Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a annoncé le 12 août dernier qu’un contrôleur aérien de l’aéroport de Roissy était suspendu pour avoir dit « Free Palestine » à l’équipage de la compagnie aérienne israélienne El Al. Une procédure disciplinaire est également engagée. Il y a quelques jours, Palestine Action France a revendiqué avoir recouvert de peinture rouge la façade du siège parisien de la compagnie aérienne dénonçant son rôle dans le génocide en cours à Gaza. Cela a provoqué un tollé de la part des autorités israéliennes mais aussi françaises qui ont annoncé l’ouverture d’une enquête.

Une opposante à l’autoroute A69 a été convoquée au commissariat après une « poignée de main longue et intense » avec Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie et fervente soutien du projet écocidaire. L’opposante a été entendue pendant 45 minutes dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « violences volontaires sans incapacité totale de travail sur une personne dépositaire de l’autorité publique ». L’infraction a été jugée « insuffisamment caractérisée », l’affaire a donc été classée.

Deux enseignantes et membres du collectif « Pas d’enfant à la rue » ont été convoquées à la maison de justice de Tours, respectivement les 22 juillet et 28 août, pour un « avertissement pénal probatoire » suite à une mise à l’abri dans un collège d’une cinquantaine de personnes, dont 32 enfants, qui risquaient de dormir à la rue à la fin de la trêve hivernale. Ces poursuites font suite au dépôt de plainte par le principal du collège Michelet de Tours pour « intrusion commise en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement ».

Les enseignantes refusent toutes deux d’honorer leur convocation à la maison de justice, rejetant par là une procédure qui implique de reconnaître leur culpabilité pour une démonstration de solidarité. Loin d’une action destinée à « troubler le bon ordre de l’établissement », il s’agissait, le soir du 1er avril, de trouver une solution d’urgence pour des familles qui venaient d’être exclues de l’hébergement mis à leur disposition pendant la trêve hivernale.

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Jeudi 7 août, le Conseil constitutionnel a considéré que l’allongement à 210 jours maximum de la détention en Centre de Rétention Administrative pour des profils d’étrangers « dangereux » était « disproportionné » (voir notre article). Cependant, il a validé le placement en CRA de certains profils de demandeurs d’asile ou encore la prise d’empreintes digitales et de photographies d’un étranger sans son consentement. Ces dispositifs étaient tous inscrits dans une loi adoptée début juillet 2025 et défendue par le Ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le 30 juillet dernier, le Crédit coopératif a fermé le compte bancaire de l’Union Juive Française pour la Paix. Cette décision fait suite à un sursis de neuf mois par la banque et est justifiée par des accusations fallacieuses de « soutien au terrorisme » de la part de l’association, bien que l’institution n’ait jamais réussi à le prouver. En réalité, c’est le soutien de l’UJFP à la société civile de Gaza qui est en cause, à travers la collecte de dizaines de milliers d’euros en soutien à l’éducation, à l’achat de tentes ou encore à la construction d’infrastructures sanitaires pour aider à survivre au génocide en cours.

Ali est né dans le camp de réfugié·es de Balata, à la bordure de la ville de Naplouse, en Cisjordanie. À plusieurs reprises, il est détenu dans les prisons israéliennes sous le régime de la détention administrative. En 2016, il est arrêté en Italie, dans la ville de Bari, à partir d’accusations d’Israël. Mais le juge ordonne sa libération après plusieurs jours d’incarcération, car ces accusations n’étaient pas liées à des activités sur le sol italien. Installé en France avec sa famille, il est arrêté le 28 mars 2024 puis placé en détention provisoire en raison d’un dossier transmis par les autorités israéliennes aux autorités françaises. Aujourd’hui, ses soutiens appellent à exiger sa libération et que les charges portées contre lui soient abandonnées.

Un rapport circonstancié de 35 pages de l’Observatoire des pratiques policières (OPP) de Toulouse documente la présence de policiers « infiltrés » et « déguisés en zadistes » lors de la Turboteuf du 5 juillet dernier où plus de 1500 gendarmes étaient mobilisés (voir notre article). L’OPP soupçonne ces agents infiltrés d’avoir « vraisemblablement » fourni les photos utilisées par le ministre de l’Intérieur et le préfet du Tarn avant même la manifestation pour sonner l’alerte sur la présence de « groupes de barbares » venus pour « casser du flic ».

Le ministère de la Justice vient de publier le nombre de détenus en France au 1er juillet : 84.951, un chiffre supérieur à celui enregistré au 1er juin et qui constituait déjà un niveau inégalé. Parmi les personnes incarcérées, 22.822 sont dans l’attente de leur jugement définitif. Il faut également ajouter 18.548 personnes non détenues faisant l’objet d’un placement sous bracelet électronique ou d’un placement à l’extérieur.

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La journaliste et révolutionnaire turque Zehra Kurtay est en grève de la faim depuis le 3 juillet dernier contre le risque d’une expulsion après avoir reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français (voir notre article). Depuis, elle reçoit un large soutien avec la venue de plusieurs délégations à sa tente de la résistance organisée 24H/24 à Porte de Saint-Denis (boulevard Saint-Denis, 75010 Paris), dont des membres du Secours Rouge International. Elle a également participé à des meetings et manifestations afin de lier sa lutte pour la régularisation au combat contre l’impérialisme français. Parallèlement, la police est venue intimider Zehra Kurtay le 29 juillet et deux militants fascistes sont venus provoquer la militante et ses soutiens le 30 juillet en les insultant et menaçant. Pour autant, la révolutionnaire s’est engagée à poursuivre son combat jusqu’à ce qu’elle obtienne justice.