Les autorités saoudiennes ont au cours des six derniers mois intensifié la persécution des opposants, après une accalmie observée pendant la période de présidence par l’Arabie saoudite du G20 l’an dernier. Abdulrahman al Sadhan, un travailleur humanitaire a été condamné par le Tribunal pénal spécial, la juridiction antiterroriste saoudienne, à une peine de 20 ans d’emprisonnement à cause d’un simple tweet dans lequel il avait critiqué la politique économique du pays. Dans trois cas au moins, des personnes qui avaient déjà purgé de longues peines d’emprisonnement infligées à cause d’activités militantes pacifiques ont été de nouveau arrêtées et de nouveau condamnées dans le cadre de nouvelles affaires, ou ont vu leur peine alourdie. Dans de nombreux cas, les personnes accusées sont détenues au secret et à l’isolement pendant plusieurs mois d’affilée et privées d’accès à des avocats. Le tribunal condamne régulièrement des personnes à de lourdes peines d’emprisonnement, voire à la peine de mort, à la suite de condamnations basées sur d’aveux arrachés au moyen de la torture.
Policiers en Arabie saoudite