Depuis le 9 octobre dernier, les forces de l’ordre travaillent à l’expulsion de tous les opposants au projet de transfert de l’aéroport de Nantes qui occupent des fermes désaffectées et des cabanes qu’ils ont construit dans la zone du projet. Hier, 140 gendarmes sont intervenus pour rétablir la circulation sur une route départementale passant sur le site et barrée par plusieurs barrages érigés par les opposants. De violents affrontements ont émaillé leur intervention et 70 gendarmes supplémentaires ont été envoyés en renfort. Ils ont fait usage de grenades assourdissantes, les opposants ont lancé des bouteilles incendiaires, des frondes et des objets métalliques. Six gendarmes ont été légèrement blessés, et trois opposants ont été interpellés.

Ce matin, quelques 250 ouvriers et syndicalistes de chez Ford Genk se sont rendus sur le site de l’usine Ford à Cologne où se tiendra le conseil d’entreprise européen de Ford jeudi pour protester contre la fermeture de leur usine. La police est rapidement intervenue pour les empêcher d’accéder au site et a chargé à plusieurs reprises en direction des manifestants, lesquels ont lancé des pétards. Les policiers ont répliqué à coups de matraque avant de parvenir à encercler la délégation belge. Tous les travailleurs font l’objet d’une procédure d’arrestation administrative.

Manifestation des travailleurs de Ford Genk à Cologne

Manifestation des travailleurs de Ford Genk à Cologne

Un groupe de 16 étudiants a été arrêté par la police anti-émeute à l’Université de Cordoba, mardi soir. La police était entrée dans l’institution, afin de réprimer les émeutes consécutives aux élections académiques, qui ont débuté après cinq heures de l’après-midi. Tirant des gaz lacrymogènes, les policiers ont repris le contrôle de l’Université. Les étudiants ont résisté avec pierres et des cocktails Molotov.

Colombie: Emeute étudiante à Cordoba

Dix militaires israéliens ont été blessés mardi à l’aube, après avoir mené une opération en civil dans le camp de réfugiés de Shuafat, au nord de Jérusalem-Est. Après avoir procédé à une arrestation et alors qu’ils tentaient de quitter le camp, ils ont été caillassés par des dizaines de jeunes. Un officier de la police des frontières a été poignardé, il a été légèrement blessé. Un suspect de 17 ans a été arrêté, soupçonné d’avoir poignardé l’officier, et un autre suspect a été arrêtés. Au total, dix soldats ont été blessés dans le camp de réfugiés, dont 9 soldats de la force d’infiltration.

Palestine: Emeute au camp de Shuafat (Jérusalem)

Les étudiants de l’université, le personnel administratif et technique des universités de Madagascar mènent des grèves à répétition depuis les débuts de l’année et manifestent pour réclamer le paiement de leurs bourses ou de leurs salaires. Ce lundi, des étudiants d’Ankatso sont encore descendus dans la rue, érigeant des barrages et bloquant la route de l’université, empêchant ainsi les véhicules de circuler. Ils réclamaient non plus seulement le payement des bourses et équipements mais également la libération de leurs collègues placés sous mandat de dépôt. Les échauffourées se sont poursuivis jusque dans l’après-midi, les policiers de l’Emmoreg ripostant à coup de gaz lacrymogènes aux jets de pierres des étudiants.

Lors des manifestations des étudiants à Ankatso, mardi et mercredi derniers, 13 étudiants manifestants ont été arrêtés par les éléments de l’Emmoreg, dépêchés sur place. 6 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt à la maison de Tsiafahy après leur déferrement au Parquet. Leur procès se déroule cet après-midi au tribunal à Anosy. Ils sont accusés de « vandalisme » et de « comportements répréhensibles envers les Forces de l’ordre ». Les éléments de l’Emmoreg sont allés jusque dans l’enceinte de l’université pour traquer les manifestants lors des dernières manifestations, ce qu’ils ne sont pas autorisés à faire (une plainte contre la police a été déposée par le président de l’Université d’Ankatso pour violation de la franchise universitaire).

Madagascar: Affrontements entre étudiants et policiers

En Turquie, des échauffourées ont éclaté entre des manifestants kurdes et la police dans la ville de Cizre. Les violences se sont produites pendant l’enterrement d’un militant du PKK tué par les forces de l’ordre. La tension est à son comble dans la région, où des centaines de prisonniers kurdes sont en grève de la faim depuis cinquante jours. Ce samedi à Cizre, la police a riposté aux jets de pierres par des gaz et et des grenades lacrymogènes.

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Onze personnes ont été blessées lors d’échauffourées avec la police et plus de 200 personnes interpellées au cours de ces troubles. Dans la capitale, jusqu’à présent il y a cinq blessés — dont deux par balles — et le nombre d’interpellations s’élève à 202. Dans d’autres points du pays, il y a aussi eu des blocages de routes et des manifestations. À Colon, à 80 km au nord de la capitale, trois manifestants et trois policiers ont été blessés et 15 personnes ont été interpellées.

Depuis une semaine, le pays connaît de violentes manifestations qui ont fait trois morts contre la loi qui autorise la vente de terrains de la zone franche de Colon. La police anti-émeutes a lancé des gaz lacrymogènes contre des émeutiers peu après la manifestation du puissant syndicat du bâtiment contre ce texte. La province de Colon en était vendredi à son 5e jour de grève générale. Cette zone de libre-échange créée en 1948, elle est la première zone franche de l’hémisphère nord, et la deuxième au monde, après Hong-Kong.

Panama: Répression meurtrière

Des milliers de membres de la communauté kurde de Belgique mais également de France, d’Allemagne et des Pays-Bas, ont manifesté samedi à Bruxelles en solidarité avec les 772 prisonniers politiques kurdes détenus en Turquie, qui ont entamé une grève de la faim le 12 septembre dernier. Lundi dernier, 600 Kurdes se sont rassemblés devant le Parlement européen en soutien aux prisonniers kurdes en grève de la faim depuis 53 jours.

Bruxelles: Grande manifestation kurde

Comme il avait été rendu public que le dernier recours contre la construction du nouveau centre de justice et police avait été rejeté par le Tribunal fédéral. Des manifestants ont protesté contre une « ville de contrôle et de profit ». Personne n’a été blessé. La manifestation qui n’ayant pas été autorisée, les forces de l’ordre ont stoppé la progression des manifestants qui ont attaqué avec des pierres et engins pyrotechniques, les seconds ripostant à l’aide de balles en caoutchouc et de gaz lacrymogènes. Les manifestants se sont ensuite dispersés, mais de petits groupes ont joué au chat et à la souris avec les policiers dans la soirée. Peu avant minuit, une barricade a été érigée dans la rue et un conteneur à ordures incendié. Le feu a été maîtrisé avec un canon à eau.

Suisse: Affrontements à Zürich

Les opérations d’expulsion se sont poursuivies hier sur la ZAD, zone menacée par le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Aux lieux-dit le Sabot et les 100 Chênes, les forces de l’ordre ont dû intervenir à grand renfort de gaz lacrymogènes pour faire reculer les opposants et faire descendre de force les personnes qui défendaient les habitations en en occupant les toits. L’intervention s’est faite avec une grande violence, avec des tirs de grenades lacrymos et de flashball effectués depuis un hélicoptère sur des manifestants.

Dans la forêt de Rohanne, également menacée de destruction, il a fallu toute la journée aux gendarmes mobiles et à leur équipe de gendarmes de haute montagne pour déloger les habitants de quatre cabanes et détruire celles-ci. Au sol, de nombreuses personnes de tous âges, voisins, paysans, opposants venus de plus loin, ont soutenu celles et ceux qui résistaient perchés en hauteur. Là encore de nombreux témoignages font part de violences excessives envers les occupants, étouffements, coups et doigts enfoncés dans les orbites.

France: Toujours des affrontements à la ZAD