Actualité de la répression et
de la résistance à la répression

Kamel Brahmi, secrétaire général de l’union départementale de Seine-Saint-Denis , membre de la direction nationale de la CGT a été arrêté le 13 janvier lors d’une mobilisation pour la réouverture de la clinique Vauban. À la mairie de Livry-Gargan, une réunion avait lieu mais une nouvelle fois la CGT n’y était pas invitée, alors qu’elle porte un projet concret de reprise d’activité. Les manifestants ont tenté de pénétrer dans le bâtiment, alors qu’il maintenait les portes ouvertes, le syndicaliste a été brutalement interpellé par la police municipale. Mis au sol par une balayette, menotté, il a été emmené au commissariat. Les manifestants se sont immédiatement dirigés vers le lieu de détention pour soutenir le syndicaliste. Kamel Brahim a été libéré dans la soirée, une plainte à son encontre a été déposée par un policier municipal.

Dans la nuit du vendredi 10 au samedi 11 janvier, deux militants du Mouvement des travailleurs ruraux sans terre (MST), organisation paysanne brésilienne œuvrant pour une répartition plus juste des terres cultivables, ont été tués par balle à Tremembé, dans l’État de São Paulo. Un possible commanditaire a été arrêté samedi. Six personnes ont été blessés, un dirigeant régional du MST, Valdir do Nascimento, 52 ans, et Gleison Barbosa Carvalho, 28 ans, sont morts. Les blessés, touchés aux pieds, aux mains et au dos, ont été envoyés à l’hôpital de Taubaté et aux urgences de Tremembé.

Le possible commanditaire, « reconnu par des témoins qui ont vu les criminels arriver sur les lieux dans des voitures et sur des motos avant de tirer », serait « connu sous le nom de « Nero do Piseiro » ». L’attaque « serait motivée par une mésentente lors de la négociation d’un partage de terre ». Le campement des MST avait subit plusieurs tentatives d’invasion en raison de la spéculation immobilière dans la région.

Les « sans terre » existe depuis 1978, organisation « emblématique de la gauche brésilienne ». Le Mouvement des travailleurs ruraux sans terre revendique une réforme agraire en profondeur. Le mode opératoire de l’organisation consiste à occuper des terres, majoritairement non-exploitées mais fertiles, ce qui suscite des tensions avec le puissant lobby de l’agro-négoce du Brésil.

Le Comité Zone Midi contre les violences policières est poursuivi par la zone de police midi suite à une plainte déposée par le Syndicat National du personnel de Police et de Sécurité de Thierry Bellin. Il s’agit d’une plainte avec constitution de partie civile, ce qui exclut tout classement sans suite. La plainte remonte à l’affaire du commissariat de Demosthène. A l’époque, la RTBF avait diffusé plusieurs vidéos de passage à tabac de personnes privées de liberté dans ce commissariat. Aucun des policiers poursuivis pour des faits de racisme n’a été licencié. Certains ont même été promus alors que d’autres ont obtenu des indemnités de procédures. Les policiers témoignent eux-même du fait que cette culture de l’impunité entretenue fait fuire les bons policiers et transforme la zone midi en la pire des zones du pays.

Le Comité Zone Midi est poursuivi pour « diffamation » et « calomnie » pour la phrase suivante : « le commissariat de Demosthène va fermer. Un contingent important de policiers néonazis va être transféré dans le nouveau commissariat de la gare du midi. Il est temps d’exclure de la fonction publique les policiers racistes ».

L’explosion d’un IED déclenché par les naxalites au Chhattisgarh a tué au moins huit membres des forces de sécurité et leur chauffeur dans la jungle de Kutru, lundi 6 janvier, dans le district de Bijapur au Chhattisgarh. La charge avait été placée sur la route Kutru-Bedre et a été déclenchée alors que les paramilitaires revenaient d’une opération anti-maoïste dans la région d’Abujhmad. Cette opération, commencée vendredi et samedi, se solde par un bilan de cinq maoïstes présumés et un paramilitaire de la garde de réserve du district (DRG) tués. La moitié des paramilitaires morts dans l’embuscade de lundi appartiennent à la DRG, l’autre aux Bastar Fighters deux forces de sécurité du Chhattisgarh principalement axées sur la lutte contre les maoistes.

Dossier(s): Inde-Népal Tags: , ,

Actuellement, l’armée allemande compte trois divisions (deux blindées et une de réaction rapide), fortes de 60 000 militaires au total. L’Allemagne pouvant devenir une zone de transit et un centre logistique majeur dans le cas où l’OTAN serait engagé à l’Est, son armée doit d’être en mesure de protéger les infrastructures critiques. D’où l’annonce faite le 10 janvier de créer en avril prochain une quatrième division, la « Heimatschutzdivision » [Division de la sécurité intérieure]. En temps de paix, cette division se concentrera sur des missions relevant de la « sécurité civile ». On sait ce que parler veut dire.

Dossier(s): Reste de l'Europe Tags: ,

Après de nombreux retards, le système d’entrée/sortie de l’UE (EES) devrait être mis en place cette année. Cet EES sera un système d’enregistrement automatisé pour les voyageurs des pays qui n’ont pas besoin de visa pour entrer dans l’UE (suisses ou britanniques par ex.). Les voyageurs devront scanner leur passeport ou tout autre document de voyage à une borne chaque fois qu’ils franchiront une frontière extérieure de l’UE. Le système ne s’appliquera pas aux citoyens ou résidents légaux de l’UE, ni aux personnes titulaires d’un visa de long séjour.
Le système enregistrera le nom du voyageur, ses données biométriques, ainsi que la date et le lieu d’entrée et de sortie. Les scans faciaux et les empreintes digitales seront relevés tous les trois ans et seront valables pour plusieurs voyages au cours de cette période. Ce système est mis en place pour renforcer la sécurité aux frontières et identifier les voyageurs qui dépassent la durée de séjour autorisée dans l’espace Schengen. Cette mesure s’appliquera à l’entrée dans tous les États membres de l’UE, à l’exception de Chypre et de l’Irlande, ainsi que dans quatre pays tiers de l’espace Schengen : l’Islande, le Liechtenstein, la Norvège et la Suisse.

Ce dimanche 12 janvier, lors de la commémoration annuelle de l’anniversaire de la mort des dirigeants communistes: Rosa Luxemburg, Karl Liebknecht et Vladimir Lénine ( commémoration dites des 3 LLL ) des affrontements ont eu lieu avec la police. 3000 manifestants se sont rassemblés et parmi eux, des militants pro-palestiniens sont venus marquer leur soutien et dénoncer une fois de plus le génocide de Gaza. Tout le long du parcours de la manifestation, ils ont brandit des drapeaux palestiniens et scandé des slogans de soutien au peuple opprimé et notamment le slogan: « From The River To The Sea, Palestine Will Be Free », slogan interdit en Allemagne depuis novembre 2023. 

Les forces de l’ordre ont tenté à plusieurs reprises d’interrompre les chants et slogans contre l’état d’Israël, en vain, ils ont alors fait usage de spray de gaz poivré et de matraques, les manifestants ont riposté à coup de mats de drapeau. 20 personnes ont été arrêtées dont une mise en garde à vue, 17 agents ont été blessés, trois manifestants sont légèrement blessées et hospitalisées.

Dans la matinée du jeudi 9 janvier, une expulsion d’une communauté mapuche a commencé à Chubut. Le juge fédéral d’Esquel, Guido Otranto, a autorisé les forces de police à mener cette opération. La communauté mapuche Paillako, occupe les terres depuis 2020, le gouvernement national a décidé de ne pas prolonger la loi N.º 26.160 sur l’urgence territoriale indigène qui suspendait l’exécution des expulsions dans les territoires réclamés par certains groupes. Cette décision, leur donne le pouvoir d’agir en défense de la propriété privée et de l’ordre juridique sur tout le territoire national.

Dossier(s): Amérique Latine Tags: ,

La police a arrêté des centaines de militants pour le climat samedi à La Haye, deux canons à eau ont été utilisés pour disperser les manifestants venus à l’appel d’Extinction Rebellion (XR). L’autoroute A12 a été bloquée pendant plusieurs heures. Forte présence de la police, avec des patrouilles à pied et à cheval, un drone qui survolait les lieux. Les militants s’étaient rassemblés à la mi-journée, marchant vers l’autoroute malgré les tentatives de la police de les arrêter, ils ont ignoré leur demande de rester sur un terrain vague du centre-ville.

Deux manifestants ont escaladé une poutre de signalisation enjambant l’A12 pour y dérouler un drapeau XR et certains militants brandissaient des pancartes où on pouvait lire « Nous croyons en la vie sans pétrole ». Environ 700 militants ont été arrêté, la plupart des interpellés ont ensuite été relâchés à proximité du stade ADO, à la périphérie de la ville.

Les forces ukrainiennes manquent d’hommes motivés et entraînés. Pour regarnir les rangs de l’armée, la police a annoncé ce vendredi 10 janvier lancer une opération contre les réseaux qui facilitent la fuite vers l’étranger des hommes en âge de combattre et fuyant la mobilisation militaire. Les hommes âgés de 18 à 60 ans ont l’interdiction de quitter le pays, sauf exception. Pour échapper à une mobilisation, ils franchissent la frontière illégalement.

Plus de 600 perquisitions ont été menées à travers le pays. La police cible les organisateurs et participants de groupements qui aident ou ont aidé des centaines d’hommes à franchir la frontière. À ce jour, des milliers d’Ukrainiens ont pu quitter le pays.

Au cours de l’année qui vient de s’écouler, près de 300 procédures pénales ont été ouvertes et 120 fonctionnaires inquiétés. On y retrouve des responsables de centre de recrutement de l’armée, des médecins ou des représentants des forces de l’ordre. Émaillé de scandales, le système de mobilisation militaire est très critiqué en Ukraine.