Le Retour du Condor est un film de Fulvio Grimaldi consacré à l’histoire du coup d’état au Honduras contre le président Zelaya par les militaires sous aux ordres de l’oligarchie hondurienne et des États-Unis. C’est le début d’une Opération Condor 2, avec laquelle Washington veut renouveler les tragédies de l’Opération Condor des années ’70 qui installa Pinochet au Chili et d’autres sanguinaires dictatures à l’Amérique latine. Une contre-offensive des Etats-Unis, avec nouvelles bases militaires en Colombie et manoeuvres de déstabilisation en tout le Cône Sud, auquel s’opposent de grands mouvements populaires.

Vendredi 16 avril à 19 heures, à l’Espace Marx, ce film sera projeté en version originale italienne et espagnole, avec surtitres français, et sera suivi d’un débat avec la participation de l’auteur du film et d’un représentant de la Plate-forme pour la démocratie au Honduras.

Il Ritorno del Condor

Il Ritorno del Condor

Dans le cadre de la Journée internationale de solidarité avec les prisonniers politiques, le comité « Libérez-les ! » et une dizaine d’organisations appellent à une rencontre-débat sur ce thème à Lille et à Mont-saint-Eloi, près d’Arras, ces vendredi 16 et samedi 17 avril.

Voir l’appel des rencontres pour les prisonniers politiques

Le Comité pour l’abrogation des lois antiterroristes et l’Observatoire juridique de la vie politique organisent une réunion publique sur le thème ‘Antiterrorisme et libertés publiques’ avec Alain Badiou (philosophe), Mathieu Bonduelle, (Secrétaire général du Syndicat de la magistrature), Nicole Borvo Cohen-Seat (présidente du groupe CRC-SPG), Alima Boumedienne-Thiery (sénatrice), Antoine Comte (Avocat), Carlo Santulli, (professeur d’Université, président de l’OJIV) et Karine Parrot (professeur d’Université, secrétaire générale de l’OJIV), le lundi 12 avril à 18h30, à la Faculté de droit de Paris, (12 Place du Panthéon, Paris V, salle IV, 1er étage, aile Soufflot)

Voir le site du Comité pour l’abrogation des lois antiterroristes – CALAS

Dans le cadre de la campagne pour la libération de Georges Cipriani et de Jean-Marc Rouillan menée par plusieurs comités, Dominique Grange, Jacques Tardi et des plasticiens manifesteront leur solidarité dans l’espace Louise-Michel, à Paris, du 26 au 28 mars.

Plusieurs plasticiens vont ainsi participer, du 26 au 28 mars, à une exposition-vente pour exprimer leur solidarité avec Georges Cipriani et Jean-Marc Rouillan, prisonniers politiques incarcérés depuis vingt-trois ans. Parmi les dessins, peintures et collages, on notera des travaux de Jacques Tardi, de Thierry Guitard, d’Hellyette Besse, de Jean Halfen…

Parallèlement, le 26 mars, au même endroit, Dominique Grange accompagnée par Philippe Mira (piano) et Jacques Tardi vont présenter le spectacle tiré de la BD-CD ‘Des Lendemains qui saignent’ publié chez Casterman. Dans ce nouveau spectacle consacré aux horreurs de la Première guerre mondiale, aux côtés de ses propres textes, Dominique Grange interprètera des textes de Montéhus, de Sébastien Faure, de Louis Aragon, de Boris Vian et, incontournable, La Chanson de Craonne. Entre ces titres, le dessinateur de BD Jacques Tardi, par ailleurs créateur de nombreuses affiches militantes, lira des textes extraits de l’ouvrage réalisé avec l’historien Jean-Pierre Verney.

Les rendez-vous à l’Espace Louise-Michel, 42 bis rue des Cascades 75020 Paris: Du vendredi 26 mars au dimanche 28 mars, exposition-vente. Vernissage le 26 mars à 18 heures.

Quelques militants anarchistes et autonomes sont intervenus dans un meeting du NPA pour y apporter la question des prisonniers révolutionnaires. Ils ont justement dénoncé la frilosité du positionnement du NPA sur cette question, alors même que Jean-Marc Rouillan, qui a adhéré au NPA, subi une vengeance sans fin de l’Etat.

Lire toute l’intervention

Ce vendredi s’est achevé le cycle d’activités organisées par notre Secours Rouge autour de la question des prisonniers antifascistes en Espagne. Ces activités ont été précédées de la publication d’un nouveau numéro des Cahiers du Secours Rouge consacré à cette question. La projection du film ‘Mourir à Madrid’ a rassemblé trente-cinq personne et a été suivie d’un long débat. Une gerbe a été déposée au monument des volontaires belges des Brigades Internationales (première photo). Une conférence de la camarade du Secours Rouge d’Espagne (seconde photo) a clôturé ce cycle d’activité.

Jaquette du cahier 6

Sur le monument pour les brigadistes

Conférence sur les prisonniers politiques espagnols

Le Ministre de l’Intérieur Chidambaram a annoncé hier avoir convoqué une nouvelle réunion de concertation sur la question des maoïstes. Celle-ci se tiendra le 9 février, soit deux jours après le Congrès des ministres de New Dehli sur la sécurité intérieure dirigé par le Premier Ministre Manmohan Singh. La réunion du 9 rassemblera les ministres et les fonctionnaires importants des quatre états touchés par la guérilla maoïste, à savoir le Bengal occidental, le Jharkhand, l’Orissa et le Bihar.

La récente escalade des violences semblent avoir incité le gouvernement à appeler à une nouvelle réflexion sur la question, identifiée comme étant le défi majeur actuel de l’Inde. Le but avoué est d’améliorer les stratégies existantes et d’en formuler de nouvelles. Ces dernières semaines, les activités maoïstes se sont intensifiées et les forces de la guérilla se sont étendues dans trois districts occidentaux du pays. D’ailleurs, des forces spéciales de sécurité y ont été envoyées en soutien des polices locales. Ce jeudi, Chidambaram a à nouveau affirmé que les opérations anti-naxalites ne prendraient fin que si les maoïstes renonçaient à la violence et décidaient de venir à la table des négociations.

A l’occasion de la visite à Bruxelles de la déléguée du Secours Rouge d’Espagne, la camarade Betta, qui a passé 14 années dans les prisons d’Argentine et d’Espagne.

Le Secours Rouge vous invite:

Le jeudi 28 janvier à partir de 19h, à une soirée ‘mémoire’ consacrée à la guerre civile espagnole dans la salle de cinéma du Pianofabriek, avec projection à 19h30 du film ‘Mourir à Madrid’ de Frédéric Rossif (1963) retraçant l’histoire de la guerre d’Espagne. La projection sera suivie d’une discussion et du verre de l’amitié. Un stand de livres sur la guerre d’Espagne sera tenu par la librairie Aden.

Affiche du film ‘Mourir à Madrid’

Le vendredi 29 janvier à 11h, au cimetière de Saint-Gilles, au dépôt d’une gerbe de fleur au monument des antifascistes belges morts en Espagne dans les rangs des Brigades Internationales. Rendez-vous pour le départ de Saint-Gilles brasserie Verschueren (parvis St-Gilles) à 10h. Rendez-vous sur place, à Uccle, au café Le Silence, face à l’entrée du cimetière, 70 rue du Silence (tram 51 direction ‘silence’, avant-dernier arrêt ‘crematorium’).

Affiche pour les prisonniers espagnols

Le vendredi 29 janvier à 19h30, à une soirée d’information sur la situation actuelle des prisonniers politiques communistes et antifascistes détenus par l’Etat espagnol. Cette activité aura lieu dans la salle de réunion du Pianofabriek, et sera suivie d’une discussion sur les possibilités de faire converger en Belgique les solidarités avec les différents groupes de prisonniers antifascistes détenus par l’Etat espagnol (gauche nationaliste basque, anarchistes, etc.).

Toutes ces activités sont ‘entrée libre’. Le Pianofabriek se situe au 35 rue du Fort, métro Parvis de Saint-Gilles.

Affiche du film 'Mourir à Madrid'

Les 2 et 3 février prochain se tiendra à Berlin le 13ème Congrès Européen de la Police, rassemblement de fonctionnaires de police internationaux, de politiciens et de différents acteurs de l’industrie de la sécurité. Selon les organisateurs, le meeting de l’an dernier avait réuni plus de 1.800 participants de 70 pays. Officiellement, cette réunion vise à ‘renforcer les relations existantes et à développer de nouvelles pratiques’.

Le point central est l’extension et la consolidation de la coopération entre les institutions répressives européennes, dont le programme porte sur une stratégie de sécurité interne à l’UE. A l’agenda se trouve le ‘Programme de Stockholm’, un programme multi-annuel sur le futur des affaires intérieures européennes. Ce programme en cinq ans appelle une nouvelle fois à ‘la guerre contre le terrorisme, le crime organisé et la migration illégale’, ainsi qu’à l’expansion de la coopération entre la police, les services militaires et ceux du renseignement. Cela comprend l’adoption de nouvelles normes technologiques pour la surveillance et le contrôle pour lesquels l’industrie de la sécurité va exposer différents produits dans la salle de congrès. Ce congrès de la police se veut être ‘tendance’ pour l’implémentation des méthodes des services de renseignement dans les procédures de police. Surveillance et répression fonctionnent de plus en plus de manière ‘proactive’ et dans le jargon des forces de police, c’est devenu un synonyme commun pour une ‘approche anticipative’, qui a également été adoptée par l’OTAN.

Durant le congrès, il y aura des forums divers durant lesquels les stratégies seront mises en commun pour ‘fusionner sécurité intérieure et extérieure’. En conséquence, un comité se posera la question ‘Que peut-on apprendre des forces armées?’. Des représentants de l’OTAN rencontreront des fonctionnaires de police et des agents du renseignement, des ministres de l’intérieur et des secrétaires d’état prendront le café aux stands de PDGs de l’industrie de la sécurité. L’an dernier, Kai Vittrup, chef de la mission de police européenne en Afghanistan, a donné une conférence sur la coopération entre civils et militaires. Vittrup a été le chef des forces de police au Kosovo, avant d’être impliqué dans des postes de police au Soudan, en Irak ou au Timor oriental. Durant des années, il a été le chef de la police de Copenhague, qui a récemment démontré, durant le sommet sur le climat, comment le maintien de l’ordre de la protestation et de la résistance se fera dans le futur.

Les bases de données et les informations considérables qui y sont stockées sont d’un extrêmement grand intérêt pour les services de police. En Allemagne, avec la fameuse ‘enquête coup de filet’, on constate l’installation d’un instrument de contrôle très puissant, définissant un comportement déviant et normalisant la population. Chaque singularité est traitée comme un ‘risque’. Cependant, ‘l’enquête coup de filet’ actuelle a accès à beaucoup plus d’informations relatives aux personnes et aux objets que le BKA (Bureau fédéral allemand de la police criminelle) à l’époque du président Horst Herold, qui a commandé une ‘enquête coup de filet’ pour la première fois en 1979. De plus, cela contient aujourd’hui l’analyse des statistiques criminelles prise en charge de manière informatisée, mais également d’autres données telles que la conservation de données des informations provenant des télécommunications, des registres de population, des autorités étrangères, des agences pour l’emploi ou des informations d’obtention d’un diplôme, aussi bien que le lieu de résidence des délinquants ou des suspects (comme dans la note de Körting sur ‘la violence de la gauche à Berlin’).

Les réseaux sociaux et les sites internet sont analysés électroniquement, pour ensuite alimenter de leurs éventuelles anormalités les bases de données de la police. De plus, l’UE est en train de signer des accords d’échange de données avec des pays tiers, par exemple les traités avec les USA et le Japon, régule le transfert des données récupérées dans les transactions financières et des données des passagers aériens. Et ce n’est pas uniquement dans ce cas que les ministres de l’intérieur européens ont défié un vote défavorable du Parlement Européen contre ces échanges de données. La manie informatique accroit les demandes de faisabilité afin de traiter plus de données en moins de temps tout en intégrant simultanément un nombre croissant de services de police. Mais pour atteindre ce but, les programmes et le matériel dans toute l’Europe doit être adapté. Pour l’administration de cette ‘architecture IT’, de nouvelles agences doivent être développées. A partir de maintenant, cet appareil a le statut ‘d’infrastructure critique’ dont le contrôle à tour de rôle par les autorités policières est un thème important du congrès de cette année.

Les industries de logiciels développent des produits qui visent à rassembler les données satellitaires avec les analyses biométriques CCTV et d’autres bases de données variées. Certains exposant proposent même un programme sensé prédire le comportement humain. Plusieurs entreprises allemandes sont en concurrence sur ce marché de soi-disant ‘Analyses Prophétiques’ pour n’en citer que quelques unes: SAP, PSI, Siemens, EADS. Ces programmes servent la tactique de ‘Full Spectrum Dominance’ (Prédominance d’un Spectre Total) et visent à soutenir les autorités répressives à tout moment grâce à une vue d’ensemble détaillée de toute l’information disponible. Les investissements massifs de l’UE dans la recherche et le développement d’un secteur de ‘Sécurité Intérieure’ renforcent l’industrie européenne de la sécurité, qui malgré une crise financière générale profite de marchés en expansion.