Le campus Porte des Alpes de l’université Lyon 2, à Bron, a été occupé vendredi 6 décembre, au matin, par plusieurs dizaines de manifestants pro-palestiniens. Vers 9H30, une intervention des forces de l’ordre, à la demande de l’université, a évacué les manifestants. Les forces de l’ordre se sont immédiatement montrées très agressives et violentes à l’égard des bloqueurs, mais aussi auprès d’étudiants qui n’avaient rien à voir avec la manifestation. Une vingtaine de personnes ont été emmenées. C’est la deuxième  fois en deux mois que la présidente  fait entrer les forces de l’ordre sur le campus de Lyon pour réprimer une manifestation.

Vendredi à Athènes, comme chaque année depuis 2008, une marche en la mémoire d’Alexandros Grigoropoulos, un adolescent abattu par la police, a été organisée à l’appel de groupes de gauche, des syndicats et des organisations civiques. Lors de la commémoration du 16e anniversaire de sa mort, des affrontements ont éclaté entre les forces de police et les manifestants dans le centre d’Athènes. Manifestants et anarchistes ont lancé des cocktails Molotov contre les unités de police anti-émeute, érigés des barricades et effectués quelques lancés de pierre,  la police a répondu en tirant des gaz lacrymogènes et des grenades étourdissantes. Plus de 5 000 policiers ont été déployés, 36 personnes ont été arrêtées dans le cadre de contrôle préventif avant le rassemblement et des dizaines de manifestants ont été interpellés en cours de soirée. Des incidents similaires se sont produits à Thessalonique.

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Jeudi 5 décembre , « Sauvez les paysan.n.es, mangez un trader », proclamait une grande banderole jaune aux couleurs du syndicat de la confédération paysanne, déployée sur le parvis du Grand Palais à Paris. 200 agriculteurs ont participé à une manifestation à l’appel du syndicat. La Confédération paysanne a rassemblé les agriculteurs pour mener une action coup de poing et dénoncer les conditions de travail des agriculteurs. « On vous nourrit, respectez-nous », ont scandé les personnes présentes, ou encore « Traders, tremblez, les paysans reprennent leur blé » dénonçant la dérégulation des marchés. Cette manifestation intervient alors que s’ouvre en Uruguay le sommet du Mercosur, un accord de libre-échange. Une partie d’entre eux ont tenté d’entrer dans le bâtiment où se tient la 64e Bourse de commerce européenne, concernant les grands acteurs des céréales. Les agriculteurs ont subi une forte répression, des dizaines de policiers et de gendarmes, mais aussi la BRAV, sont intervenus avec brutalité. Cinq paysan-nes ont été arrêté-es et placé-es en garde à vue pour «violences et tentatives d’intrusion».

Ce 25 novembre, la place Taksim d’Istanbul a été placée sous un important dispositif policier suite à l’interdiction de manifester et de scander le slogan « Jin, jiyan, azadî » (Femmes, vie, liberté) à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Malgré l’interdiction, les organisations féministes se sont rassemblées à 19 heures. Les forces de l’ordre avaient bloqué toutes les rues adjacentes, plusieurs femmes ont tenté de marcher vers la place Tünel, elles ont été dispersées et repoussées, plusieurs d’entre elles ont été appréhendées. Des groupes de manifestantes se sont alors dirigés vers le littoral pour se rassembler sur les quais en scandant des slogans en kurde, environ 200 femmes ont été arrêtées par les forces de sécurité.

Depuis le 18 septembre, les Équatoriens ont passé dans l’obscurité plus de 500 heures, soit le tiers de leur temps, augmentant l’insécurité, les accidents de la route et la crise économique. Une sècheresse de plus de 60 ans est à l’origine d’une gravissime crise de l’électricité (fournie à 70 % par des centrales hydroélectriques), les Equatoriens subissent des coupures de courant allant jusqu’à 14 heures par jour, des difficultés d’approvisionnement en eau potable, ou encore des menaces sur la sécurité alimentaire, le 19 novembre, le gouvernement a décrété l’état d’urgence national, cette mesure s’appliquera pour une période de 60 jours. Depuis septembre, plusieurs manifestations ont eut lieu pour dénoncer la mauvaise gestion de la crise énergétique du gouvernement en place. Ce jeudi à Quito, des centaines de personnes ont participé à une marche contre le président Daniel Noboa et ses ministres. Environ 2 000 policiers ont empêché l’avancée des manifestants vers le centre historique de la ville. Cette opération a entraîné des affrontements, douze personnes ont été arrêtées et quatre policiers ont été blessés.

Le 17 novembre est le jour de commémoration de la révolte étudiante contre la dictature – qui a eu lieu à Athènes, en Grèce, en 1973. Ces commémorations mènent à des manifestations dans les rues de presque toutes les villes de Grèce. A Thessalonique, la marche a commencé dans l’après-midi à l’école polytechnique de l’université Aristote et s’est terminée vers 20 heures. La marche s’est divisée en deux sections, se terminant à des endroits différents : la statue de Venizelos et Kamara. À Kamara, les affrontements ont éclaté lorsqu’un des manifestants masqués ont lancé des cocktails Molotov sur la police anti-émeute postée dans la rue Egnatia. La police a répondu avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes.

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Centre ville de Montréal, vendredi soir, la répression policière s’est abattue sur une manifestation pro-Palestinienne et anti-OTAN. Dans la journée, un premier rassemblement avait débuté vers 16 heures 30. Le cortège s’est ensuite élancé pour rejoindre une seconde manifestation. Celle-ci dénonçait notamment la présence d’une délégation de l’OTAN au Palais des Congrès. Les agents du SPVM ( Service de Police de la Ville de Montréal ) ont décidé de disperser les manifestantes à l’aide de sprays au poivre, de gaz lacrymogène et de coups de matraque, en réponse, des fumigènes ont été utilisés par les manifestants, des barrières métalliques ont été jetées afin d’entraver le travail des forces de l’ordre. Les policiers ont également été la cible de projectiles pyrotechniques. Plusieurs vitrines de commerces et des vitres du Palais des Congrès ont été brisées, une voiture de police et deux autres véhicules ont été incendiés. Environ 80 000 personnes ont profité cette journée de vendredi pour faire la grève et participer au mouvement. La police a procédé à 3 interpellations.

Samedi 16 novembre, dans la commune de Saint-Sauvant, 700 à 1 000 personnes ont participé à une action anti-bassines. Plusieurs collectifs avaient appelé à se rassembler pour protester contre le chantier, pas encore démarré, d’une réserve de substitution de près de 300.000 mètres cube d’eau. 350 manifestants sont entrés sur une parcelle agricole qui venait d’être semée en trèfle et en avoine, ils y ont semé des graines sur une partie de la parcelle et ont érigé une structure d’observation en bois. Une plainte a été déposée pour « pénétration non autorisée dans une exploitation privée rurale ou forestière aux limites physiquement matérialisées ». Aux abords de Saint-Sauvant, 200 gendarmes et CRS ont été déployés ainsi que près de 40 sapeurs-pompiers. 139 véhicules ont été contrôlés, de nombreux objets ont été saisis comme des piolets (matériel d’alpinisme), des équipements de protection (masques, casques), des bombes de peinture. Les forces de l’ordre ont aussi procédé à une interpellation pour port d’arme.

Vendredi 15 novembre, journée d’affrontements à Turin, 200 étudiants ont manifesté pour le « No Meloni day » sous le slogan « Contre le gouvernement de la guerre, des coupes et des réformes universitaires ». Une partie des manifestants a franchi un cordon policier sur la piazza Castello, ils ont été repoussés alors qu’ils tentaient d’atteindre la préfecture. Plusieurs véhicules de police ont été attaqués par des manifestants munis de mâts de drapeau, ils ont mis le feu à une effigie du ministre de l’éducation, Giuseppe Valditara. Les protestataires ont jeté sur la police un engin rudimentaire contenant un gaz urticant qui a provoqué une intoxication au chlore. 15 agents ont été emportés et soignés aux urgences. En signe de soutien au peuple palestinien et dénoncer la politique de soutien à Israël, les manifestants ont arraché le drapeau italien du Musée National du Cinema pour le remplacer par le drapeau palestinien.

Des manifestations se sont déroulées dans une trentaine de villes italiennes, Bologne, Milan, Rome, Gènes, Pise, … A Bologne, les étudiants ont brûlé le texte de la loi scolaire promue par le ministre Valditara, des pancartes et des slogans visaient également Georgia Meloni et le ministre de l’Intérieur Piantedosi. À Milan, des photos de la Première ministre ont été badigeonnées de peinture rouge. Le cortège a défilé lançant des slogans tels que « Contre l’école des patrons, cent mille occupations » et  » Siamo Toutti Antifascisti ». Les drapeaux palestiniens étaient présents pour dénoncer le soutien et la complicité du gouvernement italien avec l’état d’israëlien. Les manifestants ont recouvert de peinture rouge la façade d’un supermarché Carrefour, un geste visant à boycotter la chaîne et Israël. Ils sont ensuite arrivés devant le consulat américain, ont déployé un grand drapeau palestinien et organisé un flashmob.

Des affrontements ont eu lieu entre la police de Bruxelles et des manifestants antifascistes lors d’un rassemblement de plusieurs centaines de personnes  contre la venue du président du Rassemblement National, Jordan Bardella. Ce dernier était attendu à à la Maison de la Hongrie afin de présenter son premier livre et donner une séance de dédicaces. Dès 18h00, les manifestants se sont rassemblée au croisement de l’avenue des Arts et de la rue de la Loi, à l’appel de plusieurs collectifs. Une tentative de forcer le barrage policier a été repoussée à la  matraque et au gaz lacrymogène. Une manifestation sauvage s’est mise en route, attaquant le siège du VB au passage, place Madou, et a pu atteindre le rond-point Schuman où la police a procédé à une violente charge. La police a tiré des cartouches lacrymogènes et fait usage de canons à eau sur la foule. Il y aurait une vingtaine d’arrestations – les antifas arrêtés ayant été transférés aux casernes d’Etterbeek.

EDIT: Après quelques heures de détention, les manifestants sont libérés par petites groupes et déposés dans différents endroits de la ville.
EDIT2: Il y a eu en fait une quarantaine d’arrestations administratives