

Un homme vient d’être arrêté après avoir été identifié sur les vidéos des caméras de vidéo-surveillance, il est suspecté d’avoir participé à la destruction d’une camionnette de la RATP lors de la manifestation interdite pro-palestinienne du 19 juillet dernier. Celui-ci vient s’ajouter à la dizaine de personnes qui écoperont de peines en rapport avec cette manifestation. En tout, 110 personnes avaient été arrêtées lors des deux rassemblements à Barbès.

La camionnette

La camionnette

La police israélienne fait désormais suivre chaque émeute réprimée à Jérusalem-Est par le passage d’un camion blanc qui asperge trottoirs, murs et maisons d’une « eau sale » à la composition inconnue, in-lavable qui rend les rues pestilentielles durant plusieurs jours, ceci afin de dissuader les rassemblements et de punir les quartiers les plus rebelles.
Dans la bande de Gaza, l’armée expérimente elle aussi une nouvelle arme : un engin qui en explosant projette 5’000 fléchettes de 3.7 centimètres de long.

Un obus ouvert contenant 5’000 fléchettes

Un obus ouvert contenant 5'000 fléchettes

Après une vague d’intense répression contre les Palestiniens -Des centaines d’arrestations et au moins 5 morts, le meurtre d’un jeune palestinien et plusiers expéditions punitives, Jerusalem a été secouée par émeutes et affrontements ces dernières heures. Au moins 60 Palestiniens ont été blessés dont 9 par des balles réelles. Apparement, les blessés ont plus été faites par des milices que par la police israelienne…

Affrontements à Jerusalem

Affrontements à Jerusalem

Amean Atiyyad Qdeih, 57 ans, a été abattue par des soldats israéliens près de la frontière dans le sud de la Bande de Gaza, à proximité de la localité de Khazaa. Elle a été touchée par plusieurs balles et n’a pas pu être évacuée rapidement par les ambulanciers en raison des tirs israéliens dans la zone frontalière. Selon plusieurs témoins, la femme se serait rapprochée d’un secteur proche de la frontière où elle a été prise pour cible par les soldats qui ont fait usage de bombes éclairantes et ont tiré sur elle.

Jeudi, un Palestinien a été abattu au cours d’un raid de l’armée israélienne contre son domicile à Birzeit, en Cisjordanie. Les soldats ont tiré à balles réelles quand l’homme, à qui ils avaient demandé de se rendre, s’est barricadé dans sa maison. Après la fusillade, les soldats ont quitté les lieux, laissant sur place le corps de Motazz Washaha, 22 ans. Le jeune homme était membre du Front Populaire pour la Libération de la Palestine. Sur leur chemin vers son domicile, la patrouille de l’armée avait déjà usé de violences pour disperser les habitants qui tentaient de leur empêcher de passer.

Vendredi, peu après les funérailles, l’armée a tiré sur la foule, blessant cinq Palestiniens. Des affrontements ont éclaté entre les troupes israéliennes et des Palestiniens au poste de contrôle de Atara, près de Birzeit. Plus de 200 Palestiniens ont lancé des pierres vers les soldats qui ont répliqué en tirant à balles réelles, blessant cinq personnes.

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Jeunes Palestiniens à Birzeit

Trois Palestiniens ont été grièvement blessés par des tirs de balles en caoutchouc tandis que des dizaines d’autres ont été intoxiqués par des gaz lacrymogène dans des heurts avec les forces israéliennes à Beit Ummar, au nord d’Hébron. Selon le porte-parole du Popular Resistance Committee à Beit Ummar, les affrontements se sont déclenchés dans le village durant un enterrement. Les soldats israéliens avaient été déployés à l’entrée du village et à proximité du cimetière. Là, ils ont tenté d’arrêter un jeune garçon de douze ans, et se sont confrontés aux villageois qui tentaient de les en empêcher. Les forces armées ont tiré des gaz lacrymogène, des grenades assourdissantes et des balles en caoutchouc. Les trois blessés par balles ont été immédiatement hospitalisé, comme plusieurs autres villageois intoxiqués, tandis qu’un homme de 30 ans a été interpellé.

Des centaines de Palestiniens s’étaient rassemblés vendredi après-midi à Jafr Qaddum, à Beit Ummar, à al-Jalazun et à Silwad. Toutes ces manifestations simultanées visaient à dénoncer l’occupation. Partout, les forces armées israéliennes sont intervenues avec force pour empêcher les rassemblements. Elles ont tiré des balles en caoutchouc, et parfois des balles réelles, blessant plus de trente Palestiniens. Des dizaines d’autres ont été intoxiqués par les gaz lacrymogène tiré sur la foule. Cinq soldats ont été blessés par des jets de pierres.

Plus de 300 membres et sympathisants du Popular Struggle Coordination Committee avaient dressé un campement dans un village abandonné suite à l’occupation israélienne de la Cisjordanie. Ils avaient planté leurs tentes à Ein Hijleh pour empêcher tout projet israélien de maintenir une présence dans la région en vertu d’un futur éventuel accord de paix. L’armée israélienne avait, dès leur arrivée le 31 janvier, coupé tout accès à l’eau et à l’électricité dans le village, créant également un blocus empêchant toute entrée dans le camp. Vendredi à l’aube, des centaines de soldats, accompagnés de bulldozers, ont pris le village d’assaut, dispersant les activistes et blessant plus de quarante personnes. Cette intervention a été organisée quelques heures avant un rassemblement prévu de Palestiniens qui devaient converger vers le village dans un vaste mouvement de soutien.

Eviction du camp de Ein Hijleh

Eviction du camp de Ein Hijleh