Hier, les forces de l’ordre sont violemment intervenues pour libérer l’accès à plusieurs raffineries du pays bloquées par des transporteurs en grève. Ces derniers demandent une hausse de leurs salaires suite à l’inflation (estimée à 25%), une réduction d’impôts, mais aussi que soit pris en compte tout ce qui a été dit depuis un an et les élections présidentielles. Les tensions sont vives entre les syndicats des transporteurs routiers et le gouvernement de Cristina Fernandez depuis son entrée en fonction. Les travailleurs entendent bien poursuivre leur mouvement jusque vendredi soir, malgré les ordres présidentiels aux forces de police: ‘La présidente nous a ordonné de déployer tous les efforts de l’Etat pour être en mesure de résoudre rapidement les pénuries que les camionneurs veulent imposer au pays. Tous ceux qui tentent, par la force ou la violence, d’empêcher les camions de quitter les usines devront s’en expliquer devant les tribunaux’.

Rupture de grève par la police argentine

Rupture de grève par la police argentine

Le 20 mars dernier le syndicat CNT Culture-spectacle a organisé dans un cadre interprofessionnel une action syndicale au Pole Emploi du 11e arrondissement de Paris. La CNT entendait dénoncer le mépris et la stigmatisation des chômeurs qui est à l’œuvre dans le débat public. Une permanence syndicale sauvage s’est organisée à l’intérieur des locaux permettant d’informer les chômeurs présents sur leurs droits et sur les recours possibles face aux radiations, aux trop-perçus ou aux difficultés d’inscription. L’intervention a d’ailleurs permis de résoudre un cas de décision arbitraire de Pôle emploi dans un dossier de trop perçu.
Suite à cette action, trois syndicalistes de la CNT passent en jugement le 22 juin à 9h à la 29eme chambre correctionnelle du Palais de Justice de Paris. Un rassemblement est appelé ce jour là au palais de justice.

Le samedi 30 juin à 20h au 33 rue des Vignoles pour une soirée de solidarité (concert de ZEP et SUB-Urbain) au 3 syndicalistes.

France: Syndicalistes en procès à Paris

Trois semaines après le lancement de leur grève contre les suppressions d’aides au secteur minier, les mineurs espagnols poursuivent et radicalisent leur combat. Il y a eu de nouveaux affrontements avec les forces de l’ordre, des blocages d’autoroutes et de voies ferrées. Des attaques contre des bureaux du Parti populaire, le parti au pouvoir, ont par ailleurs été signalées dans la province des Asturies.

Des lance-pétards aux allures de lance-roquettes, des barricades enflammées: les rues du village minier de Cinera, dans le nord de l’Espagne, se sont transformées mardi en scène d’émeutes d’une violence rarement vue depuis le début du conflit des mineurs il y a un mois. Tout ce village de 1.000 habitants, la plupart mineurs ou leurs familles, depuis plusieurs générations, se mobilise. Ce n’est pas la première fois que les mineurs coupent le trafic routier et ferroviaire entre Gijon et Leon depuis que les syndicats ont décidé la grève illimitée, le 31 mai.

A la clé, selon eux, la survie de 30.000 emplois directs ou indirects, menacés par la fin programmée des aides publiques au charbon. Lundi, des dizaines de milliers de mineurs et leur familles ont défilé dans les régions minières et plusieurs villes étaient restées mortes, à l’occasion d’une journée de grève générale à l’appel des syndicats.

Espagne: Encore des affrontements dans les Asturies

Des milliers d’ouvriers du textile se sont heurtés à la police et ont bloqué la route Ashulia-Baipail ce dimanche matin, un jour après que les propriétaires ont décidé de poursuivre le lock-out de plus de 300 usines de vêtements dans Ashulia, à la périphérie du capitale. Au moins 15 personnes incluant des policiers ont été blessées. Un grand nombre de membre des unités spéciales de la police ont été déployés pour protéger les usines. La plupart des usines d’Ashulia sont en lock-out depuis six jours, tandis que les ouvriers pour une hausse des salaires.

Bengladesh: Soulèvement des ouvriers du textile

Les actions coup de poing se poursuivent dans les régions de Castille-et-Leon et des Asturies pour protester contre la réduction des aides publiques dans l’industrie minière (qui seront divisées quasiment par trois). En pleine restructuration depuis 20 ans, les mines de charbon espagnoles ont progressivement fermé. Une quarantaine sont encore en activité, principalement dans le nord, faisant vivre 8000 mineurs.
Des hommes encagoulés ont déposé des pneus sur des routes et des voies de chemin de fer. Leurs épouses se sont jointes à la manifestation. Les mineurs sont entrés dans leur deuxième semaine de protestation. Des manifestants ont tiré des roquettes artisanales en direction des policiers qui ont répliqué en tirant des balles en caoutchouc. Les affrontements n’auraient fait aucun blessé grave.

Espagne: Affrontements entre la police et les mineurs asturiens

La compagnie aérienne Indienne, Air India, a décidé de renvoyer les 300 pilotes qui poursuivent le mouvement de grève entamé il y a plus de trois mois. Les pilotes recevront des lettres de licenciement dès ce mardi, et Air India a pris contacts avec environ 500 pilotes étrangers pour remplacer les grévistes. Le conflit entre Air-India et ses pilotes a débuté le 8 mai dernier avec des mouvements des pilotes en protestation contre leur privation des sessions de formation sur le pilotage des nouveaux Boeing 787. Les pilotes réclament aussi leurs arriérés de salaires depuis 2007.

Les usines chinoises du groupe Foxconn, célèbres pour assembler les produits Apple mais aussi Nintendo, Asus, Intel ou Microsoft, ont connu mardi 5 juin une émeute de ses salariés. L’étincelle aurait été l’intervenu des services de sécurité qui venaient arrêter un salarié soupçonné de vol dans l’un des dortoirs de l’usine de Chengdu a dégénéré. Des centaines d’ouvriers en colère ont commencé à jeter tout ce qui leur tombaient sous la main. L’émeute a duré plus de deux heures et a nécessité l’intervention d’une centaine de policiers. Une dizaine d’ouvriers ont été arrêtés.

Chine: La police mate une émeute ouvrière

Ce jeudi, plus de 10000 mineurs ont défilé dans la capitale espagnole. Depuis quatre jours, les ouvriers mènent une grève pour dénoncer les coupes dans les subventions au secteur minier, et la menace qu’elles font peser sur plus de 25000 emplois directs ou indirects de l’industrie minière espagnole. Le cortège des manifestants a traversé la ville avant de se rassembler devant le ministère de l’industrie, où la police les attendait en force. De violents affrontements ont éclaté. Les pétards des manifestants ont répondu aux matraques et aux balles en caoutchouc des forces de l’ordre. Au moins 14 personnes ont été blessées, et deux personnes arrêtées.

Le projet de loi visant à mettre fin à la grève au Canadien Pacifique a été adopté par la Chambre des communes dans la nuit de mardi à mercredi. La majorité dont dispose le gouvernement canadien a permis de limiter le débat et de procéder à son adoption à grande vitesse. Cette loi forçant le retour au travail de 4800 mécaniciens et chefs de train sera envoyée au Sénat mercredi. Quelques minutes avant que les députés fédéraux n’entament le débat accéléré sur le projet de loi spéciale, une centaine de grévistes ont manifesté mardi devant le Parlement. Les manifestants ont reçu l’appui de quelques membres du syndicat des postiers.

EDIT 1er juin: Un compte à rebours de 12 heures a été enclenché en fin de journée jeudi en prévision de la reprise du service de transport de fret du Canadien Pacifique. Le Sénat canadien, dominé par les conservateurs, a adopté à son tour la loi spéciale forçant le retour au travail des 4800 mécaniciens de locomotives, conducteurs de train et autres employés de Canadien Pacifique.

Canada: Vote de la loi contre la grève des cheminots

La société française Alstom, ayant en charge la gestion de la mégastation de pompage du barrage de Beni Haroun, engage une procédure judiciaire contre les grévistes de la station de pompage qui revendiquent des améliorations de salaire. Une plainte en référé a été déposée contre eux auprès du procureur de la République de Mila. Alstom exigeait un service minimum pendant 8 heures quotidiennement durant toute la durée du débrayage, et de verser une amende de 10 milliards de centimes en guise de dommages pour chaque jour de grève. Comparaissant en référé, les travailleurs de la station ont été déchargés de l’amende, mais se sont vu retenu contre eux l’impératif d’assurer le service minimum de 3 heures par jour. Les grévistes contre-attaqueront en justice leur employeur français pour les mensonges contenus dans la plainte déposée contre eux.

Algérie: Alstom en justice contre des grévistes