L’utilisation systématique de la tactique du « kessel » (en anglais: « kettling ») pendant les manifestations anti-G20 à Londres en 2009 a valu à la police britannique de nombreuses critiques. Celle-ci a donc développé une nouvelle tactique basée sur des unités de cinq officiers de police, revêtues de tenues spéciales, et spécialisées dans les interpellations éclairs.

Ces unités appelée Hornet (Frelon) ont été utilisées pour la première fois le jour du mariage royal où elles ont arrêtés une personne à Soho. Les policiers des unités Hornet sont entraînés à opérer avec seulement des menottes en plastiques, sous le couvert de policiers utilisant des caméras CCTV. Les unités Hornet seront prochainement utilisées lors du grand rassemblement organisé par le Syndicat TGW le 30 juin contre des coupes gouvernementales.

En mars, le gouvernement par intérim a approuvé un décret-loi criminalisant les protestations, grèves et sit-in troublant l’activité économique. La loi prévoit de graves sanctions à ceux qui appellent ou incitent à des sit-in, jusqu’à un an de prison et un demi-million de livres égyptiennes (60.000 €).

Mercredi 10 juin, des travailleurs égyptiens ont pris la rue pour réclamer de meilleurs conditions de travail, bravant la loi anti-grève. Les employés de Nasr Car (compagnie automobile d’État) ont demandé à leur direction de réhabiliter les travailleurs forcés à prendre leur retraite anticipée, les diplômés de l’université Al-Azhar ont commencé leur premier jour de grève de la faim, réclamant du travail dans l’université, les fermiers exploitants protestaient contre le gouvernement de les avoir spoliés de leurs terres, et les employés du nouvellement formé ministère de la Culture demandent des contrats de travail stables et des conditions décentes.

Le Premier ministre du gouvernement intérimaire a annoncé après le début de cette grève mettre en application la loi anti-grève. Peu après, police et forces anti-émeutes ont utilisé la force pour disperser la foule et ont arrêté au moins sept fermiers.

Une centaine de personnes s’étaient rassemblées à 15 heures au Carré de Moscou à Saint-Gilles pour se rendre en cortège vers la Place Flagey, où le camp des ‘indignés’ a été évacué hier matin. Encadrées par la police de Saint-Gilles, elles ont été bloquées au moment de leur arrivée sur la commune d’Ixelles par une trentaine de policiers munis de boucliers et de matraques. Après un sit-in d’une vingtaine de minutes, et la prise de relais des forces de police ixelloises, elles ont poursuivi leur avancée vers la Place. A leur arrivée vers 16h30, une centaine de personnes ont été enfermées dans un ‘kessel’. Très rapidement, une centaine d’autres personnes arrivées en renfort sont parvenues à encercler les policiers et à les contraindre à déserrer leur étau. Cela ne s’est toutefois pas fait sans mal, plusieurs personnes ont reçu des coups de matraques. Deux personnes ont également été brièvement interpellées. Le cortège, fort de plus de 300 personnes, s’est redirigé vers le Carré de Moscou, escorté par un lourd contingent de la police d’Ixelles. Arrivé à Saint-Gilles, trois policiers de la commune ont accompagné la foule jusqu’au Carré de Moscou. A 19h30, plus de 350 personnes se sont retrouvées au campement, encadrées par trois combis de la police communale.

Répression de la manifestation des indignés

Répression de la manifestation des indignés

La répression de la manifestation des « indignés », parti du Carré Moscou (Saint-Gilles) vers la place Flagey (Ixelles) est en cours. Une centaine de manifestants sont actuellement (16H45) encerclé dans un « kessel » place Flagey. Plusieurs ont déjà été matraqués. Le dispositif policier est important, qui comporte au moins une auto-pompe.

Hier, une vingtaine de policiers se sont présentés au second campement des « indignés » à Bruxelles, installé depuis quelques jours à Ixelles, place Sainte-Croix, (place Flagey), à 7h30 pour signifier aux « indignés » qu’ils devaient partir sur décision du bourgmestre. A 7h50, les campeurs ont demandé à la police de leur laisser une heure pour emballer leurs affaires mais aux alentours de 8h20, la police s’en est pris au campement. L’expulsion s’est passée dans le calme car les indignés n’ont pas opposé de résistance. Vers 9h00, une grande partie du campement était démontée et un camion de nettoyage accompagné de balayeurs ont commencé à nettoyer la place. Ce samedi 11/6 à 15h, une manifestation partira du campement des « indignés » du Carré Moscou pour rejoindre la Place Flagey.

Mardi matin, un sans-abri de 40 ans souffrant de troubles psychiatriques, et un homme de 36 ans qui se rendait tout bonnement au travail, sont tombés sous les balles des policiers montréalais. Environ 200 manifestants ont répondu à l’appel à manifester qui avait été lancée sur des sites internet militants, mercredi matin, et relayée sur les réseaux sociaux tout au long de la journée.

Quelques vitrines ont été fracassées et des projectiles remplis de peinture ont été lancés au cours de cette «marche funèbre», mais aucune arrestation n’a été signalée au terme de l’événement, qui avait été organisé en quatrième vitesse. Derrière un banderole «Porcs-flics-assassins: solidarité contre la violence d’État», les manifestants, souvent cagoulés ou masqués, ont modifié leur trajet en fonction des barrages policiers qu’ils voyaient se dresser devant eux.

Canada: Manifestation animée contre les bavures policières

D’énormes manifestations de contestation se sont déroulées hier à travers tout le pays. Les forces de police appuyées par des tanks et des hélicoptères de l’armée ont tiré sur les foules, faisant au moins 25 morts. A Maaret al-Nouman dans le nord-ouest, les troupes ont fait feu sur les dizaines de milliers de manifestants qui s’étaient rassemblés pour dénoncer le régime et la répression. Au moins dix d’entre eux sont décédés. Néanmoins, la foule est parvenue à prendre le contrôle d’une station de police après la fuite des forces de sécurité. Les hélicoptères sont ensuite intervenus pour tirer sur le bâtiment. Dans le centre-est du pays, la population s’était rassemblées pour dénoncer les actions militaires orchestrées par le pouvoir pour détruire les villages afin de permettre l’avancée vers Damas. Là encore, le régime a réagi violemment tuant au moins dix personnes. Selon plusieurs témoins, la répression s’est encore intensifiée: tirs d’hélicoptères, assaut des tanks, mitraillages des cortèges funéraires et des ambulances,…

Dans la nuit de mercredi à jeudi, à Valence, plusieurs centaines de personnes s’étaient rassemblées devant le parlement. Celui-ci devait, dans la matinée, désigner son président, et les manifestants s’étaient rassemblés pour dénoncer la classe politique accusée de ne pas représenter les citoyens. Mais jeudi matin, la police anti-émeute est entrée en action afin de disperser la foule avant l’arrivée des parlementaires, affirmant avoir été provoquée par un manifestant qui aurait tenté de franchir le cordon de sécurité. Au total, 18 personnes ont été légèrement blessées, dont huit policiers. Plusieurs personnes ont néanmoins du être hospitalisées. Cinq personnes ont également été interpellées. Cette opération policière n’a pas empêcher la foule de rester en ville, où se tient toujours un camp ‘d’indignés’. D’ailleurs, environ mille personnes se sont retrouvées quelques heures plus tard devant le quartier général de la police de Valence pour exiger la libération des cinq personnes interpellées plus tôt dans la journée.

Dispersion d’une manifestation à Valence

Dispersion d'une manifestation à Valence

Dans la nuit du 24 juillet 2009, un Breton avait chanté Hécatombe, de Georges Brassens, depuis la fenêtre d’un appartement de Cherbourg, pour un public de trois policiers qui n’ont pas apprécié. Jugé vendredi 27 mai 2011, devant le tribunal correctionnel de Rennes, il a été condamné à un travail d’intérêt général de 40 heures, et devra aussi verser 100 € à deux policiers.

En réaction à cette condamnation, une quarantaine de personnes ont poussé la même chansonnette, ce mercredi 8 juin dans les rues toulousaines du tribunal au commissariat central. Bilan: 29 personnes interpellées, qui sont convoquées, entre le 9 et le 17 juin.

Un petit rassemblement s’est tenu ce jeudi après-midi devant l’ambassade de Grèce en solidarité avec le peuple grec qui résiste aux plans d’austérité imposés par la finance internationale. Notre Secours Rouge y a distribué l’appel à la solidarité des prisonniers de « lutte révolutionnaire ».

Lire l’appel à la solidarité

Bruxelles: Rassemblement devant l’ambassade de Grèce