Les autorités ferroviaires turques ont annoncé ce lundi que des membres présumés du PKK avaient déclenché une explosion sur la voie ferrée reliant les villes de Divrigi et de Erzincan plus tôt dans la journée. La déflagration a entraîné le déraillement de huit wagons transportant tant des passagers que de la marchandise vers l’est du pays. Aucun blessé n’a été recensé.

Par ailleurs et selon plusieurs sources, les guérilleros seraient également responsables de l’explosion d’un IED dans la nuit de samedi à dimanche près du village de Demirlipinar. Le véhicule qui a déclenché l’explosion transportait quatre politiciens régionaux qui sont tous décédés dans l’accident.

Un universitaire et un éditeurs en chef turcs pourraient se voir infliger une peine de prison pour avoir prétendument fait l’apologie d’une organisation terroriste dans un article de presse. Un musicien reconnu s’est également vu accuser des mêmes faits à propos d’un de ses récents discours concernant la question kurde. Les deux premiers pourraient écoper d’une peine allant de 2,5 à 7 ans de prison pour propagande pour le PKK. Or, leur article consiste en une investigation menée dans le but d’éclaircir le problème kurde, d’expliquer et d’analyser les tenants et les aboutissants de la situation politique générale. D’ailleurs, le PKK n’est mentionné qu’une seule fois dans cet article long de 45 paragraphes. Pour sa part, le musicien Ferhat Tunç pourrait écoper d’une peine de 15 ans de prison pour ‘avoir commis un acte illégal sans être membre d’une organisation et d’avoir fait de la propagande pour une organisation terroriste’ dans un discours prononcé lors d’un festival culturel. Les trois hommes ont comparu ce mercredi, et le tribunal a reporté l’affaire à une date ultérieure.

L’explosion d’un IED a blessé six soldats ce lundi dans la province de Diyarbakir. L’explosion a touché un véhicule transportant une troupe des forces de sécurité de retour d’une patrouille de routine sur la route entre les villes de Lice et de Kulp. La police a déclenché une opération de ratissage dans la région afin de les localiser les guérilleros qui ont monté cette embuscade.

Un des leaders du PKK, Murat Karayilan, a rendu public un communiqué depuis les montagnes du Kurdistan irakien, où il se trouve actuellement. Il a affirmé qu’il ordonnerait à ses guérilleros d’abandonner les armes sous la supervision de l’ONU si la Turquie acceptait un cessez-le-feu ainsi qu’un certain nombre de conditions. Ces exigences comprennent l’arrêt des attaques envers les civils kurdes ainsi que des arrestations de politiciens kurdes dans le sud-est du pays. « Si la question kurde peut être résolue de manière démocratique au travers de négociations, oui, nous abandonnerons les armes. Si le gouvernement turc refuse d’accepter cela, nous nous verrons dans l’obligation de déclarer l’indépendance » a-t-il affirmé.

Onze soldats et un civil ont été blessés dans l’explosion d’un IED déclenchée au passage de leur véhicule à proximité du village de Uzümlü, dans la province de Hakkari ce lundi. Les blessés ont tout d’abord été transporté en hélicoptère à la caserne de Hakkari, avant d’être emmenés vers un hôpital militaire en ambulance.

Une patrouille de soldats s’est faite surprendre ce jeudi par l’explosion d’un IED attribué aux guérilleros du PKK. L’explosion a eu lieu au village de Yalinca, proche de la ville de Gurpinar dans la province de Van. Un soldat a été tué et un autre blessé. Le blessé a été conduit en hélicoptère jusqu’à l’hôpital militaire de Van pour y être soigné

Plus de 5000 personnes s’étaient rassemblées ce dimanche à Diyarbakir, dans le sud-est de la Turquie pour assurer le PKK de leur soutien. Les manifestants ont également dénoncé les forces de sécurité gouvernementales, qu’ils accusent d’avoir mutilé les corps des guérilleros assassinés lors des récents combats et de ne pas les avoir rendus à leurs familles. La plupart des magasins avaient gardé porte close pour la journée, une mesure traditionnellement mise en application pour protester contre l’état turc. De violents affrontements se sont déroulés à la fin de la manifestation. La police a fait usage de gaz lacrymogène, et la foule y a répondu par des jets de pierres et de bâtons. Au moins dix manifestants ont été arrêtés.

Manif pro-PKK à Diyarbakir

Manif pro-PKK à Diyarbakir