Le 29 janvier à Saint-Nazaire, l’intervention violente des forces de police contre la manifestation syndicale a provoqué des affrontements entraînant des arrestations, des inculpations, et plusieurs blessés dont un grave qui est toujours hospitalisé. Le 2 février, quatre manifestants jugés en comparution immédiate ont été condamnés à de la prison ferme par une justice expéditive, sur des dossiers vides. Deux sont toujours incarcérés. Le lendemain, un lycéen était condamné à de la prison avec sursis pour avoir refusé un prélèvement d’ADN pendant une garde-à-vue suite à une manifestation.

Le 10 mars, quatre autres manifestants du 29 janvier, travailleurs et lycéens, passeront en procès pour ‘participation à rassemblement dissout, violences contre les forces de l’ordre, outrages…‘, et atteinte à la dignité du chef de l’Etat pour l’un! Suite à cette répression, et dans le contexte d’aggravation de la répression et de la criminalisation des luttes sociales, le codelib de Saint Nazaire a pris l’initiative d’une manifestation samedi 7 mars à 15h devant le tribunal.

Ce vendredi 6 mars, après un nouveau rejet de la demande de mise en liberté de Julien Coupat par le Juge des Libertés (alors qu’un autre Juge des Libertés, dessaisi depuis, l’avait jugé libérable le 19 décembre 2008), la cour d’appel devra déterminer si ce rejet est fondé. Julien Coupat est le dernier des neuf mis en examen dans cette affaire à être encore en ‘détention préventive‘, sous le chef d’inculpation de ‘direction d’association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste‘. Rassemblement vendredi 6 mars à Paris. Rendez-vous à 14h devant la chambre de l’instruction, esc A, au Tribunal de Grande Instance de Paris (Métro Cité).

Hier soir, la relaxe générale a été prononcée pour cinq français arrêtés par l’armée américaine en Afghanistan et sortis du centre de détention américain entre 2004 et 2005. Le 19 décembre 2007, la 16e chambre correctionnelle de Paris avait condamné en première instance un des cinq détenus à cinq ans d’emprisonnement, dont quatre avec sursis, et les quatre autres à quatre ans, dont trois avec sursis. Un autre ex-détenu avait été relaxé. Dans son arrêt, la cour d’appel a annulé mardi les procès-verbaux d’interrogatoires des cinq hommes réalisés par les services de renseignements français en janvier-février 2002 et janvier 2004 à Guantanamo, estimant que ceux-ci agissaient alors dans le cadre d’une mission de renseignements, et non de police judiciaire, comme ils le prétendaient. L’annulation de ces procès-verbaux vidant le dossier de l’accusation, la relaxe a été prononcée. Le parquet général a introduit un recours en cassation.

Un militant présumé de l’ETA, au volant d’une voiture, s’était soustrait dans la matinée à un contrôle de police dans le centre de la ville de Millau. Pris en chasse, l’homme a alors eu un accident de la route et a été interpellé par la gendarmerie près de Compeyre, autre localité du département de l’Aveyron.

Julien Coupat, inculpé dans l’affaire des sabotages SNCF, a vu sa dernière demande de remise en liberté rejetée, aujourd’hui, par un juge des libertés et de la détention (JLD), a-t-on appris de son avocate, Me Irène Terrel, qui a fait appel dans la foulée. C’est la quatrième fois que l’avocate essaie d’obtenir la liberté sous contrôle judiciaire. Le 19 décembre, un JLD s’était prononcé en faveur de sa remise en liberté mais le parquet avait fait appel. Appel confirmé par la chambre de l’instruction. Depuis, Julien Coupat a été entendu deux fois, coup sur coup, au début du mois, par le juge d’instruction anti-terroriste, Thierry Fragnoli. Coupat aurait maintenu qu’il n’était pas impliqué dans la série d’incidents sur des caténaires qui avait perturbé le trafic ferroviaire le 8 novembre.

A la demande du gouvernement portugais, un amendement mentionnant de nouvelles informations se rapportant aux vols secrets de la CIA au Portugal transportant des détenus pendant le mandat du gouvernement Barroso (2002-2004) a été supprimé d’une motion votée cette semaine au Parlement Européen. Sur pression de Lisbonne, les socialistes portugais ont voté avec la droite plutôt que de suivre le rapporteur Claudio Fava, dans son rapport sur les vols secrets de la CIA et le rôle joué par le président de la Commission Européenne, José Manuel Barroso. Claudio Faya a documenté l’existence de vols secrets, avec l’assentiment tacite des gouvernements européens.

Le 20 février, la 5ème audience du procès contre les 23 communistes proches du MLKP qui avaient été arrêtés et emprisonnés en septembre 2006 dans des opérations effectuées dans 8 villes, a eu lieu au tribunal de Besiktas, à Istanbul. Parmi les inculpés, le rédacteur en chef du journal Atilim, Ibrahim Ciçek. Deux militants, Soner Cicek et Bilgi Tagac, ont été libérés suite à cette audience.

Ibrahim Ciçek

Pour en savoir plus sur ce procès

Ibrahim Ciçek

Ce samedi 22, une centaine de personnes se sont rassemblées devant la prison d’Einsisheim (près de Strasbourg) où est détenu Georges Cipriani, militant d’Action Directe emprisonné depuis 22 ans.

Voir le reportage télé du rassemblement

Manif pour Georges Cipriani

Calicot du Secours Rouge à la manif pour Georges Cipriani

Manif pour Georges Cipriani

Communiqué de la délégation du SRI au rassemblement

Manif pour Georges Cipriani
Calicot du Secours Rouge à la manif pour Georges Cipriani
Manif pour Georges Cipriani

Au cours d’affrontements ce mercredi 18 février entre immigrés et forces de l’ordre, un des quatre pavillons du Centre d’Identification et d’Expulsion de l’île de Lampedusa, en Italie, a été incendié. Le bilan de la révolte est d’une cinquantaine de blessés légers. Certains ont dû être hospitalisés après avoir été intoxiqués par la fumée de l’incendie de l’un des quatre pavillons. Un nuage apparemment toxique s’est dégagé, ce qui a ravivé la colère des habitants de cette île située au sud de la Sicile. Depuis un mois, ils protestent contre la transformation de cette vieille caserne en véritable prison avec presque 900 immigrés, soit le double de ce qu’elle pourrait en accueillir.

Selon le préfet de police d’Agrigente, un groupe d’immigrés aurait tenté de forcer un portail du Centre. Repoussé par des policiers et des carabiniers, le groupe aurait alors lancé contre les forces de l’ordre tout ce qu’ils pouvaient arracher des structures puis auraient déclenché un incendie avec des matelas et des coussins. Une vingtaine d’immigrés ont été arrêtés et devaient être transférés à la prison d’Agrigente.

La plus grande partie des clandestins arrivant sur les côtes italiennes, 31.000 rien qu’en 2008, passent désormais par l’île de Lampedusa. Le gouvernement a transformé ce qui était jusqu’ici un centre d’accueil en Centre d’Identification et d’Expulsion. Les immigrés ne sont plus, comme par le passé, transférés rapidement vers d’autres centres de rétention italiens, où ils recevaient souvent un ordre d’expulsion non exécutoire avant de disparaître dans la nature. Désormais, les clandestins restent à Lampedusa d’où ils sont expulsés après leur identification. Du coup, le rêve italien de ces immigrés s’achève souvent sur l’île, en particulier pour les ressortissants de pays qui, comme la Tunisie récemment, ont signé des accords de rapatriement avec l’Italie. Pour toutes ces raisons, la situation est devenue explosive. Le 25 janvier, 700 immigrés avaient réussi à s’échapper du centre pour rejoindre la population locale en révolte contre le changement de la structure.

Prison de Lampedusa

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Prison de Lampedusa

Manifestations en soutien à Ocalan de ces derniers jours suite à la date anniversaire de son arrestation (15 fevrier 1999).

394 personnes, dont des femmes et des enfants, ont été arrêtées le week end dernier en Turquie; 70 personnes, dont des policiers ont été blessées.

-A Êlih, 80 personnes ont été arrêtées et une douzaine blessées.
-A Şirnex (Şırnak) et dans ses districts, 49 personnes ont été arrêtées. Un garçon de 16 ans a perdu un oeil sur un tir de grenade lacrymo. 4 policiers et au moins 8 manifestants ont été blessés.
-A Mêrdîn (Mardin), 69 personnes ont été arrêtées. 6 policiers ont été blessés et au moins 8 manifestants.
-A Amed, 38 personnes ont été arrêtées. 3 policiers ont été blessés et 23 manifestants.
-A Sêrt (Siirt), 12 personnes arrêtées et 10 blessées en comptant les policiers.
-A Mersîn (Mersin , 17 personnes ont été arrêtées et une femme blessée.
-A Adana, 35 personnes ont été arrêtées.
-A Wan, 20 personnes ont été arrêtées et 3 blessées.
-A Colemêrg (Hakkari), 7 personnes ont été arrêtées et 17 blessées dont 9 policiers.
-A Gewer (Yüksekova), 23 personnes ont été arrêtées et deux mineurs blessés.
-A Istanbul, 44 personnes ont été arrêtées et une blessée.