Déjà depuis le 21 avril, Deniz K., un militant antifasciste de 19 ans, est emprisonné à Nuremberg sous l’accusation de « tentative d’homicide » pour avoir frappé deux policiers avec une hampe de drapeau lors d’une manifestation le 31 mars, dans la même ville. C’est un mois après cette manifestation, lors d’une autre manifestation à Ludwigshafen, que deux policiers ont prétendu avoir reconnu Deniz et ont fait procéder à son arrestation.

Les Antifagruppen en Allemagne, ainsi que les organisations de solidarité avec les prisonniers politiques rejettent les accusations portées contre Deniz. Ils font remarquer que les vidéos de la manifestation montrent les policiers attaquer à la matraque et au gaz à poivre les 500 manifestants antifascistes, et que les deux policiers victimes ne se sont même pas inscrits sur la liste des blessés. Dans plusieurs villes allemandes, mais aussi à Bâle et à Paris, des mobilisations de solidarité ont eu lieu.

Un rassemblement de solidarité aura lieu demain 25 mai à 15 heures devant l’ambassade d’Allemagne à Bruxelles, 8 rue J. de Lalaing à 1040 Bruxelles

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Allemagne/Bruxelles: Solidarité avec un antifa emprisonné

Pour la trentième nuit consécutive, la ville de Montréal a été le théâtre d’une manifestation des étudiants québécois engagés depuis plus de trois mois dans un combat contre la hausse de leurs frais de scolarité. Cette fois encore, les autorités avaient déclaré le cortège illégal en raison de la non-communication de son itinéraire. Celui-ci a néanmoins parcouru une dizaine de kilomètres à travers la ville avant d’être pris en souricière par la police. Le porte-parole de cette dernière a affirmé que l’intégrité des agents avait été mise en jeu par le jet de quelques pierres et par les feux de bengale des manifestants. Dès lors, les policiers anti-émeutes sont entrés en action, interpellant plus de 400 personnes. Par ailleurs, ils sont également intervenus à l’encontre d’autres groupes de manifestants qui voulaient venir en aide à celui encerclé.

Manifestation et arrestations à Montréal

Manifestation et arrestations à Montréal

Hier après-midi, des milliers de personnes s’étaient à nouveau réunies pour entreprendre la 29ème marche nocturne quotidienne à Montréal. Alors qu’aujourd’hui, le ‘printemps érable’, mouvement estudiantin contre la hausse des frais de scolarité ‘célèbre’ son centième jour d’actions, la police est à nouveau passée à l’action hier soir, dispersant la manifestation à coups de matraques et de grenades assourdissantes. Une cinquantaine d personnes ont été arrêtées et trois personnes ont été blessées. Dans un communiqué, le service de communication de la police a déclaré que ses hommes avaient réagi à la présence de personnes masquées, désormais interdite, au fait que l’itinéraire de la marche n’avait pas été déclaré comme l’exige la loi spéciale (adoptée vendredi dernier et destinée à régir les rassemblements et les manifestations) et contre des jets de projectiles.

Présence policière à Montréal

Présence policière à Montréal

Alors que le gouvernement a voté une ‘loi spéciale’ vendredi, laquelle impose entre autre de fortes limitations à la liberté de manifester, les rassemblements et la répression s’intensifient à Montréal. Samedi déjà, la manifestation organisée dans la soirée a entraîné de violents affrontements entre les étudiants en grève et les forces de l’ordre (cf notre article de dimanche). Dimanche soir, les étudiants sont à nouveau sortis dans les rues. Après dix minutes, leur manifestation a été déclarée illégale par la police, l’itinéraire de celle-ci n’ayant pas été communiqué aux autorités comme l’exige la nouvelle loi, entraînant des nombreuses violences. Celles-ci ont fait au moins dix blessés et ont conduit à l’arrestation d’un total de 305 personnes.

Arrestation d’un manifestant à Montréal

Arrestation d'un manifestant à Montréal

Le 19 mai, une manifestation de soutien au prisonnier anarchiste Rami Syrianos a eu lieu à Serres (nord de la Grèce) à l’occasion de l’ouverture de son procès, lundi 21 mai. Une semaine plus tôt, une série de Distributeurs automatiques de billets avaient été sabotés à Salonique, toujours en solidarité avec Rami Syrianos. Rami Syrianos est en grève de la faim pour sa sortie du régime cellulaire-disciplinaire et son transfert de prisons Nigrita-Serres.

Grèce: Actions solidaires avec Rami Syrianos

Samedi après-midi, près de 2000 personnes se sont mobilisées sur 225 site différents des Pays-Basque français et espagnols pour exiger la libération des prisonniers basques. Les manifestants ont scandé des slogans pour que soit mis un terme aux mesures d’exception, à la dispersion, à la persécution, et pour que soient libérés en priorité les prisonniers malades. La situation de Naia Lacroix, basque française incarcérée à Gradignan et en grève de la faim pour protester contre son isolement a également été évoquée partout. En outre, sur chaque lieu de rassemblement a été lancé un appel à une grande manifestation le 13 octobre prochain.

Des centaines de personnes ont manifesté hier après-midi à Chicago contre le sommet de l’Otan qui se tient dimanche et lundi dans la troisième ville des Etats-Unis et pour réclamer la libération de trois militants inculpés pour avoir projeté un attentat. Les manifestants ont bloqué la circulation dans le quartier des affaires de la ville, avant de tenter de se rapprocher du palais des congrès où se tiendra le sommet sous très haute sécurité. Un manifestant a été interpellé après une altercation avec la police montée. D’autres petits groupes de manifestants se sont rendus devant le domicile du maire de la ville.

Trois militants anarchistes arrêtés mercredi dernier ont été inculpés hier pour avoir projeté un attentat contre le quartier général de campagne du président américain Barack Obama et la maison du maire (de Chicago). Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu à Chicago et 14 personnes ont été interpellées, la plupart pour des délits mineurs. Un quatrième avait été arrêté et accusé d’avoir préparer des cocktails Molotovs en vue de la manifestation anti-OTAN.

La 26e manifestation de fin de soirée dans le centre-ville de Montréal a tourné à l’émeute. Après des ordres de dispersion donnés par la police de Montréal samedi, peu après 23 h, des groupes de manifestants ont lancés des projectiles, dont des irritants chimiques et des bouteilles de bière, en direction des policiers. Des pare-brise de voitures de police ont été fracassés. Les forces de l’ordre ont procédé à 69 arrestations, notamment pour « agressions armées, voies de fait sur des policiers et incendie criminel ». La majorité des personnes appréhendées ont été remises en liberté avec des constats d’infraction. Un propriétaire de bar, interrogé par Radio-Canada, a raconté que les policiers étaient intervenus directement dans son établissement, utilisant même des gaz lacrymogènes pour déloger des clients de sa terrasse. Des serveuses ont aussi été incommodées par les gaz. Des images captées par la caméra de surveillance du bar le Saint-Bock montrent des policiers aspergeant des clients sur la terrasse.

Ce rassemblement fait suite à l’adoption, vendredi soir, d’une loi spéciale obligeant notamment les organisateurs de toute manifestation de 50 personnes ou plus à dévoiler leur itinéraire aux policiers huit heures à l’avance. Il survient également au lendemain de l’adoption d’un règlement municipal interdisant le port du masque par les manifestants. Les manifestants semblent manifester davantage en réaction à ces mesures législatives et réglementaires que contre la hausse des droits de scolarité. Des rassemblements ont eu lieu ailleurs dans la province. À Québec, des centaines de personnes ont défilé sans incident. Des parents et des professeurs étaient aux côtés des étudiants venus crier leur opposition à la loi 78. Une centaine de personnes ont aussi manifesté dans les rues de Sherbrooke pour dénoncer la loi spéciale.

Canada: Nouvelle émeute à Montréal

Mercredi le 16 mai vers 21h30, une centaine de personnes se sont rendues au centre de détention pour femmes de Tanguay à Montréal où sont détenues les trois jeunes femmes accusées d’avoir lancé un des fumigènes qui ont paralysé le métro de Montréal, jeudi dernier. La foule s’est approchée des portes et s’est adressé aux prisonnières en utilisant des porte-voix, plusieurs feux d’artifice ont été allumés et une bombe fumigène a été lancé au policiers. La foule s’est dispersé vers 22:30. Les 3 jeunes femmes ont été relâchées le matin du 18 mai sous plusieurs conditions.

Plus de 80 Palestiniens ont été blessés par les forces israéliennes près de Ramallah, ce mardi. Après un rassemblement de masse sur la Place de l’Horloge de Ramallah, des manifestants se sont dirigés vers le checkpoint de Qalandyia et la prison israélienne d’Ofer entre Ramallah et Jérusalem pour commémorer l’expulsion de centaines de milliers de Palestiniens au moment de la fondation de l’État sioniste. Les médecins ont rapporté que 63 Palestiniens ont été blessés devant la prison d’Ofer et que 21 ont été blessés à Qalandiya tandis que les forces israéliennes tiraient des gaz lacrymogènes et des balles en acier enrobé de caoutchouc sur les manifestants.

Palestine: Manifestants réprimés à Ramallah