Le tribunal départemental de Bucarest avait rejeté la demande d’enregistrement d’un nouveau parti communiste roumain en mai 2014. Le jugement a été confirmé en octobre 2014, par la cour d’appel de Bucarest. Les tribunaux roumains ont estimé que le nouveau programme et la constitution du Parti communiste roumain proposés contenaient des dispositions contraires à la loi du pays sur les partis politiques et qu’il y avait un réel danger de saper les valeurs démocratiques. L’affaire a ensuite été portée devant la Cour européenne des droits de l’homme en avril 2015, mais la Cour a finalement jugé que l’Etat roumain était justifié de refuser d’enregistrer le Parti communiste roumain « pour protéger la sécurité nationale et les droits et libertés d’autrui ».

 

Dossier(s): Non classé Tags:

Environ 50 personnes, dont le journaliste kurde Nuri Akman, ont été arrêtées lors d’un raid de la police roumaine dans un hôtel de Timisoara le 13 novembre. Les détenus ont été emmenés dans un centre de détention à Timisoara, où leurs empreintes digitales ont été relevées. Cinq jours plus tard, 35 personnes, malgré leur demande d’asile, ont été livrées à la Turquie. Les policiers les ont fait monter de force, en les matraquant, dans l’avion pour la Turquie. Le journaliste Nuri Akman est jugé en raison de ses activités journalistiques en Turquie et risque une centaine d’années de prison. Akman a dû quitter la Turquie en raison de la répression à laquelle il a été confronté et a rejoint la Grèce. Il y a demandé l’asile politique mais, bien qu’il soit resté longtemps dans le pays, le gouvernement grec n’a pas donné de réponse positive à sa demande d’asile. Nuri Akman, Serbest Derin et Lokman Coşkun, attendent toujours à l’aéroport après avoir refusé l’embarquement dans l’avion. L’avocat qui s’est rendu à l’aéroport hier soir n’a pas été autorisé à entrer et aucune information ne lui a été donnée.
 

Des manifestations contre la corruption étaient organisées dans toute la Roumanie hier vendredi. Les manifestants descendus, dans les rues par dizaines de milliers ont dû faire face à l’intervention brutale de la police anti-émeute. 80.000 manifestants sont descendus dans les rues de Bucarest, la capitale roumaine, où la police anti-émeute est intervenue, blessant près de 400 manifestants et en arrêtant une trentaine. Certains manifestants ont tenté de traverser les cordons de sécurité installé autour du bâtiment du gouvernement. D’autres ont lancé des bouteilles et des pavés sur la police anti-émeute.

Des manifestations ont eu lieu à plusieurs reprises devant le siège du gouvernement depuis que les sociaux-démocrates sont arrivés au pouvoir début 2017 et ont tenté de dépénaliser plusieurs infractions en matière de corruption (voir notre article).

Les affrontements de vendredi à Bucarest

Les affrontements de vendredi à Bucarest

Nalan Oral a été libérée ce mardi 25 juillet matin, elle était détenue depuis le 7 juillet en Roumanie. Suite au retrait du mandat d’arrêt Interpol qui la visait (elle est condamnée à 30 ans de prison en Turquie), l’audience de ce matin a décidé de sa libération.

Nalan Oral a été libérée

Nalan Oral a été libérée

Le procès de Nalan Oral (réfugiée et militante kurde et féministe à Bruxelles depuis 2012, emprisonnée depuis le 7 juillet en Roumanie) a été avancé à demain, 25 juillet. L’audience aura lieu à Bucarest. Vu que le mandat interpol a été levé, ses camarades ont bon espoir qu’elle soit libérée demain.

Voir notre dossier sur Nalan Oral.

Liberté pour Nalan Oral !

Liberté pour Nalan Oral !

Nalan Oral (voir notre dossier), réfugiée d’origine kurde et militante bruxelloise à l’Union des Femmes Socialistes, est détenue depuis le 7 juillet en Roumanie, où elle a été arrêtée en passant la frontière alors qu’elle partait en vacances. Elle a été arrêtée car un avis de recherche émis par la Turquie via Interpol demandait son arrestation et son extradition vers la Turquie où elle a été condamnée à 30 ans de prison. Son statut de réfugiée ne la protège que dans l’Espace Schenge, dont la Roumanie ne fait pas partie. On a appris hier soir que l’avis d’Interpol avait été retiré, elle aurait donc dû être libérée, mais le procureur roumain a fait appel de cette libération. Nalan restera donc probablement détenue au moins jusqu’à la prochaine audience qui aura lieu le 31 juillet.

Liberté pour Nalan Oral !

Un rassemblement aura lieu demain mercredi 12 juillet à l’ambassade roumaine à Bruxelles à 16h, Rue Gabrielle 105, à 1180 Uccle. Nalan Oral est une militante de nationalité turque et d’origine kurde, elle vit en Belgique depuis 2012 et y a obtenu le statut de réfugiée politique. Elle a été arrêtée en partant en vacances, la police roumaine la détient en vertu d’un mandat d’arrêt d’interpol publié par la Turquie. Si elle venait à être extradée, elle y purgerait 30 années de prison. Voir notre précédent article.

Liberté pour Nalan Oral !

Nalan Oral, réfugiée politique d’origine turque en Belgique depuis 2012 a été arrêtée hier 7 juillet à la frontière hongroise par la police roumaine. Nalan Oral est une camarade, membre de l’Union des Femmes Socialistes.

Nous retranscrivons le communiqué de l’Union des Femmes Socialistes:

Liberez Nalan Oral!

Nalan Oral, réfugiée politique en Belgique depuis 2012 a été arrêtée le soir du 7 juillet à la frontière hongroise par la police roumaine alors qu’elle partait en vacances avec sa famille. Elle a été emmenée dans le bureau du procureur dans la nuit et celui-ci a demandé à ce qu’elle reste détenue. Elle a été amenée devant un tribunal ce 8 juillet où son maintien en détention a été décidé en attendant une nouvelle audience dans 9 jours, le 17 juillet.

Nalan Oral a été condamnée à 30 ans de prison par l’état turc et est arrivée en Belgique alors qu’un mandat d’arrêt était publié contre elle. Elle a demandé l’asile politique dès son arrivée en Belgique. Après avoir obtenu le statut de réfugié politique par l’État belge, sa fille -née dans une prison turque- a pu la rejoindre en Belgique. Nalan a construit une nouvelle vie en Belgique, elle a appris une nouvelle langue, trouvé un travail décent et élevé sa fille. Elle est également devenue active au sein du mouvement des femmes en Belgique et est devenue membre de l’Union des Femmes Socialistes (SKB, Sosyalist Kadinlar Birliği Belçika).

La Roumanie, un pays de l’espace Schengen, veut maintenir Nalan en détention et l’extrader en Turquie en vertu d’un mandat d’arrêt turc au niveau d’Interpol. En protestation, Nalan a immédiatement commencé une grève de la faim et déclaré qu’elle ne la cessera pas avant sa libération.

La détention de Nalan et l’extradition dont on la menace démontrent malheureusement une fois de plus que la liberté de mouvement à l’intérieur de l’espace Schengen n’a plus de valeur pour les réfugiés politiques. Les accords passés avec la Turquie concernant les migrants et les réfugiés ciblent les droits et les libertés des réfugiés politiques. Les droits de ceux-ci sont violés arbitrairement et des socialistes, des militantes pour les droits des femmes, des défenseurs des Droits Humains sont menacés d’extradition vers le pays où ils ont été condamnés à des dizaines d’années de prison lors de procès inéquitables visant leurs activités politiques.

Nalan a été jugée et condamnée à 30 ans de prison en Turquie à cause de ses activités politiques contre la répression et la cruauté du régime autoritaire qui règle sur la Turquie, mais également car ce régime cible spécifiquement les femmes et les défenseuses des Droits des Femmes à travers ses politiques misogynes.

L’État Roumain doit être conscient de la nature répressive et autoritaire du régime qui règne sur la Turquie, un pays sous état d’urgence depuis un an, dirigé par la loi d’un seul homme contre toute l’opposition. Le gouvernement roumain doit également prendre enn considération la situation dans les prisons turques, puisqu’il est à présent admis par les Institutions Européennes que le système judiciaire en Turquie a perdu son indépendance pour servir la loi d’un seul homme et punir l’opposition.

Nous voulons rappeler que des dizaines de députés d’opposition et de journalistes ainsi que des dizaines de milliers de politiciens ont été emprisonnés par le gouvernement turc l’année dernière.

Le gouvernement roumain doit refuser d’accéder à la demande d’extradition de Nalan par la Turquie afin de défendre le droit à l’asyle politique comme un droit humain fondamental. En cas d’extradition, Nalan affrontera des représailles injustes et devra rester emprisonnée pendant des décénies à cause de condamnations injustes.

Liberté pour Nalan Oral!
Stop aux extraditions!
Union des Femmes Socialistes

Mise à jour 11 juillet: Manifestation demain 12 juillet à 16h devant l’ambassade de Roumanie, Rue Gabrielle 105 à Uccle.

Liberté pour Nalan Oral !

De 200.000 à 300.000 personnes sont descendues dans la rue à travers toute la Roumanie pour dénoncer la décision du gouvernement social-démocrate d’assouplir la législation anticorruption. Les grandes villes de Cluj, Sibiu ou Timisoara ont également vu se former des rassemblements tout comme des localités de taille plus modeste. Dans la capitale, le rassemblement s’est achevé par des incidents entre les forces de l’ordre et les derniers groupes de manifestants restés face au siège du gouvernement, place de la Victoire. Alors que la plupart des attroupements s’étaient dispersés, les forces de l’ordre ont essuyé des jets de pétards, de pierres, de bouteilles de la part de groupes isolés et ont répliqué par des tirs de gaz lacrymogène. Au moins deux gendarmes et deux manifestants ont été légèrement blessés et transportés à l’hôpital. Un millier de gendarmes étaient déployés à Bucarest pour cette manifestation qui a commencé en début de soirée et a duré près de cinq heures, dans un froid glacial.

Charge de gendarmes hier soir à Bucarest

Charge de gendarmes hier soir à Bucarest