Ce lundi 21 juillet, un tribunal égyptien a ordonné le retrait du militant égypto-britannique Alaa Abdel-Fattah de la liste nationale des personnes accusées de terrorisme. Ce retrait a lieu un peu plus d’une semaine après que sa mère a mis fin à une grève de la faim réclamant sa libération (notre articles ici). Il n’est cependant pas possible de savoir si cette décision pourrait déboucher sur la libération de ce militant de 43 ans qui a passé la majeure partie de la dernière décennie en détention. Figure emblématique du soulèvement de 2011 en Égypte, Alaa Abdel-Fattah avait été arrêté pour la dernière fois en 2019 et condamné à cinq ans de prison pour avoir publié sur Facebook un message évoquant des violences policières (notre article ici). La cour pénale du Caire estime que les services de sécurité ne disposent plus d’éléments établissant un lien entre Abdel-Fattah et les activités des Frères musulmans, organisation interdite dans le pays. Ce jugement entraîne la levée de plusieurs restrictions : le gel des avoirs et l’interdiction de voyager.

Ce jeudi 17 juillet, le Parlement russe a voté un projet de loi qui puni la simple recherche en ligne de contenus classés “extrémistes” (LGBTQIA+, Navalny, communisme, etc) élargissant la répression numérique contre les opposants au régime de Poutine. Ce projet de loi prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 5.000 roubles (environ 55 euros) pour les personnes qui recherchent en ligne des contenus interdits. Il sanctionne aussi jusqu’à 500.000 roubles (environ 5.500 euros) le fait de transmettre une carte SIM de téléphone à une autre personne ou de faire la promotion des VPN. Le texte risque d’entraîner des amendes pour “40% de la population”, soit la majorité des personnes qui utilisent un VPN pour contourner le blocage des réseaux sociaux tels que Facebook et Instagram, interdits en Russie pour extrémisme depuis mars 2022.

Le 12 juillet, deux nantais ont été arrêtés et placés en garde à vue pour une simple pancarte le long du tour de France. Ils ont eu l’impolitesse de brandir une pancarte avec le slogan : «Retailleau au Air Fryer», sur le passage du Tour de France, dans la ville de Laval. En 2025, il n’y a apparemment plus de place pour la satire, et encore moins pour la critique des dirigeants. Lors de l’étape cycliste, Bruno Retailleau était présent, et il n’a pas apprécié ce trait d’humour. Le procureur de Laval a annoncé une ordonnance pénale délictuelle pour outrage aggravé, accompagnée d’une amende dont le montant n’a pas été communiqué. L’organisation du Tour de France interdit «les messages jugés politiques ou offensants», les forces de l’ordre patrouillent avant le passage du peloton pour y veiller. Ce sont donc des milliers de kilomètres de courses qui sont privatisés et fliqués pour empêcher que la moindre expression critique ne puisse entrer dans le champ des caméras de télévision. Les drapeaux palestiniens et banderoles en ont aussi fait les frais, lors de plusieurs étapes, ils ont été confisqués, voir détruits (voir notre article).

Laila Soueif a mis fin à une grève de la faim qu’elle observait depuis dix mois pour réclamer la libération de son fils, Alaa Abdel-Fattah, militant égypto-britannique emprisonné (nos articles ici et ici). Elle avait commencé sa grève le 29 septembre 2024 lorsque son fils avait été maintenu en prison alors qu’il devait être libéré après avoir purgé cinq ans d’emprisonnement. Sa fille Mona Seif a déclaré que Laila Soueif était hospitalisée pour commencer à se réalimenter sous surveillance médicale. Dimanche, elle a mangé des morceaux de sucre pour marquer symboliquement sa décision. Alaa Abdel-Fattah, figure emblématique du soulèvement de 2011 en Égypte a passé la majeure partie de la dernière décennie derrière les barreaux. Arrêté pour la dernière fois en septembre 2019, le célèbre blogueur pro-démocratie de 43 ans avait été arrêté après avoir partagé un texte sur la torture dans les geôles égyptiennes et avait protesté contre son incarcération par une grève de la faim en 2022 (voir notre article). En mars de cette année, il a commencé une grève de la faim partielle par solidarité avec sa mère, alors hospitalisée, et consomme toujours à ce jour seulement des tisanes, du café et des sels de réhydratation.

Pour apporter un soutien administratif et logistique aux raids anti-migrants de la police fédérale de l’immigration (ICE), l’administration Trump déploie 200 marines en Floride dès le jeudi 3 juin. Ce déploiement est le premier d’une série après celui du mois de juin à Los Angeles (voir notre article) pour aider l’ICE à mettre en œuvre la politique du président Donald Trump en matière de lutte contre l’immigration. “Les membres des forces armées participant à cette mission réaliseront des tâches strictement autres que celles relatives au maintien de l’ordre”, “ils auront l’interdiction spécifique d’entrer en contact direct avec les individus placés en détention provisoire par l’ICE”, déclare le commandement Nord des États-Unis. Ces marines resteront par ailleurs “dans les locaux de l’ICE”.

Manifestants contre les actions de l’ICE

Nouveau gadget pour l’agence américaine chargée de contrôler l’immigration. Les agents disposent d’une application de reconnaissance faciale qui doit permettre d’effectuer des vérifications d’identité en temps réel, a révélé ce 26 juin le site 404 Média. Mobile Fortify promet de transformer le smartphone des agents d’ICE en arme d’identification massive. Fini de relever les empreintes digitales puis de les comparer à des fichiers, une photo prise avec le téléphone devrait suffire, d’après la description faite par ICE, système dont on ne sait pas s’il est déjà déployé ou encore en phase de test.

Mobile Fortify sera directement relié à différentes bases de données biométriques mises en place par le Département de la Sécurité Nationale (DHS). Il devrait, permettre de comparer les photos prises par les agents au fichier du Système automatisé d’identification biométrique (IDENT) du DHS qui contient des informations sur 270 millions de personnes présentes sur le territoire américain. Cette application de reconnaissance faciale enverra aussi les images à la base de données des douanes qui prennent en photo toutes les personnes qui entrent et sortent des États-Unis. L’objectif : identifier les personnes qui  résident en situation régulière ou non aux États-Unis et pouvoir effectuer des raids afin d’arrêter autant d’immigrés en situation irrégulière que possible.

D’ici septembre, l’agence devrait pouvoir s’appuyer sur un tout nouveau système de traitement des données baptisé ImmigrationOS. Ce logiciel offre une large palette d’outil pour : vérifier en « temps réel » quels sont les personnes qui décident de leur propre chef de quitter le territoire américain, de gérer le flux des arrestations et des expulsions, et enfin d’identifier plus rapidement les cibles prioritaires pour les agents de l’ICE.

Palantir omniprésent, le géant du traitement de données a obtenu 30 millions de dollars de la part du gendarme de l’immigration pour mettre en place ce logiciel. Palantir collabore avec cette agence depuis 2011. La collaboration des entreprises tech est essentielle pour une agence comme ICE, qui a besoin de la technologie de ces entreprises non seulement pour la reconnaissance faciale ou le traitement des données, mais aussi pour la géolocalisation ou l’identification des véhicules.

À l’occasion des commémorations du mouvement citoyen de 2024, des milliers de manifestants sont à nouveau descendus dans les rues de plusieurs villes du Kenya ce mercredi 25. Les manifestants ont scandé « libération » ou encore « un mandat » (un seul — pour le président Ruto). Des heurts ont eu lieu entre manifestants et forces de l’ordre, avec jets de pierre d’un côté, gaz lacrymogènes, grenades assourdissantes et canons à eau de l’autre. Les événements sont ensuite devenus dramatiques puisqu’au moins huit manifestants ont été tués et 400 autres blessés, dont 83 gravement, à Nairobi, mais aussi dans la grande ville côtière de Mombasa et d’autres comtés du pays.

Le 25 juin 2024, la prise du Parlement de la capitale par des manifestants, réclamant le retrait de la loi de finances et la démission du président William Ruto, avait marqué l’apogée de protestations qui avaient perduré jusqu’en juillet. Plus de 60 personnes avaient été tuées au total, et plus de 80 personnes avaient été enlevées, dont certaines Sont encore portées disparues.

MàJ : Le bilan des manifestations d’hier est passé à quinze morts

Deux collaborateurs de police présumés ont été exécutés par la guérilla maoïste dans les villages de Sendrabor et d’Aempur, sous la juridiction de Pamed. L’incident survient quelques heures avant la visite de deux jours prévue du ministre de l’Intérieur, Amit Shah, au Chhattisgarh. Son arrivée à Raipur accentue l’attention politique et sécuritaire portée à cette région qui est un bastion de l’insurrection.

L’Agence nationale d’enquête (NIA) a arrêté une personne dans le cadre de l’enquête contre Bureau de la région Nord du CPI (maoïste) à Delhi. Du matériel informatique a été saisi chez un maoïste présumé accusé d’avoir fourni un drone à la guérilla de la zone forestière de Chhakarbanda/Panchrukhiya, au Bihar, et d’avoir dispensé une formation technique à des cadres maoïstes.

Une famille tribale du district de Bijapur, au Chhattisgarh, dénonce les forces de sécurité pour avoir assassiné son soutien de famille, cuisinier dans une école publique locale, le 10 juin dernier. Mahesh Kudiyam (photo), 35 ans, cuisinier dans une école locale, était parti cherché le bétail de la famille dans la forêt. Il n’en est pas revenu. Plus tard, les villageois ont averti la famille qu’il avait été enlevé par les forces de sécurité. Le lendemain, il avait été déclaré maoïste et mort lors d’une « fusillade ».

Une grève des métallurgistes de Cadix a débuté le mercredi 18 juin, réunissant plus de 25000 personnes. Les grévistes ont érigé des barricades enflammées sur les autoroutes CA-35 et CA-36, paralysant la circulation, des trains ont été bloqués. Des affrontements ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville, dans la zone industrielle de Río San Pedro, des barricades brûlaient depuis le petit matin, empêchant l’accès à la zone industrielle.Les affrontements se sont propagées aux quartiers de Loreto et de La Laguna. Des conteneurs en feu ont bloqué le passage des véhicules, forçant l’intervention de la police antiémeute. Les forces de l’ordre ont identifié une personne et en ont arrêté une autre, qui a ensuite été relâchée.

Alexandr Snezhkov, un des accusé·es dans l’affaire des « anarchistes de Tchita » (voir article ici), a passé plus de 90 jours dans le SHIZO, un quartier pénitentiaire d’isolement dit le « trou ». Il a ensuite été transféré dans un PKT, une section aux conditions de détention encore plus strictes, une section spéciale où les détenus sont envoyés pour des violations graves du règlement pénitentiaire dans les colonies à régime général, strict ou spécial. Le séjour d’Alexander dans le PKT a été décidé pour deux mois, mais, il pourrait être prolongé jusqu’à six mois. Il a aussi été placé sur une liste de surveillance préventive, en tant que leader et participant actif de « groupes à tendance négative ».

Depuis février, la pression à l’encontre de Snezkhov a augmenté et dès son arrivée à la colonie pénitentiaire IK-10, il a été placé au SHIZO (notre article ici). Alexandr pense que la prochaine étape sera l’EPKT, une section avec des cellules et la forme d’isolement la plus stricte, Alexandr ne représente aucune menace pour les détenus, ni pour le personnel pénitentiaire. En soutien, il demande des lettres, des cartes postales et des photos.

L’adresse pour lui écrire : tous contenus obligatoirement en russe
Snezhkov Aleksandr Evgenevich (né en 2003) [Снежков Александр Евгеньевич (2003 г.р.)]
FCU IK-10
674673, Krasnokamensk, kraï de Transbaïkalie [г. Краснокаменск, Забайкальский край] (Russie)

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