Vingt-huit dirigeants du MOVADEF ont été arrêtés par les autorités péruviennes sur des soupçons de trafic de drogue et d’appartenance à une organisation terroriste. Les personnes arrêtées sont également accusées de financement d’activité terroriste avec l’argent du trafic de la drogue et de blanchiment d’argent. Il s’agit de la première grande opération contre des membres du MOVADEF, groupe qui demande la libération des militants du PCP-SL et d’autres personnes emprisonnées durant les années 80 et 90.

Les autorités accusent le MOVADEF d’être la facade politique du PCP-SL. Le coup de filet, qui a eu lieu mercredi soir, est le résultat d’une enquête de deux ans. Les enquêteurs prétendent établir un lien entre le MOVADEF et des guérilleros du Comité régional du Huallaga. Parmi les personnes arrêtées figurent Alfredo Crespo, l’avocat d’Abimael Guzman, le Président Gonzalo (arrêté en 1992), ainsi que Walter Humala, chanteur et cousin éloigné du président péruvien Ollanta Humala.

Une manifestation du MOVADEF

Une manifestation du MOVADEF

Des policiers de la Direction contre le terrorisme (DIRCOTE) ont arrêté Jorge Luis Chang Hugo César Martínez Jiménez Sarmiento, alias « camarade Rodrigo » dans le district de Puente Piedra. Le « camarade Rodrigo » était activement recherché depuis 2006, pour sa participation à des actions du Comité Régional du Huallaga du PCP-SL remontant pour certaines à 1995, comme l’attaque à la voiture piégée de l’hôtel Maria Angola à Lima.

Luis Chang Hugo César Martínez Jiménez Sarmiento

Luis Chang Hugo César Martínez Jiménez Sarmiento

Une décision judiciaire a ordonné le transfert dans les 30 jours, vers une prison ordinaire, de Victor Polay Campos, Miguel Rincon, Peter Cardenas anciens dirigeants du MRTA, et d’Oscar Ramirez Durand Schulte, du PCP-SL. Ils étaient depuis des décennies détenus à la base navale de Callao. Non seulement les hauts dirigeants de la police ont protesté contre cette décision, mais également les sphères politiques, à commencer par le ministre de la Justice et Droits de l’Homme qui a déclaré hier 24 mars que cette décision affectait la « sécurité juridique et le développement du pays »…

La police péruvienne a arrêté à Chiclayo (Lambayeque) Dilmer Palacios Roldan, (42 ans) alias « camarade Dilmer », un membre important du PCP-SL activement recherché pour de nombreuses actions de la guérilla maoïste allant de l’exécution de notables au dynamitage de ponts. Il est aussi accusé d’avoir assuré la formation des militants maoïstes de la région de Cajabamba.

Pérou: Arrestation d’un cadre maoïste

La Chambre de l’Audiencia Nacional a accepté d’extrader un membre présumé du PCP-SL, Mary Hilda Perez Zamora, que la justice péruvienne accusé de «participation à divers actes de terrorisme» entre décembre 1989 et décembre 1992, dont une embuscade de la guérilla maoïste contre une patrouille de l’armée péruvienne, qui s’étzit soldée par la mort de neuf soldats en 1991. Dans l’ordre en date du 18 Février, les juges de la Chambre a rejeté les arguments présentés par la défense. Perez Zamora , arrêté le 9 mai 2011 dans le cadre d’un mandat d’arrêt international , avait demandé l’asile politique en 2013. Toutefois , les juges espagnols considèrent cette demande ne pose « aucun obstacle » à son extradition vers le Pérou … Après l’approbation du tribunal, la décision finale appartient au gouvernement espagnol.

Le gouvernement péruvien a demandé à l’Argentine l’extradition d’Oswaldo Quispe Caso. Celui-ci serait poursuivi comme dirigeant présumé du PCP-SL par la Chambre criminelle permanente de la Cour suprême pour plus attaques à l’explosifs contre diverses entreprises et plusieurs organismes publics, et pour la mort de plusieurs policiers.

La police péruvienne a capturé Alberto Tapullima Isuiza, alias « camarade Eco », un commandant militaire du Comité régional de Huallaga dont les guérilleros opéraient dans la région de la rive gauche de la rivière Huallaga, les provinces de Mariscal Cáceres Tocache et dans la région de San Martin. L’opération policière a aussi permis de découvrir deux dépôts de la guérilla contenant du matériel politique, des équipements, des armes et des munitions (photo).

Pérou: Arrestation du « camarade Eco »

Le fondateur de l’organisation PCP-SL, Abimael Guzman, alias président Gonzalo, a comparu ce lundi devant un tribunal de Lima dans le cadre d’une affaire datant de 1992. Agé de 79 ans, Gonzalo purge une peine de prison à perpétuité depuis 22 ans dans la base navale du port de Lima, El Callao. Depuis plusieurs mois, il souffre d’une affection cardiaque grave pour laquelle il a dû être hospitalisé récemment. Il s’agissait hier de sa première apparition publique depuis près de dix ans. Plusieurs des ex-dirigeants du PCP-SL étaient également présents au tribunal. Tous sont accusés d’être responsables d’une attaque à l’explosif au coeur d’un quartier résidentiel de la capitale ayant fait 25 morts et plus de 150 blessés le 16 juillet 1992. En marge de l’audience, son avocat a déclaré: ‘il n’existe aucune preuve qu’Animale Guzman et le comité central de l’organisation aient ordonné l’attentat. Abimael Guzman avait considéré cet attentat comme une erreur et avait clairement expliqué qu’il était en marge de tout cela’. Tous les accusés ont refusé de prendre la parole hier et l’audience a été repoussée à une date ultérieure.

Président Gonzalo à son procès

Président Gonzalo à son procès

Lundi a commencé le procès contre la direction du PCP-SL pour une attaque à la voiture piégée qui avait fait 25 morts et plus de 150 blessés en 1992 dans le quartier chic de Lima. Le juge de la Seconde Cour nationale du droit pénal a convoqué une audience à la base navale de Callao, où Abimale Guzman, le président Gonzalo, purge une peine d’emprisonnement à perpétuité. Les autres membres de la direction en procès sont Elena Iparraguirre, Margie Clavo, Osman Morote, Margot Liendo, Oscar Ramirez Durand, Florentino Cerrón, Edmundo Cox, Laura Zambrano, Elizabeth Cardenas et Moïse Limaco. Les inculpés se trouvent dans différentes prisons et seront transférés à la base navale de participer au procès. Selon l’avocat, par ce procès, les autorités cherchent à empêcher la libération des prisonniers en fin de peine, comme Liendo Morote qui a purgé ses 25 ans de prisons.

Osmán Morote Barrionuevo

Osmán Morote Barrionuevo