Lors des récentes grèves des agents pénitentiaires des 22 septembre et 30 octobre à Forest (photo), une quarantaine de policiers y ont été envoyés afin d’effectuer une permanence. Ne se contentant pas de faire les gardiens, ils s’y seraient livré à des actes d’une violence inouïe, tant vis à vis du directeur que des détenus. Le 22 septembre, ils ont roué de coups un prisonnier qui protestait parce qu’on lui refusait de téléphoner à sa mère. Pour poursuivre le tabassage en paix, les policiers ont menacé le personnel de la prison qui aurait tenté de s’interposer. Le détenu, battu jusqu’à ce qu’il perde connaissance, a dû être transporté d’urgence à l’hôpital.

Le 30 octobre, ils sont allés encore plus loin. Certains d’entres eux sont entrés, cagoulés, dans une cellule et ont emmené un détenu au cachot. Là, ils l’ont déshabillé, l’ont obligé à s’accroupir, à faire des déclarations humiliantes et l’ont frappé avec des matraques dans le dos et sur les testicules. Un autre prisonnier a eu l’oreille arrachée et un troisième a été frappé au visage avec une bouteille. La commission de surveillance de la prison de Forest a demandé que soit réalisée une enquête approfondie.

Grève à la prison de Forest

Grève à la prison de Forest

A Guantanamo comme en Irak ou en Afghanistan, l’administration Bush a institutionnalisé la torture. Ses juristes ont tout fait pour s’exonérer des conventions de Genève et du droit de la guerre. Du 19 octobre au 19 décembre, Mediapart diffuse l’enquête exclusive de la journaliste Marie-Monique Robin. Un documentaire de 85 minutes que vous n’avez pas pu voir à la télévision.

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En marge du projet de réaffectation des casernes désaffectées se sont poursuivies les négociations pour la location de cellules de la prison de Tilburg aux Pays-Bas. Ce vendredi, le comité ministériel restreint a approuvé le principe d’un transfert temporaire de détenus vers la Hollande. Le projet avait été mis entre parenthèses en raison d’un avis négatif de l’Inspection des Finances rendu en juillet dernier, le montant réclamés par les Pays-Bas de 30 millions d’euros durant 3 ans étant jugé trop élevé. Le ministre de la Justice a donc revu le projet et va parachever la convention en concertation avec son homologue néerlandais pour finaliser la procédure devant le parlement belge le plus rapidement possible.

Le projet du ministre de la Justice Stefaan De Clerck de louer des cellules aux Pays-Bas pour y envoyer des détenus belges étant en stand-by, une nouvelle proposition a été mise sur la table. En collaboration avec le ministre de la Défense Pieter de Crem, il a proposé de transformer les casernes désaffectées en prison. Le plan de ce dernier, présenté au parlement hier, prévoit la fermeture d’une vingtaine de quartiers militaires, qui pourraient être réaffectés. Deux éléments sont mis en avant: les casernes disposent déjà d’un périmètre de sécurité et leur réaffectation générerait de nouveaux revenus pour le ministère de la Défense.

Les animateurs de Passe-Muraille vont arrêter l’émission (tout en espérant et cherchant d’autres pour prendre le relais). Ils comptent faire une dernière avec ceux et celles qui l’ont fait vivre pendant presque 30 ans! Cette émission aura lieu ce dimanche 28, sur 87.7 fm, avec comme invités les ancien(ne)s animateurs et animatrices de l’émission depuis les années ’80 jusqu’à aujourd’hui.

La faculté de criminologie de l’université de Gand est occupée aujourd’hui en solidarité avec les mutineries dans les prisons et les centres fermés, et plus spécifiquement avec la destruction de la section de haute sécurité de la prison de Bruges. Les occupants ont choisi d’occuper la faculté de criminologie parce que cette science est étroitement liée à la prison, à la justice et à la police. En effet, ceux qui condamnent jour après jour des dizaines de personnes à plusieurs années de prison ou à se faire déporter ont souvent commencé leur carrière dans cette faculté.

Pour pallier au manque de place dans les prisons belges, il y a à nouveau des négociations entre la Belgique et les Pays-Bas pour que des détenus belges soient incarcérés dans des prisons néerlandaises. Le but est de désengorger les prisons belges qui sont surpeuplées. Il faudra plusieurs années avant que la Belgique ne compte davantage de places dans les prisons. Or, les Pays-Bas ont actuellement 4.000 cellules vides. La demande pour une nouvelle concertation entre la Belgique et les Pays-Bas est venue cette fois-ci des Pays-Bas, a indiqué le ministre de la Justice, Stefaan De Clerck, à la radio VRT. Pour ce dernier, quelques centaines de détenus pourraient être envoyés aux Pays-Bas. Les négociateurs ont jusqu’à la fin mai pour parvenir à un accord. La mesure serait d’application tant que la Belgique n’a pas pas suffisamment de places en prison.

La Cour Suprême de Pennsylvanie a blanchi des centaines de jeunes qui avaient été incarcérés entre 2003 et 2008 par deux juges corrompus ayant touché des pots-de-vin pour remplir des prisons privées. Les juges Mark Ciavarella et Michael Conahan du comté de Luzerne (Pennsylvanie) ont admis en février dernier avoir encaissé plus de 2,6 millions de dollars de la part de prisons privées en envoyant pendant des années de jeunes mineurs en détention ou en camps disciplinaires pour des délits sans rapport avec leur peine. Au total, plus de 5.000 adolescents ont été jugés coupables au cours de cette période par les deux juges qui opéraient dans une ancienne région minière pauvre à majorité blanche. Et plus de 2.000 ont été envoyés en détention. La décision de la Cour Suprême ordonne d’effacer les casiers judiciaires d’un ‘nombre substantiel’ de dossiers.