Dans les prochaines semaines, 5 procès contre des militant·es d’Extinction Rebellion se tiendront en région parisienne : le 19 août pour une action de soutien à la Palestine, le 2 septembre pour une action contre le groupe LVMH, le 12 septembre pour une action contre BNP, le 17 septembre et 9 octobre contre les effets écocides des JO à Paris.  Pour avoir dénoncé les responsables d’un système destructeur, des activistes ont subi plus de 200h de garde à vue, des perquisitions, et sont maintenant convoqué·es devant la justice. Une cagnotte de solidarité a été mise en place (voir ici) pour couvrir les frais de défense des procès à venir, mais aussi les frais de transport pour faire venir certain·es témoins et certains activistes à leur procès.

La révolutionnaire turque Zehra Kurtay est en grève de la faim depuis 44 jours contre le risque d’une expulsion après avoir reçu une Obligation de Quitter le Territoire Français (voir notre article). Alors que la mobilisation continue, Grup Yorum organise un concert de solidarité ce samedi 16 août à 20H à Paris (Porte de Strasbourg Saint Denis).

Le ministre des Transports, Philippe Tabarot, a annoncé le 12 août dernier qu’un contrôleur aérien de l’aéroport de Roissy était suspendu pour avoir dit « Free Palestine » à l’équipage de la compagnie aérienne israélienne El Al. Une procédure disciplinaire est également engagée. Il y a quelques jours, Palestine Action France a revendiqué avoir recouvert de peinture rouge la façade du siège parisien de la compagnie aérienne dénonçant son rôle dans le génocide en cours à Gaza. Cela a provoqué un tollé de la part des autorités israéliennes mais aussi françaises qui ont annoncé l’ouverture d’une enquête.

Une opposante à l’autoroute A69 a été convoquée au commissariat après une « poignée de main longue et intense » avec Carole Delga, la présidente socialiste de la région Occitanie et fervente soutien du projet écocidaire. L’opposante a été entendue pendant 45 minutes dans le cadre d’une enquête préliminaire pour « violences volontaires sans incapacité totale de travail sur une personne dépositaire de l’autorité publique ». L’infraction a été jugée « insuffisamment caractérisée », l’affaire a donc été classée.

Deux enseignantes et membres du collectif « Pas d’enfant à la rue » ont été convoquées à la maison de justice de Tours, respectivement les 22 juillet et 28 août, pour un « avertissement pénal probatoire » suite à une mise à l’abri dans un collège d’une cinquantaine de personnes, dont 32 enfants, qui risquaient de dormir à la rue à la fin de la trêve hivernale. Ces poursuites font suite au dépôt de plainte par le principal du collège Michelet de Tours pour « intrusion commise en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l’établissement ».

Les enseignantes refusent toutes deux d’honorer leur convocation à la maison de justice, rejetant par là une procédure qui implique de reconnaître leur culpabilité pour une démonstration de solidarité. Loin d’une action destinée à « troubler le bon ordre de l’établissement », il s’agissait, le soir du 1er avril, de trouver une solution d’urgence pour des familles qui venaient d’être exclues de l’hébergement mis à leur disposition pendant la trêve hivernale.

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Jeudi 7 août, le Conseil constitutionnel a considéré que l’allongement à 210 jours maximum de la détention en Centre de Rétention Administrative pour des profils d’étrangers « dangereux » était « disproportionné » (voir notre article). Cependant, il a validé le placement en CRA de certains profils de demandeurs d’asile ou encore la prise d’empreintes digitales et de photographies d’un étranger sans son consentement. Ces dispositifs étaient tous inscrits dans une loi adoptée début juillet 2025 et défendue par le Ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.

Le 30 juillet dernier, le Crédit coopératif a fermé le compte bancaire de l’Union Juive Française pour la Paix. Cette décision fait suite à un sursis de neuf mois par la banque et est justifiée par des accusations fallacieuses de « soutien au terrorisme » de la part de l’association, bien que l’institution n’ait jamais réussi à le prouver. En réalité, c’est le soutien de l’UJFP à la société civile de Gaza qui est en cause, à travers la collecte de dizaines de milliers d’euros en soutien à l’éducation, à l’achat de tentes ou encore à la construction d’infrastructures sanitaires pour aider à survivre au génocide en cours.

Ali est né dans le camp de réfugié·es de Balata, à la bordure de la ville de Naplouse, en Cisjordanie. À plusieurs reprises, il est détenu dans les prisons israéliennes sous le régime de la détention administrative. En 2016, il est arrêté en Italie, dans la ville de Bari, à partir d’accusations d’Israël. Mais le juge ordonne sa libération après plusieurs jours d’incarcération, car ces accusations n’étaient pas liées à des activités sur le sol italien. Installé en France avec sa famille, il est arrêté le 28 mars 2024 puis placé en détention provisoire en raison d’un dossier transmis par les autorités israéliennes aux autorités françaises. Aujourd’hui, ses soutiens appellent à exiger sa libération et que les charges portées contre lui soient abandonnées.

Un rapport circonstancié de 35 pages de l’Observatoire des pratiques policières (OPP) de Toulouse documente la présence de policiers « infiltrés » et « déguisés en zadistes » lors de la Turboteuf du 5 juillet dernier où plus de 1500 gendarmes étaient mobilisés (voir notre article). L’OPP soupçonne ces agents infiltrés d’avoir « vraisemblablement » fourni les photos utilisées par le ministre de l’Intérieur et le préfet du Tarn avant même la manifestation pour sonner l’alerte sur la présence de « groupes de barbares » venus pour « casser du flic ».