Les Mossos d’Esquadra ont expulsé jeudi matin « el Kubo » et « la Ruïna », les bâtiments squattés de la place Bonanova à Barcelone. Les policiers ont déployé un important dispositif, par le biais de la Brigade Mobile (BRIMO), pour y accéder. Un nombre considérable de squatters refusaient de partir, mais ils ont finalement été expulsés.  Lors de l’expulsion du « Kubo », une personne est restée suspendue à la façade avec une corde (photo) et a été décrochée par des membres de l’unité de montagne de la police catalane, qui ont utilisé une grue, le même élément que celui utilisé lors de l’expulsion de « la Ruïna » pour faire descendre les squatters du toit. Au cours de l’opération, les agents ont même utilisé une « cage artisanale » pour se protéger des jets de projectiles divers, y compris des cocktails Molotov. L’opération a été menée à la demande du tribunal de première instance de Barcelone 3, a débouché sur l’arrestation de sept squatters, six hommes et une femme.

Dans l’après-midi, une manifestation massive a eu lieu à Santa Coloma de Gramanet, une municipalité de la province de Barcelone où un immeuble squatté, « Estudi 9 », a également été expulsé. Les manifestants ont tagués les murs, brisés des vitrines, levé des barricades et brûlé des conteneurs. Les Mossos d’Esquadra ont réagi en chargeant et en procédant à plusieurs arrestations.

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Samedi 30 septembre à 5h30, les policiers de l’unité spéciale antiterroriste (TEKAM) ont pris d’assaut l’immense squat Evangelismo à Heraklion, en Crète, pièce maitresse du mouvement social de la quatrième ville de Grèce. Dix occupants ont été arrêtés. L’un d’entre eux a été blessé, alors qu’il tentait de fuir. Un grand rassemblement de solidarité a eu lieu le matin même dans la zone commerçante et touristique. La police a lancé des gaz lacrymogènes sur la foule. Par la suite, le Centre de la Jeunesse de la municipalité a été occupé ainsi qu’une salle de conférence où un ministre a du écourter sa visite. De nombreux tags et plusieurs actions de sabotages ont eu lieu dans d’autres endroits de la ville.

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L’Avenir est un espace commun et non marchand construit par les habitant·e·s, pour les habitant·e·s, rue Bugeaud, dans le quartier de Saint-Martin à Brest. Un lieu né des luttes d’associations et d’individus qui ont investi et rénové cet espace situé en plein centre-ville de Brest depuis 2010. Menacé par des projets immobiliers, l’Avenir résiste depuis des années aux autorités. Ce jeudi matin à 7h10, une centaine de gendarmes mobiles et de policiers sont intervenus. Ils étaient attendus par une centaine de militants retranchés derrière une barricade. Des dizaines de grenades de désencerclement ont fusé et la place Guérin a été rapidement noyée sous un nuage de lacrymogène, ce qui a fait aussitôt reculer les défenseurs de l’Avenir. Pendant l’expulsion, une rangée de gendarmes est tombée en se prenant les pieds sur une chaîne tendue entre deux poteaux. Les forces de l’ordre ont pris possession des lieux avec des tractopelles, pour casser immédiatement certaines constructions. En fin de matinée, les rues avaient été vidées.

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Une manifestation de plusieurs centaines de personnes, en soutien aux immeubles occupés de Barcelone, a traversé plusieurs rues du quartier Sarrià-Sant Gervasi. Les manifestants ont brisé les vitrines de certains magasins et de banques avec des marteaux et des pierres. Il y eu des heurts lorsque les manifestants ont voulu quitter l’itinéraire prévu et qu’un cordon de police les en a empêché. Les policiers anti-émeutes ont lancé des charges auxquelles les squatters ont répondu en lançant des bâtons et des pierres. Près de 400 policiers avaient été déployés. Les manifestants ont atteint El Kubo et La Ruïna, les deux grands immeubles squattés de la Plaza de la Bonanova. Une contre-manifestation, plus réduite, appelant à l’expulsion a eu lieu au même moment.

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La police d’Athènes a lancé une grande opération mardi matin dans un lotissement squatté de l’avenue Alexandras. Officiellement, l’opération était lancée pour arrêter un occupant recherchhé pour l’attaque des locaux du groupe de médias Real en juillet. Ce complexe d’habitation est appelé « Prosfygika » car il a été construit à l’origine pour loger les réfugiés d’Asie Mineure dans les années 1930 et était à la fois un lieu de vie et d’activités politiques.

Après l’arrestation de l’homme recherché, l’opération policière s’est poursuivies le reste de la journée, avec des contrôles aux domiciles, des brimades et un cordon encerclant la zone pour tenir à distance la foule de qui s’était rassemblée en solidarité dans un endroit voisin. Des groupes de personnes se sont rassemblés sur les lieux, sont montés sur le toit et ont jeté des objets – pierres, matériaux de construction et autres – sur les agents. Finalement, les policiers ont procédé à l’arrestation de 79 personnes, qui, le lendemain, seront traduites en justice pour leur défense militante de la communauté occupée.

 

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​Lundi 20 décembre, neuf hommes, parmi lesquels un mineur de 16 ans, et trois femmes avaient été interpellés, en début d’après-midi après une plainte déposée par le diocèse pour « occupation illégale » de l’ancien collège Notre-Dame de Bon-Conseil, en centre-ville de Nantes. Sept d’entre elles se sont vu notifier des rappels à la loi, les cinq autres ont reçu des convocations à comparaître devant le tribunal correctionnel de Nantes le 24 janvier 2023. Tous sont poursuivis pour occupation illicite, un délit passible d’un an d’emprisonnement. Les dégradations de bien privé commises en réunion n’ont finalement pas été retenues à leur encontre, aucune preuve de la commission de ce délit n’ayant été apportée.

Ils et elles s’étaient mobilisés pour réinvestir la Maison du peuple, dans les locaux de l’ancien collège Notre-Dame de Bon-Conseil, rue du Chapeau-Rouge, un bâtiment désaffecté depuis 2014, qui doit se transformer en un programme immobilier de logements et de commerces. Ce bâtiment avait déjà été évacué le 28 juillet dernier. Quelque 80 personnes s’y trouvaient alors : des exilés, des sans domicile fixe, des Gilets jaunes et des membres d’associations et de collectifs.

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Le procès contre quatre personnes, deux originaires de Berlin et deux d’Athènes, a commencé le 29 septembre, au tribunal d’Evelpidon, à Athènes. Le 26 novembre 2017, elles avaient été arrêté.e.s lors de l’expulsion du squat Gare, à Exarchia. Elles sont accusées, entre autres, d’intrusion dans une propriété privée, de tentative de blessures graves, de refus de se soumettre à des relevés signalétiques, ainsi que de possession de matériaux explosifs. Après avoir été détenues pendant quatre jours elles avaient été libérées sous caution. Leur procès commence quatre ans après l’expulsion, et environ un mois après la ré-arrestation de l’une d’elles, savoir Dimitris Chatzivasileiadis, qui était en cavale depuis un an et demi, car accusé de faire partie du groupe de guérilla Autodéfense révolutionnaire (voir notre article).

 

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Avec l’aide d’un blindé, la police a pénétré vendredi matin dans le « Köpi », à Berlin-Mitte, un espace alternatif occupé par des tentes et des véhicules-logements. Les policiers ont découpé au chalumeau les tôles protégeant l’espace. Ils ont aussi usé de tronçonneuses alors qu’ils étaient bombardés de projectiles divers. Lors de l’évacuation, 37 habitants et partisans du projet ont été embarqués en début d’après-midi. Il y a eu 21 arrestations au cours de l’opération, des occupants mais aussi des manifestants solidaires qui s’étaient rassemblés autour du site de la Köpenicker Straße. Neuf partisans du « Köpi » sont restés perchés sur des arbres du quartier.

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La police a arrêté dimanche 61 personnes qui avaient tenté d’occuper un bâtiment vide, Gravenstraat, à Amsterdam. Le squat est devenu illégal aux Pays-Bas en 2010. Les squatters ont publié une déclaration dénonçant la violence de la police. Le bâtiment qu’ils ont tenté de reprendre est vacant depuis plusieurs années et fait partie des 116 bâtiments appartenant à Rogier Thewassen, PDG de Young Capital. Plus tôt dans la journée, 15 000 personnes ont participé à la manifestation à Amsterdam, appelant à la fin de la crise du logement. La manifestation a été organisée par le groupe de campagne Woonprotest et a été soutenue par plus de 200 organisations, dont des partis politiques, des syndicats et des sociétés de logement, ainsi que des militants du droit au logement. A Amsterdam, les prix des logements continuent de monter en flèche, il y a une grave pénurie de logements locatifs abordables et de longues listes d’attente pour les logements sociaux.

 

Le squat emblématique de la Rigaer Strasse, situé dans le quartier est de Friedrichshain, occupé depuis des années, est l’un des derniers symboles restant entre les mains de la scène squat de la capitale allemande (voir notre article). Une inspection incendie est prévue par des représentants des propriétaires de l’immeuble, mais les occupants avaient fait savoir qu’ils résisteraient. La police avait préparé une opération de grande envergure et bloqué la zone mercredi après-midi. Ils ont été attaqués par quelque 200 manifestants au visage dissimulé. Des barricades avaient également été érigées et incendiées à trois endroits de la rue. Les services de police et les pompiers ont été bombardés de pierres, y compris depuis les toits. Les incendies ont finalement été éteints avec le canon à eau et les barricades ont été déblayées avec des véhicules blindés. Dans l’après-midi, les toits ont été inspectés. La police annonce soixante blessés dans ses rangs. Une manifestation de soutien au squat a eu lieu cet après-midi.

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