Depuis huit jours, le métro d’Athènes ne roule plus. Les syndicats et employés dénoncent les coupes salariales prévues par le gouvernement dans le cadre de son plan de rigueur. Hier, ce dernier a annoncé sa décision de réquisitionner le métro. Concrètement, cette réquisition ouvre la voie au licenciement des grévistes réfractaires. Malgré cette annonce, pour le neuvième journée consécutive, le métro de la capitale ne roule pas ce vendredi. En outre, tous les transports en commun, bus, trolley, tramways et trains de banlieue ont lancé ce matin un arrêt de travail de 24h en solidarité.

La ville de Le Kef a été le théâtre, ce mercredi 16 janvier de violents affrontements entre des jeunes de la région et les forces de l’ordre avec des jets de projectiles (pierres et cocktails Molotov) d’un côté et du gaz lacrymogène et des tirs de sommation de l’autre côté, et ce à la suite de la grève générale qui a eu lieu en ce jour même. Un groupe de 500 jeunes a attaqué le poste de police et le district de sécurité du Kef en essayant vainement de les incendier ainsi que le bureau local d’Ennahdha.

La vie économique et sociale a été paralysée aujourd’hui au Kef à la suite de la grève générale lancée à l’appel de l’union régionale du travail du Kef. Ainsi, les commerces, administrations et établissements scolaires et universitaires sont restés fermés alors que le secteur du transport dans la ville du Kef et les autres villes du gouvernorat a été sérieusement perturbé vu que les bus de transport public et les voitures  »louages » étaient également en grève. Seuls les hôpitaux, les boulangeries et les pharmacies ont été ouverts.

Un homme de 23 ans est décédé à l’hôpital par un la police dans la région viticole de De Doorns, mardi. Il a été tué par l’impact d’une balle en caoutchouc dans la tête. Les travailleurs agricoles sont mis en grève l’an dernier pour réclamer une hausse de leur salaire journalier et un programme de réforme foncière. La grève a été suspendue en décembre, mais a repris le mercredi de la semaine dernière. Au moins 167 personnes avaient été arrêtées depuis le mercredi de la semaine dernière. Lors de la seule journée de lundi, 42 personnes ont été arrêtées, principalement pour « violence publique », et 13 hospitalisées.

Afrique du Sud: Un mort dans la grève des ouvriers agricoles

Une septantaine de personnes travaillant chez des fournisseurs de Ford Genk bloquent toujours l’accès aux portes de l’usine automobile, en dépit des astreintes auxquelles ils s’exposent. Ford a obtenu d’un juge, en référé, la levée du blocage de l’usine, sous peine d’une astreinte de 1.000 euros par infraction. Ce jugement ne semble toutefois pas impressionner les ouvriers Mercredi matin, ils ont notamment bouté le feu à des palettes de bois et à des pneus pour barrer l’accès à l’usine. Ils contestent que le jugement obtenu par Ford s’applique à la voie publique ou aux terrains privés liés aux entreprises sous-traitantes. Ils promettent un chaleureux accueil à l’huissier qui serait éventuellement dépêché sur place.

Belgique: Piquet à Genk malgré les astreintes

La cour du travail a ordonné aux infirmiers grévistes du Kenya de reprendre leur poste. La grève avait débuté le 3 décembre, s’était étendue à tout le pays, et paralysait le fonctionnement de la plupart des hôpitaux et des établissements de santé du pays. Le gouvernement avait déclaré cette grève illégale et ordonné aux infirmiers de retourner au travail. Les grévistes sont notamment confrontés aux obstacles mis à la légalisation de leur syndicat.

Kenya: La justice contre les infirmiers grévistes

En 2012, la répression anti-syndicale a pris diverses formes en Algérie: Refus de délivrer l’agrément, arrestation de délégués syndicaux, voire la prison pour certains, mutation, répression des actions de protestation, notamment les rassemblements, matraquage des manifestants… Ainsi, nombreux sont les syndicalistes qui se sont vu notifier une décision de licenciement en guise de sanction à leur engagement syndical.

Parmi les cas recensés en 2012, celui du président et des membres du bureau national de la Fédération nationale du secteur de la justice. Mourad Guédia et son staff sont à ce jour licenciés “verbalement”. Leur tort ? Avoir constitué un syndicat et lancé des actions de protestation pour défendre les droits des greffiers. Saâd Bourekba, un handicapé qui occupait le poste d’informaticien au tribunal de Sétif a été accusé d’avoir saboté le système lors de la grève des greffiers, il a été suspendu et assigné à résidence. Le jour du procès, des syndicalistes en sit-in devant le tribunal de Sétif ont été interpellés. Idem le jour du procès des 17 émeutiers de  Mascara. Des syndicalistes actifs sont souvent ciblés lors de rassemblements de soutien ou autres actions. Arrêtés, ils sont poursuivis en justice, ainsi Mourad Tchiko vice-président de la Fédération nationale des agents de la Protection civile qui attend de comparaître devant la justice depuis 2005.

Les grévistes qui occupaient la place devant l’hôpital La Providence à Neuchâtel se sont fait chasser mercredi matin par la police qui a aussi saisi les tentes et le matériel installés pour le piquet de grève. Avant Noël, les grévistes avaient jugé insuffisantes les garanties données par le Conseil d’Etat neuchâtelois dans le cadre de la reprise de l’hôpital de la Providence par Genolier Swiss Medical Network. Les grévistes demandent en particulier le respect de la Convention collective des métiers de la santé (« CCT 21 ») pour toute la durée du mandat de prestations, au-delà de 2013.

PSA Peugeot Citroën avait annoncé mardi soir aux syndicats que l’effectif du groupe en France pourrait être réduit d’ici la mi-2014 de 1.500 emplois supplémentaires. Ce total viendrait s’ajouter aux 8.000 suppressions de postes du plan social, que les syndicats ont refusé mardi d’entériner. La restructuration annoncée cet été prévoit aussi la fermeture de l’usine d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).

Plusieurs dizaines de salariés de PSA ont pénétré mercredi dans des bâtiments administratifs du constructeur à Poissy (Yvelines) et causé des dégâts matériels dans la foulée d’un rassemblement organisé par la CGT à l’occasion des négociations sur le plan social. Le directeur industriel de PSA a déclaré que le groupe avait l’intention de porter plainte.


PSA : des salariés furieux investissent le site… par LeNouvelObservateur

De nouveaux heurts ont opposé, lundi 3 décembre, au Bangladesh la police à quelque 10.000 ouvriers du textile manifestant pour de meilleures conditions de travail, après l’incendie qui a coûté la vie à 112 d’entre eux, le 24 novembre, dans une usine d’Ashulia, une zone industrielle abritant plus de cinq cents usines de confection dans la périphérie de Dacca. Environ 10.000 ouvriers ont bloqué une route à Ashulia et s’en sont pris à des véhicules et à des usines. La police a tiré des balles en caoutchouc et des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répliqué en jetant des pierres. Une cinquantaine d’usines avait fermé par crainte d’âtre attaquée par les ouvriers.