La zone de police Nord de Bruxelles (Evere, Schaerbeek, Saint-Josse­-Ten-Noode) a déjà installé une dizaine de caméras intelligentes, et prévoit d’en mettre un total de 129 en service avant la fin 2013. Ces caméras ne se contentent pas de filmer, mais peuvent être programmées et réagir en fonction des paramètres intégrés par l’utilisateur. Cela signifie que si on le leur ‘demande’, elles peuvent réagir aux bruits, ou envoyer un message d’alerte dès qu’un événement estimé suspect se produit. Elles peuvent également, par exemple, rester braquée sur une personne qui reste immobile durant plus de vingt seconde ou réagir au dépassement d’un certain seuil d’attroupement.

Le gouvernement américain est proche de la mise au point d’un nouveau scanner moléculaire laser. Celui-ci aura la capacité de tout savoir sur la personne scandée à une distance de 50 mètres. Il pourra autant détecter toutes les substances présentes sur ses vêtements que ce qu’il a mangé au petit-déjeuner ou son taux d’adrénaline. Et tout cela à distance, sans que la personne ne s’en rende compte. Le ministère de la sécurité intérieur des Etats-Unis a déclaré son intention d’installer ces nouveaux appareils courant 2013 dans les aéroports américains ainsi qu’à certains points frontière. D’après un rapport publié cette semaine, la technologie utilisée ne serait pas une nouvelle invention, mais un énorme progrès pour la technologie actuelle du scanner, ‘plus d’un million de fois plus rapide ou plus pratique que jamais’.

Facebook scanne les conversations privées pour signaler à la police des comportements éveillant sa suspicion, a révèlé l’agence Reuters qui raconte le cas d’un homme arrêté par la police et mis en examen le lendemain d’une conversation qu’il avait eue avec une mineure sur le réseau social. Sa conversation avait été scannée par un outil automatique, puis signalée aux équipes de Facebook, qui ont appelé la police. En avril, Facebook avait communiqué à la police de Boston les identifiants et les publications d’un homme suspecté de meurtre.

Sur sa page consacrée à ses relations avec les autorités, Facebook explique pouvoir « être amené à partager des informations quand nous estimons qu’elles sont nécessaires pour empêcher la fraude ou toute autre activité illicite, pour prévenir tout préjudice corporel imminent ou protéger nos intérêts et vos intérêts contre les personnes qui ne respectent pas notre Déclaration des droits et des responsabilités ».

Facebook scanne les conversations pour la police

A la demande des représentants du Congrès, les opérateurs de téléphonie mobile ont fourni le nombre de demandes de surveillance qu’ils ont reçu en 2011 de la part de la police, des tribunaux et des agences gouvernementales. Ces demandes peuvent concerner le contenu des SMS, la localisation de l’abonné à un instant précis, les appels émis ou reçus,… En 2011, l’ensemble des neuf opérateurs américains a reçu plus de 1,3 million de telles demandes. Par exemple, AT&T a répondu, en moyenne, à 700 demandes par jour, ce qui est trois fois plus qu’en 2007. L’opérateur Sprint a quand a lui répondu, en 2011, à environ 1500 demandes quotidiennes. Outre le problème de la collecte d’informations sans justifications légales, ce qui inquiète les organismes américains de protection de la vie privée, c’est le fait que les agences conservent ces données indéfiniment dans leurs fichiers.

La police de Melbourne a déclaré que deux jeunes hommes ont été filmés par des caméras de vidéosurveillance en train de donner des coups de pied dans la vitrine d’une banque dans le quartier de Northcote, juste après minuit le 24 février dernier. Le jeune homme de 18 ans a été arrêté la semaine dernière à la suite d’une dénonciation anonyme. Les policiers avaient posté une vidéo sur leur page Facebook “Eyewatch” [« L’œil de surveillance »].

Australie: Facebook à l’aide de la police

En 2006, 323 caméras étaient installées dans six gares belges. Fin 2011, on comptait 3117 caméras dans 95 gares, un chiffre qui a donc quasi décuplé en cinq ans. Depuis près de deux ans, les gares sont équipées d’un matériel plus performant, des caméras numériques haute définition dont les images sont conservées durant sept jours. Leur visualisation est centralisée au Security Operations Center (SOC) situé à Bruxelles-Midi et aux antennes du SOC. Les images recueillies peuvent également être fournie à la justice à la demande d’un juge d’instruction. En 2011, il y a eu 2500 demandes de ce type.

36 nouvelles caméras ont été mises en service par les autorités de Wavre. Celles-ci ont été installées aux différentes entrées de la ville, aux abords de la gare et dans le centre. Elles sont directement reliées au commissariat par un système de Wi-Fi. Deux écrans transmettent les images en direct dans la salle de contrôle, mais tout est également enregistré. Le chef de zone a en outre insisté sur le fait que ces caméras ne sont pas destinées à réduire le personnel sur le terrain: ‘on a renforcé la présence policière sur le terrain et les investissements touchant à l’équipement’.

Mardi, le ministre britannique de la Défense a confirmé l’installation de missiles sol-air sur six sites à Londres et à proximité pour ‘protéger le parc olympique’. Leur localisation exacte a été dévoilée et certains missiles seront notamment déployés sur des tours résidentielles. Des habitants d’une des tours ont introduit un recours en justice pour empêcher le dispositif que le ministre a détaillé: ‘le dispositif de sécurité aérienne comprendra quatre système de missiles Rapier et deux de missiles à grande vitesse qui feront partie d’un programme de sécurité aérienne à plusieurs niveaux comprenant avions de combat Typhoon, hélicoptères, militaires spécialistes en reconnaissance et radars (…) Un petit nombre de militants sont opposés au déploiement de ces mesures défensives (…) Le ministère est confiant qu’il l’emportera’.

Missile Rapier

Missile Rapier

Le bourgmestre de Namur a recensé 21 caméras de surveillance défectueuses sur les 24 installées par le Service public de Wallonie. Comme il a fait un amalgame entre les caméras installées à Namur qui appartiennent à la Région wallonne et les caméras de surveillance de la ville utilisées par la police, ce sont en fait 19 caméras sur les 24 sont défectueuses. La Ville de Namur compte au total 50 caméras de surveillance. Vingt-quatre appartiennent à la Région wallonne et 26 à la Ville, dont six seraient également en panne. Toutes ces caméras ont la même fonction, à savoir surveiller la circulation et identifier les auteurs d’éventuels délits.

Selon le gouvernement wallon, un audit devrait bientôt préciser le nombre exact de caméras de surveillance à remplacer. Ce sera également l’occasion de passer à des technologies plus avancées, dont l’objectif est d’accroître la qualité de l’image.