Le Maroc a relancé sa politique de répression contre la population sahraouie des territoires occupés: femmes et hommes blessés et torturés, enlèvements, maisons saccagées. Cette nouvelle vague de répression a été suivie par des arrestations arbitraires et de nouveaux procès avec de lourdes condamnations. Les défenseurs sahraouis des droits de l’Homme sont particulièrement visés:

-arrestation le 14 août d’Ennaâma Asfari, co-président du CORELSO, et condamnation à 4 mois de prison ferme
-arrestation le 6 octobre de 5 militants sahraouis à la frontière mauritanienne et confiscation de leurs passeports
-arrestation début octobre de Sultana Khaya sur l’aéroport d’El Aaiun pour l’empêcher d’aller en Espagne continuer son traitement médical
-enlèvement le 8 octobre à Casablanca de 7 responsables d’associations sahraouis des droits de l’homme dans l’avion qui les ramenait d’une visite aux camps de réfugiés de Tindouf; ils sont aujourd’hui poursuivis devant le tribunal militaire de Rabat pour ‘atteinte à la sûreté nationale’

Une manifestation aura lieu le samedi 14 novembre à 15h à la Fontaine des Innocents à Paris pour dénoncer les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental, pour exiger la libération des prisonniers politiques sahraouis ainsi que la tenue du référendum d’autodétermination.

Le mardi 27 octobre, cela fera trois ans que Bradley Will, médiactiviste d’Indymédia, a été assassiné à Oaxaca au Mexique par des paramilitaires à la solde du gouverneur Ulises Ruiz Ortiz. Un petit évènement est organisé à Liège ce jour-là pour rendre hommage aux nombreuses victimes (plus de 27 tués) du mouvement social de 2006 et dénoncer publiquement le sort de Juan Manuel Martinez Moreno, injustement accusé du meurtre de Brad et emprisonné depuis un an à Ixcotel, Oaxaca. Rendez-vous sous le Perron à 18 heures.

Une septentaine de personnes (dont une délégation de notre SR) étaient présentes au rassemblement organisé à Paris par le Collectif pour la libération de G. I. Abdallah. Plusieurs collectifs et organisations ont lu des textes de solidarité, et une lettre de Georges a été lue.

Les signataires de l’appel à la libération de Georges étaient: ACTIT (Association culturelle des travailleurs immigrés de Turquie), AGEN (Association Générale des Etudiants de Nanterre), ATIK-Paris (Confédération des travailleurs de Turquie en Europe), CAPJPO-EuroPalestine (Coordination des Appels pour une Paix Juste au Proche Orient ), Commission SRI (Commission pour un Secours Rouge International), Coup pour Coup 31, CSPPL-France (Comité de soutien avec les ‘prisonniers politiques libres’), CSFN (Comité de solidarité franco-népalais), CRCD (Centre de recherche et culture de Dersim), ILPS (International league of peoples’ struggle / Ligue de lutte internationale des peuples), IJAN (International jewish antizionist network), IMA (International migrants alliance / Alliance internationale des immigrés), Libérez-Les !, Libérons georges 33, MSRPP (Mouvement de Soutien à la Résistance du Peuple Palestinien), MIR (Mouvement des Indigènes de la République), OCML Voie prolétarienne (Organisation Communiste Marxiste-Léniniste – Voie prolétarienne), NLPF ! (Ne laissons pas faire !), NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), PCMF (Parti communiste maoïste de France), RESPAIX (Conscience Musulmane et Réveil des Consciences – Mantes la Jolie), ROCML (Rassemblement d’Organisations Communistes Marxistes-Léninistes), Solidarité et Liberté, SRA (Secours Rouge Arabe), SRF (Secours Rouge de France), SR-APAPC (Secours Rouge Belgique), YDG-Paris (Yeni demokratik gençlik / Nouvelle jeunesse démocratique), YK-Paris (Yeni kadin / Nouvelle femme)

Calicot du SR pour GI Abdallah

Rassemblement pour GI Abdallah

Calicot pour GI Abdallah

Calicot pour GI Abdallah

Déclaration de Georges Ibrahim Abdallah:

‘À l’aube de cette 26e année d’incarcération,…’

Cher(e)s camarades, cher(e)s ami(e)s,

À l’aube de cette 26e année d’incarcération, votre mobilisation solidaire m’importe énormément. Elle m’apporte beaucoup de chaleur et de force. Elle me va tout simplement droit au coeur. À vous tous, camarades, de derrière ces abominables murs, mes salutations révolutionnaires les plus chaleureuses.

Quelques mois auparavant, la commission pluridisciplinaire des mesures de sûreté ainsi que la Cour d’appel du tribunal de l’application des peines de Paris, ayant examiné mon dossier, ont confirmé le rejet d’une énième demande de libération conditionnelle, retenant que ‘…la force intacte de ses convictions anti-impérialistes, pouvait, si le contexte politique s’y prêtait, le pousser à se comporter en activiste résolu et implacable’. Ainsi donc, camarades, les convictions anticapitalistes, les convictions anti-impérialistes constituent des charges suffisantes, des preuves irréfutables justifiant le maintien des révolutionnaires en prison à vie. Ce n’est pas simplement de l’acharnement vengeur de l’État, ce sont plutôt les arguments reflétant la logique générale d’une justice au service de l’ordre impérialiste en crise. Au nom de l’éternel chantage, repentir contre libération, la justice bourgeoise s’affirme en dernière instance, sans détour ni fioritures, comme simple rouage de domination. Au service du capital, face aux prolétaires antagonistes et à tous les protagonistes de la gauche révolutionnaire anti-impérialiste refusant de renier leurs idées et leur engagement, les décisions judiciaires s’avèrent pour ce qu’elles sont, de simples mesures administratives de répression et d’anéantissement. C’est symptomatique, d’ailleurs, de voir de plus en plus souvent qu’un ministre de la justice a été auparavant ministre de l’intérieur ou de la défense et inversement…

Avec l’approfondissement de la crise, camarades, la criminalisation des diverses expressions de lutte est appelée à se généraliser. Et cela est aussi vrai au niveau national qu’au niveau mondial: répression des prolétaires en lutte contre la régression sociale, le terrorisme managérial du patronat, et le chômage dans les centres du système et guerres de pillage et domination dans les périphéries proches et lointaines… Bien entendu, le tout est accompagné de campagnes de propagande d’intoxication et de désinformation. Ainsi la régression sociale se présente sous les noms ‘réforme’ et ‘modernisation’; les guerres des agresseurs impérialistes et les agressions de leurs affidés régionaux se trouvent qualifiées d’ ‘interventions pour la liberté et la démocratie’… tout naturellement ceux qui collaborent au service du capital se trouvent gratifiés du nom des ‘forces vives et modernes’ et surtout ‘modérées’. Ici comme ailleurs, camarades, les prolétaires n’ont d’autre choix sur ce terrain aussi que d’étendre et renforcer la résistance en donnant à la guerre idéologique la dimension qu’elle occupe réellement… Nous savons tous, camarades, que la vague de suicides et de dépressions dont on parle quelque peu ces jours-ci est une conséquence directe des conditions de travail.

Ce ne sont pas les prolétaires qui doivent se suicider, c’est le capitalisme qu’il faut abattre!

Hier, camarades, non loin d’ici et au su et au vu de tout le monde, le soi-disant attachement d’Obama et de son administration aux valeurs de justice et à la justice internationale en particulier s’est traduit par le refus de Washington de transférer le rapport de Goldstone sur la guerre de Gaza, au conseil de sécurité de l’ONU, pour empêcher la possibilité de son transfert devant la Cour pénale internationale. Cela n’a pas soulevé une quelconque objection de la France ou de l’Europe. Pire encore, la bourgeoisie palestinienne à la tête de l’Autorité palestinienne et aux ordres de l’administration d’Obama et sous sa pression, n’a fait que faciliter ce scandale. Il n’empêche, camarades: la mobilisation des masses palestiniennes et leurs avant-gardes révolutionnaires ont finalement obligé l’Autorité palestinienne à revoir sa position en tenant compte des rapports de force inter-palestiniens.

Camarades, c’est en se mobilisant toujours plus sur le terrain de la lutte anticapitaliste anti-impérialiste que l’on apporte le soutien le plus significatif aux prisonniers révolutionnaires.

À bas l’impérialisme et ses laquais!
À bas le terrorisme managérial du patronat!
Honneurs aux prolétaires et peuples en lutte!
La Palestine vivra, la Palestine vaincra!
Ensemble, camarades, nous vaincrons!

Georges Abdallah – Lannemezan le 15 octobre 2009

Voir le site du Collectif pour la libération de G. I. Abdallah

Calicot du SR pour GI Abdallah
Rassemblement pour GI Abdallah
Calicot pour GI Abdallah
Calicot pour GI Abdallah

Jeudi 15 octobre 2009, le Parlement hollandais a voté une nouvelle loi assimilant le squatt au ‘crime’. Il n’y a plus que le Sénat qui puisse s’y opposer, mais, avec une majorité très à droite, les probabilités que les squats deviennent tous expulsables au 1er janvier 2010 sont grandes. Cela marquera un tournant, ce sera la porte ouverte à la destruction des centres sociaux et à la criminalisation des milliers de personnes sans domicile fixe, pour qui squatter a toujours été un moyen, légal aux Pays-Bas, pour avoir un toit au dessus de leur tête. Des journées d’actions décentralisées en solidarité avec les squatteur(euse)s néerlandais(e)s auront lieu du 30 octobre au 1er novembre 2009. Une occupation de la place du Parlement, à La Haye (Den Haag, siège du gouvernement des Pays-Bas), a eu lieu pendant le vote de cette nouvelle loi et s’est terminée avec une charge de la police.

Rassemblement contre la loi anti-squatt

Répression contre la manifestation anti-squatt

Rassemblement contre la loi anti-squatt
Répression contre la manifestation anti-squatt

Le Secours Rouge organise demain un co-voiturage pour participer à la manifestation pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah. Rendez-vous devant l’hôtel de ville de Saint-Gilles à 8h30.

Calicot pour Georges Ibrahim Abdallah

Mardi 20 octobre à l’aube, la police française a perquisitionné les domiciles du Président de la Fédération des associations Kurdes et du président du Centre culturel Ahmet Kahya pendant plusieurs heures. Ils ont été placés en garde à vue, avec les deux trésoriers des associations concernées. Une dizaine de policiers en civil a ensuite perquisitionné le Centre culturel, rue d’Enghien, où ils ont retourné les bureaux, emporté les disques durs des ordinateurs. Devant les protestations des jeunes Kurdes présents sur les lieux, la police a abondamment gazé à l’intérieur et à l’extérieur du centre culturel. Une manifestation de soutien aura lieu samedi 24 octobre à 14h de la place de la République à la place de la Bastille.

Vendredi 23, Bruxelles: rassemblement hebdomadaire pour la libération de Güler Zere, de 14h à 15h rond point Schuman.

Güler Zere

Lire notre dossier sur Güler Zere.

Samedi 24, Paris: rassemblement pour la libération de Georges Ibrahim Abdallah détenu depuis 25 ans. 14h30 métro Barbès-Rochechouard.

Notre Secours Rouge organise un co-voiturage: contactez-nous!

Georges Ibrahim Abdallah

Lire notre dossier sur Georges Ibraghim Abdallah.

Le préfet de région a interdit la manifestation prévue hier samedi, place de la gare, à Rennes. Prévue de longue date, cette manifestation devait apporter un soutien à toutes les luttes du grand Ouest: sans-papiers, mouvements de chômeurs, opposition à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, mouvements sociaux dans les facs et les usines, etc. ‘Il s’agit de rassembler toutes ces luttes car elles ont en commun de vouloir en finir collectivement avec la passivité et la résignation à laquelle nous sommes acculés‘, expliquait le tract des organisateurs.

Ce sont les incidents de samedi dernier à Poitiers qui auraient amené le ministère de l’Intérieur à pousser le préfet à interdire la manifestation rennaise. Trois escadrons de gendarmerie mobile et une compagnie de CRS, auxquels s’ajouteront les hommes du GIPN, de la Brigade anticriminalité, et des unités locales étaient mobilisés ce samedi.

14h20. Dernier métro à s’arrêter à la gare de Rennes, les forces de l’ordre ont décidé d’empêcher les arrêts du métro. Les passagers sont invités à sortir de la station. De même à la gare, les entrées sont filtrées. A l’heure dite (15h), place de la gare, les gendarmes mobiles ont procédé à de nombreux contrôles. Malgré l’interdiction, 200 à 300 militants sont venus en petits groupes. En face, plus de 250 policiers et gendarmes les ont empêchés de se rassembler. Au total, les forces de l’ordre précèderont à 173 contrôles d’identité et 27 fouilles de véhicules. Personne ne sera interpellé. Aucune garde à vue ne sera ordonnée.

Le squat du canal Saint-Martin est envahi par une vingtaine de policiers. ‘Ils ont vidé les armoires, répandu de la sauce bolognaise sur nos vêtements propres et ils ont vidé des bouteilles de vin sur nos matelas’, explique un occupant. Le directeur départemental de la sécurité publique a expliqué: ‘Nous avons trouvé une camionnette immatriculée en Grande Bretagne qui était également présente à Poitiers, samedi dernier. A l’intérieur de ce véhicule nous avons trouvé des bâtons entourés de tissu, certainement des futures torches. En conséquence, nous avons vérifié les identités de toutes les personnes présentes près de la camionnette, qui se trouvait être garée devant le squat.‘ Un autre squat (une maison vide appartenant à la ville de Rennes) a été ouvert 47 rue de Paris.

Vers 6h du matin, mardi 13 octobre, la ligne de train Coruña-Santiago-Vigo a été sabotée en deux endroits simultanément avec des barricades enflammées près de Santiago, retardant les trains en provenance de Coruña et de Vigo. Trois banques ont été incendiées la nuit du 13 octobre, à Valence. Mercredi 14 octobre, six engins incendiaires ont été placés sur le site de l’entreprise JCB, situé sur le polygone de Tambre. Toutes ces actions ont été réalisées en solidarité avec la grève de la faim du prisonnier anarchiste Amadeu Casellas.

Action de solidarité avec Casellas

Action de solidarité avec Casellas

Deux étudiants ont été jugés et condamnés en comparution immédiate pour les incidents de Poitiers. Durant le procès, quatre témoins ont attesté de la non-participation de Samuel et Jean-Salvy aux événements. Une photo a été prise dans la manifestation sur laquelle on les voit regarder de loin les affrontements. Mais ces preuves n’ont pas suffi face à la déclaration d’un officier assermenté: jeudi, ils ont été déclarés coupables et condamnés à 6 mois de prison dont 5 avec sursis.

Mille personnes ont manifesté à Poitiers en solidarité hier samedi avec ces deux étudiants condamnés suite à la manifestation anti-carcérale. Cette manifestation organisée par les familles et les amis se voulait apolitique, non-violente etc. et témoignait d’une confiance vertigineuse dans la démocratie et la justice bourgeoise. Les ‘casseurs’ de Poitiers y ont d’ailleurs été dénoncés. Bref, il s’agissait de demander l’élargissement des ‘innocents’, voir de conspuer les ‘vrais coupables’.

Le cortège a défilé au milieu des arbres avant de s’arrêter devant une stèle dédiée à la Résistance. Les familles ont pris la parole pour remercier les participants et les inviter à une dispersion sereine. Un impressionnant dispositif policier était en place (cordon de policiers armés de flash-ball autour de la manif, cinq bus de CRS en réserve). En les voyant, un homme d’une soixantaine d’année que le rassemblement avait réellement bouleversé à lancé: ‘Vous êtes des papons. Y’a pas de justice‘. Un policier a alors lancé: ‘arrêtez-le!‘. Il a voulu s’enfuir mais trois policiers l’ont poursuivi. Sa femme en pleurs, a dit: ‘Il ne va pas bien, il est cardiaque‘. Des manifestants ont protesté et ont interpellé les policiers qui emmenaient l’homme, avant de se voir tous enfermer dans un parc, les policiers en ayant fermé les immenses grilles (photo). L’homme a été conduit au poste avec trois hommes qui ont tenté de s’interposer. A l’heure qu’il est, ils ont été libéré.

Manifestation de soutien à Poitiers

Quatre personnes doivent encore être jugées pour les incidents de Poitiers.

Manifestation de soutien à Poitiers