Suite aux différentes manifestations qui s’étaient déroulées lors du passage d’un train de déchets nucléaires en novembre dernier, plusieurs personnes avaient été interpellées et inculpées pour divers motifs. Le départ du convoi à Valognes (Manche) avait été accompagné de heurts entre les militants et les forces de l’ordre. Hier, le tribunal correctionnel a rendu son verdict pour trois militants, dans la foulée de l’audience. Ils ont été condamnés à un mois de prison avec sursis et à la confiscation des ‘armes’ saisies. Les deux premiers avaient été arrêtés avant une manifestation le 23 novembre dans une voiture où se trouvaient deux hachettes, parmi le reste de leur matériel de camping. Le troisième avait été arrêté plus tard dans un autre véhicule où les autorités ont trouvé du gaz lacrymogène. L’arrêt rendu est conforme aux réquisitions du procureur.

Par ailleurs, une femme de 65 ans qui avait comparu le 31 janvier a été condamnée mardi à 300 euros d’amende pour le vol de canettes issues d’un fourgon brûlé par des militants anti-nucléaires et à un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d’ADN. Un jeune homme de 23 ans qui avait comparu le même jour pour ‘présence sur la voie ferrée et détention d’un fumigène’ a été relaxé faute de preuve. Il a toutefois été condamné à un mois de prison avec sursis pour refus de prélèvement d’ADN. Enfin, une femme de 50 ans poursuivie pour présence sur la voie ferrée a également été relaxée faute de preuve.

Demain, mercredi 8 février 2012 commencera le premier procès contre personnes poursuivis pour des faits qualifiés de «rébellion armée» et de «rébellion» liés aux manifestations et arrestations de masse durant la semaine du camp No Border.

Le 26 septembre 2010 environ 150 personnes se sont rendues pour manifester devant le 127bis à Steenokkerzeel. La police a attaqué la foule avec des chevaux et des matraques, certains manifestants ont été frappés sont tombés inconscients et/ou ont été hospitalisés. Mais alors que la police agit avec impunité, deux manifestants, dont l’unE a même fait un séjour à l’hôpital avec un traumatisme crânien, sont actuellement menacés de peines de prison pour «rébellion», accuséEs d’être responsables d’une manière ou d’une autre de blessure à un agent de police qui a été botté par un cheval de police.

Le 29 septembre la police a arrêté préventivement plus de 300 personnes en route vers une manifestation syndicale. Certaines ont été battues, agressées sexuellement, enchaînées à des radiateurs, et menacées de viol. Une des persoennes est également accusée d’un second fait de «rébellion» pour avoir prétendument résisté lorsqu’il a été poussé contre un mur par six policiers, photographié de force, puis battu et envoyé à l’hôpital.

Rassemblement de solidarité au Palais de Justice de Bruxelles, Place Poelaert à 8h30 demain mercredi 8 février 2012

Ce jeudi 9 février, le premier ministre du Liban sera à Paris. A cette occasion, le Collectif pour la Libération de Georges Ibrahim Abdallah organise une conférence de presse (dans la matinée) et un rassemblement afin d’exiger la libération immédiate du prisonnier libanais. Le rendez-vous est fixé à 18h30 devant l’ambassade du Liban – 3, Villa Copernic – Paris 16e (métro Victor Hugo).

Pochoir Georges Ibrahim Abdallah

Pochoir Georges Ibrahim Abdallah

Les affrontements de jeudi soir ont continués dans les rues égyptiennes quand des groupes de jeunes révolutionnaires et ‘Ultras’ ont appelé à un ‘vendredi de la colère’ et ré-occupé la légendaire Place Tahrir.

Affrontements en Egypte

Ce sont les ‘Ultras’ qui prennent la main dans ce nouveau regain de
violence, supporteurs de football connus pour leur culture du
non-compromis et pour leur soif d’affrontements avec la police, haïs par
le pouvoir et décrits par les médias comme « communistes » et « athées ». Ils seraient le second groupe d’influence politique après les Frères Musulmans, ils ont développés leur autonomie depuis plusieurs années au vu du manque d’affinité qu’ils partagent avec le régime (tant celui de Mubarak que celui du CSFA) et ont des moyens techniques adaptés au contexte politique actuel (diffusion de tracts, par exemple). Banques, commerces, structures répressives et étatiques ont été saccagée vendredi à Suez alors que deux insurgés sont morts par balle lors de l’attaque de la Direction de la Sécurité. Vendredi au Caire, deux personnes sont mortes asphyxiées par les gaz lacrymogènes, et une autre a été tuée par balle quand la police a ouvert le feu sur des manifestants qui avaient réussi à défoncer l’un des murs qui protège le Ministère de l’Intérieur . Un soldat a été tué et un officier écrasé par un blindé. Alors que les blindés chargeaient les manifestants aux abords du Ministère de l’Intérieur, les Ultras ont sortis une pancarte ‘Ceux qui ne méritaient pas de mourir sont morts par la main de ceux qui ne méritent pas de vivre’ avant de caillasser à tel point les blindés qu’ils durent faire demi-tour. De l’autre coté de la rue, d’autres incendiaient le bâtiment de l’Autorité des taxes.

Dans l’est du Caire, des hommes armés de mitraillettes ont attaqué et
incendié un commissariat, libérant du même coup les personnes qui y
étaient détenues. Dans un autre quartier, Dokki, 5 personnes ont tenté de voler l’arme d’un policier dans un commissariat, sans succès cette fois.

Affrontements en Egypte

La police américaine a délogé samedi les militants du mouvement « Occupy » qui s’étaient installés dans un parc de Washington, à quelques centaines de mètres de la Maison Blanche et le long de K Street, la rue de la capitale fédérale où sont installés nombres de cabinets de lobbying. Le campement a été démantelé par plusieurs dizaines de policiers, dont des agents de la police montée. L’opération a duré toute la journée, durant laquelle la police en tenue anti-émeute a démonté des dizaines de tentes l’une après l’autre, laissant une quarantaine d’entre elles en place mais totalement vides, tout en repoussant les occupants à l’extérieur du square McPherson qu’ils occupaient depuis quatre mois.

En début de soirée, des échauffourées ont éclaté mais le campement a été presque entièrement vidé. La police a fait état de huit arrestations. Un policier a été blessé au visage. Les manifestants ont déclaré que l’un d’eux avait été frappé jusqu’à en perdre connaissance. La police n’a pas confirmé.

USA: La police attaque les « Occupy » de Washington

De violents affrontements opposent depuis plusieurs jours des manifestants aux forces de l’ordre de Taza, petite ville du nord-est du Maroc. Ces derniers réclament la libération de jeunes arrêtés le 4 janvier dernier (un groupe de diplômés-chômeurs avait organisé un sit-in, où ils avaient été rejoints par des étudiants en grève, et avait été violemment dispersé, les forces de l’ordre faisant plus de trente blessés), et entendent également protester contre la vie chère et les prix de l’eau et de l’électricité. Depuis hier, la répression s’est intensifiée, certaines sources évoquant des tirs à balles réelles et plusieurs morts. Une source hospitalière a quant à elle confirmé plus de 160 blessés. Par ailleurs, des policiers ont effectué des descentes violentes aux domiciles de nombreux jeunes suspectés d’avoir pris part aux rassemblements.

Maroc: Manifestations et affrontements

L’opposition égyptienne a marché par milliers vers le bâtiment du
Ministère de l’Intérieur ce jeudi soir, attaquant les barrages de police
par jets de pierre. Ces derniers ont répliqués par des jets massifs de
grenade lacrymogène, blessant et asphyxiant 400 personnes dans les rangs
des manifestants. Deux manifestants seraient également décédés des suites des inhalations de gaz. Les manifestants sont descendus à la suite du match de foot connu sous le nom de ‘Drame de Port-Saïd’ où 74 personnes sont
décédées il y a quelques jours. ‘Ceci n’est pas un incident sportif mais
un massacre militaire’ scandaient les manifestants.

Selon certains commentateurs, le Drame de Port-Saïd serait une vengeance
des pro-CSFA (Conseil Suprême des Forces Armées). En effet, ce sont les
supporters de l’équipe gagnante qui ont attaqués -fait inhabituel- ceux de
l’autre équipe, cette dernière qui, le 2 février 2011 avait prit le parti
des manifestants de la ‘Bataille du Chameau’, journée noire de la
résistance égyptienne. Cette attaque de pro-CSFA sur des sympathisants
révolutionnaires, un an après la Bataille, avec une quasi-absence
exceptionnelle des forces de sécurité et d’équipes médicales (aucune
ambulance sur les lieux) ressemble fort à une vengeance de la part des
sympathisants du nouveau régime.

Affrontements en Egypte

Affrontements en Egypte

Selon un post sur Indymedia, la deuxième arestation judiciaire n’aurait rien à voir avec le coup de marteau porté au combi-caméra. Il serait accusé de tags, aurait été mis a disposition du procureur, transféré au palais de justice et libéré mardi matin vers 10-11h sans avoir vu de magistrat. L’autre personne inculpée avait été frappée et maîtrisée par VDS qui criait « c’est lui qui a brisé la vitre du combi », mais au commissariat de St-Gilles il lui a été signifié que c’était pour « rébellion » qu’il faisait l’objet d’une arrestation judiciaire. Lui non plus n’a pas vu de juge d’instruction avant sa libération.

Voir une vidéo des arrestations sur le site de La Libre

Samedi, plus que 1.000 personnes ont manifesté contre la Conférence internationale d’armement (commençant ce mardi) et le Congrès européen de la police (qui commence mi-février). A la dislocation de la manifestation, des petits groupes se sont affrontés à la police dans les quartiers de Neukölln et de Kreuzberg. La nuit s’est soldée par 35 arrestations dont 13 pénales. Une nouvelle manifestation est prévue pour ce mercredi. Par ailleurs, des incidents ont eu lieu après une descente de police sur le squat berlinois du Rigaer 94.

Allemagne: Affrontements à Berlin

Lors de sa venue pour la manifestation en soutien avec les quatre inculpés du Secours Rouge, l’Aufbau Suisse a pris la parole et a réaffirmé son soutien à la lutte menée pour que le non-lieu soit prononcé dans l’affaire.

Déclaration de l’Aufbau Suisse – format pdf