Le 16 décembre, seize personnes ont péri dans la ville de Janaozen (ouest), épicentre des affrontements entre la police et des grévistes réclamant de meilleures conditions salariales et de travail. Le mouvement de contestation sociale et dénoncé des dizaines d’arrestations ainsi que le recours à la torture dans les prisons de Janaozen. Des membres des forces de sécurité kazakhes ont tiré à l’arme automatique sur des contestataires en fuite. Les incidents de Janaozen ont été suivis de manifestations de soutien aux grévistes dans la capitale régionale, Aktaou. Le ministère kazakh de l’Intérieur a indiqué jeudi que 18 « organisateurs et participants aux troubles » sont en détention – et que dix autres suspects avaient été arrêtés dans la localité voisine de Chetpe.

Le week-end dernier a été extrêmement tendu et la répression importante dans le village de Marlapadu situé dans le district de Parkasam (Andhra Pradesh). Les villageois, opposés au lancement d’une usine d’extraction de minerai de fer dans la localité ont affronté la police déployée en nombre. Scandant des slogans contre le projet, des centaines de villageois se sont rassemblés devant la salle où le Pollution Control Board et les autorités du district tenaient une séance publique d’information. Celles-ci ont récemment conclu un accord avec la société privée Gympex pour commencer l’extraction du minerai de fer à Marlapadu et dans les villages voisins. Mais la construction de l’usine ainsi que ses activités d’extractions pollueront le canal qui amène l’eau potable au village et entraîneront également une pollution de l’air et sonore dans toute la région. En outre, aucun villageois ne devait y être embauché. Après la séance publique qu’ils ont boycotté, les villageois ont encerclé les fonctionnaires présents et ont crevé les pneus de leurs voitures, les accusant d’avoir conclu cet accord sans les avoir consulté, et surtout, à leurs dépends. La police est violemment intervenue pour disperser la foule et ‘libérer’ les fonctionnaires. Les affrontements ont fait plusieurs blessés. Les autorités ont annoncé avoir ouvert une enquête pour trouver les meneurs de l’action.

Dans le cadre de la Campagne internationale pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah, un rassemblement a eu lieu devant le ministère de la Justice, place Vendôme à Paris, ce jeudi 22. Les slogans « Libérez Georges Abdallah ! », « 28 ans de prison, 28 ans de résistance ! » ont été scandés par près de 80 manifestants. La police a tenté de disperser le rassemblement, mais la détermination des manifestants a fait qu’une délégation composée d’un membre du Collectif pour la libération de Georges Abdallah et de l’ex-sénatrice Alima Boumediène a été reçue par le chef de cabinet du ministre.

La délégation a souligné l’acharnement des autorités françaises, qui persistent à ne pas libérer Georges Abdallah. La chancellerie a confirmé que les autorités libanaises avaient déclaré accepter d’accueillir Georges Abdallah dès sa sortie de la prison de Lannemezan, comme l’a rappelé dernièrement par écrit le consul libanais à Paris.

Miguel Angel Peña Moreno est ce résistant antifasciste chilien habitant en Belgique et recherché par la justice chilienne. Celle-ci l’accuse d’être mêlé à l’exécution du principal mentor idéologique du régime Pinochet : le sénateur fasciste Jaime Guzmán. Cette action avait été menée et revendiquée, en avril 1991, par le FPMR. Jaime Guzmán avait, entre autre, conçu la Constitution de 1980 qui avait permis à Pinochet de légitimer son régime.

L’engagement de Miguel contre le régime dictatorial lui a valu d’être emprisonné et torturé en 1984 et en 1986. Durant une manifestation à l’occasion d’anniversaire du coup d’État, il fut blessé par balles par des agents de sécurité en civil. Miguel Peña s’est réfugié en Belgique en 1998, où il a introduit une demande de reconnaissance au titre de réfugié politique. Trois ans plus tard, Miguel a été inculpé au Chili, au motif qu’il était la personne ayant procuré la voiture utilisée lors de l’action contre Guzmán, ce qu’il conteste (la justice chilienne a déjà inculpé trois personnes différentes, lors de procès successifs, pour ce même fait). La demande d’extradition a été avalisée définitivement le 26 octobre.

Manifestation de soutien pour Miguel Angel Peña Moreno, candidat à l’asile politique en Belgique, menacé d’extradition vers le Chili ce mercredi 21 décembre 17h, face à l’ambassade du Chili, 106, rue des Aduatiques – 1040 Bruxelles (métro Montgomery).

Pour en savoir plus

Bruxelles: Rassemblement mercredi contre l’extradition de Miguel

Quelques 10.000 personnes s’étaient rassemblées ce mardi pour bloquer une autoroute à Haimen, dans le sud de la Chine. Elles entendaient dénoncer les dommages causés par une centrale d’électricité au charbon et exiger son déménagement. Les forces de l’ordre ont immédiatement été déployées en nombre sur place alors que certains manifestants parvenaient à investir ou à faire irruption dans des bâtiments gouvernementaux. Les policiers, équipés de matraques et de boucliers, ont également fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants. D’après une agence de presse qui est en entrée en contact téléphonique avec eux, les forces de l’ordre ont tué un jeune homme de quinze ans et ont violemment frappé et blessé plus de cent personnes.

Manifestation dans le sud de la Chine

Manifestation dans le sud de la Chine

Depuis fin novembre, un groupe de manifestants campait devant le siège du gouvernement pour dénoncer le rôle que joue l’armée actuellement à la tête du processus de transition suite au renversement d’Hosni Moubarak. Ils protestaient notamment contre la nomination du premier ministre par l’armée, et entendait l’empêcher de prendre ses fonctions. Vendredi, l’armée est intervenue pour détruire le campement et brûler leurs tentes. Depuis lors, la place Tahrir au Caire est à nouveau régulièrement occupée par les manifestants. Durant tout le week-end, de violents affrontements les ont opposés aux forces de l’ordre qui utilisent gaz et matraques pour les déloger. Samedi, les manifestants ont incendiés deux immeubles ministériels à proximité de la place, que les militaires ont alors immédiatement cerné de barbelés. En trois jours, dix personnes ont été tuées et plus de 500 blessées. L’armée a déféré 164 personnes devant le procureur, dont neuf femmes et de nombreux mineurs, arrêtés pour leur implication présumée dans le mouvement et pour incendie de bâtiments, en vue d leur éventuelle inculpation.

Répression en Egypte

Répression en Egypte

Une centaine de personnes masquées et vétues de noir ont attaqué l’Office des Étrangers ce 18 décembre en fin d’après-midi à Bruxelles. Les vitres ont été brisées, les murs taggés, des feux d’artifice, des fumigènes et quelques pièces de mobilier urbain ont été lancés à l’intérieur du batiment. Le rassemblement s’est dissout après quelques minutes tandis qu’on signalait des arrestations très musclées un peu plus tard aux alentours de la Gare du Nord.

Ces évènements se sont produits, alors que plus tôt dans la journée, la première manifestation contre le « Caricole » avait tourné court. Le caricole, nouveau centre fermé pour étrangers, ouvrira normalement ses portes sous peu à Steenokkerzeel -si les travaux cessent toutefois d’être sabotés régulièrement- il succèdera au 127bis qui a subit deux incendies depuis son ouverture.

La police a prétendu la présence de « l’organisation ultra-violente No Border » pour interdire la manifestation qui selon un arrété « perturberait le trafic aérien ». Un impressionant dispositif policier a lié les actes aux paroles, rendant l’accès au nouveau centre fermé impossible.

La dernière manifestation, devant le centre fermé 127bis de Steenokkerzeel avait causé quelques dégats matériels et des affrontements entre manifestants et policiers mais aucune arrestation.

Manifestation contre le 127 bis

Manifestation contre le 127 bis

Une cinquantaine de personnes ont manifesté sauvagement dans les quartiers populaires de Bruxelles ce 17 décembre. Les manifestants ont distribué des tracts en 4 langues contre les prisons, les frontières, le capitalisme, l’état, les lois et pour l’autogestion, l’autonomie, la liberté et l’anarchie. Quelques tags « Feu aux prisons » ont fleuris le long du trajet et le rassemblement s’est auto-dissout sans avoir même croisé la police.

500 militants Occupy ont bloqué le Terminal J du port de Longbeach en solidarité avec les campements expulsés à travers le monde. Ce Terminal a été spécifiquement visé puisque c’est un investissement de Goldman Sachs. La police était présente en nombre et a tenté de séparer les activistes pour procéder à des arrestations. De l’aveu même des Occupy : ‘Heureusement, des anarchistes étaient présents et ont rapidement monté une barricade pour empécher la police de pénétrer nos lignes’. La police a ensuite menacé d’utiliser flash-ball et gazs. Au final, 200 camions ont été bloqués à l’entrée du port.

Manifestation Occupy

Manifestation Occupy

Une soixantaine de personnes ont défilés dans les rues de Londres ce 10 décembre pour demander la libération inconditionelle et immédiate de Mumia Abu Jamal.

La manifestation s’est terminée devant l’ambassade américaine où une autre manifestation ‘System change not Climate change’ se tenait déjà. Si les manifestants étaient heureux d’apprendre que la peine de mort ne serait pas reconduite, un message du MOVE a cependant rappellé que ‘cela ne veut pas dire qu’ils ne veulent pas Mumia mort, la police et les autres forces réactionnaires veillent à ce que ses droits et sa sécurité ne soient pas respectés en prison’.

Manifestation pour Mumia

Manifestation pour Mumia