Le collectif Solidarité Kanaky a mis en place plusieurs caisses de solidarité pour soutenir les militant·es Kanak de la CCAT récemment libéré·es pour assurer des frais du quotidien (hébergement, recherche d’un travail, etc.) durant leur assignation à résidence, mais également en soutien à l’ensemble des détenus Kanak du Camp Est qui ont été déportés en France.
Les militants et artistes Shenice Wacan, Ronaldo Valderrama, Andrew Peña, Denn Martizano et Christine Quillosa, collectivement appelés les « 5 d’Imus », ont été arrêtés dans la ville d’Imus, alors qu’ils s’apprêtaient à créer des œuvres d’art protestataires contre les transformations foncières et les démolitions généralisées dans la province de Cavite aux Philippines. Ils n’avaient même pas commencé que des agents de la sécurité civile de l’administration locale les ont interpellés et accusés d’être responsables d’autres œuvres d’art protestataires dans la région. Les agents de sécurité ont menacé de tirer sur les militants. Les travailleurs culturels ont ensuite été remis à la police nationale philippine à Barangay Malagasang, dans la même ville.
Deux des militants culturels arrêtés, Shenice Wacan et Ronaldo Valderrama, sont membres de l’Alliance collective Cavite pour le changement social (CCLASIC), qui exprime sa protestation par la poésie, la danse, le chant et les arts visuels comme la peinture. Ils ont tous deux rejoint la CCLASIC après que leurs familles ont été victimes de démolitions violentes. Valderrama est également l’ancien vice-président d’Anakbayan-Cavite.
La Ligue des Sociaux-Démocrates, l’un des derniers partis d’opposition encore actifs à Hong Kong après cinq années de répression politique menée par Pékin, a annoncé vendredi sa prochaine dissolution. Le parti avait été fondé en 2006 et était, à une époque, considéré comme la faction radicale du mouvement prodémocratie à Hong Kong. Il était connu pour ses campagnes de rue turbulentes, souvent menées par l’activiste Leung Kwok-hung, surnommé « Cheveux Longs », aujourd’hui emprisonné (photo). Le mouvement a toujours milité pour plus de démocratie à Hong Kong et défendu des causes concernant les citoyens de base, critiquant les inégalités sociales et économiques dans une ville ayant parmi les plus importants écarts de richesse au monde. Le parti a annoncé sa dissolution et l’explique : « Lorsque le système ne peut pas représenter fidèlement les demandes du peuple et devient un outil pour la classe dirigeante, nous devons nous appuyer sur un mouvement de masse hors du système pour mettre la pression sur ceux qui sont au pouvoir». À son apogée, le parti détenait trois sièges au Conseil législatif de Hong Kong.
Le 23 juin, deux civils – identifiés sous les pseudonymes « Palay », 56 ans, vendeur de poisson séché, et « Putot », 41 ans, propriétaire d’un restaurant – ont été abattus dans la municipalité de San Isidro. Jeudi 26, un troisième, identifié sous son pseudonyme « Isagani », a été tué à coups de pistolet automatique dans la municipalité de Bandila (photo). Ces deux municipalités sont situées dans la région de Toboso, dans le Negros Occidental. La guérilla maoïste a revendiqué ces exécutions en expliquant que les trois hommes étaient des informateurs de l’armée.
Trois membres présumés de la guérilla maoïste ont été tués dans la province de Leyte, au centre des Philippines, par l’armée gouvernementale. Les faits ont eu lieu mardi 17 en matinée à Carigara, dans la municipalité de Cogon. Une des victimes est Juanito Sellesa Jr., alias Tibor, qui serait membre exécutif du Comité insulaire LEVOX du Comité régional du Parti des Visayas orientales. Les deux autres victimes ont été identifiées comme étant Eugene Paclita, alias Dimple, qui serait chef d’escouade, et Lito Delante, alias Dodong, membre de la même escouade de l’unité de la Nouvelle Armée du Peuple. Les militaires ont saisi un fusil M16, un pistolet .45, une grenade, des effets personnels et des documents politiques.
Trois ouvriers ont été licenciés de l’usine de pneus Michelin à Midigama, dans le sud du Sri Lanka dans le cadre des tentatives de la direction de briser la résistance des travailleurs de l’usine. Ceux-ci se battent depuis le 23 mai pour défendre leurs emplois et salaires contre les attaques liées à la restructuration de la multinationale française. L’usine, qui emploie plus de 1 500 travailleurs, a été vendue par Michelin à la société indienne CEAT, la transaction devant être finalisée ce mois-ci. Le groupe Michelin a également annoncé une vague de fermetures d’usines, dont deux dans l’ouest de la France – Cholet et Vannes – impactant environ 1 250 salariés.
Les trois travailleurs ont été licenciés sans préavis, sans aucune enquête en violation du droit du travail en vigueur au Sri Lanka. Ils ont également été convoqués par la police suite aux plaintes de la direction selon lesquelles ils seraient entrés dans l’usine sans autorisation. Le trust a également traité « d’illégal » une grève des travailleurs de Michelin Midigama pour la réintégration des trois travailleurs licenciés et pour les emplois de tous, la direction a aussi procédé à un lock-out en arrêtant les opérations au sein de l’usine.
Quatre maoïstes présumés ont été tués dimanche par les les troupes gouvernementales dans deux incidents distincts. Trois guérilleros présumés de la NPA ont été tués lors des combats dans la province de Surigao del Norte, au sud des Philippines, tandis qu’un autre a été tué dans la province de Samar oriental, au centre des Philippines
Huit guérilleros maoïstes dont une commandante recherchée ont été capturés vendredi 13 par l’armée dans les villages de Bunawan Brooke et San Teodoro (Bunawan, Agusan del Sur). Ce sont les militaires de la 10e Division d’infanterie qui ont capturé Charisse Bernadine Bañez, alias « Nikki », secrétaire du Comité régional du sud de Mindanao du NPA. Elle a été appréhendée avec Ronnie Igloria (alias Gideon), un commandant adjoint ; Louvaine Erika Espina (alias Pam), l’infirmière de l’unité ; Sinag Lugsi (alias Jomilyn) ; Larry Montero (alias Laloy) ; Daryl Man-Inday (alias Tonton) ; Arjie Guino Dadizon (alias Ronron) ; et Grace Niknik Man-aning (alias Jelyn).
Depuis 2020 et la proclamation de la loi sur la sécurité nationale, tout acte, même minime, de dissidence, est contrôlé de près par les autorités de Pékin.. Dans un jeu taïwanais, les joueurs pouvaient renverser le pouvoir de Pékin. Le jeu vidéo Reversed Front ( Front renversé ) met en scène tout ce qui déplait au pouvoir central, le joueur peut choisir son camp et toutes les régions ou presque qui contestent l’hégémonie de Pékin sont représentées. Taïwan, le Tibet, les Kazakhs, Ouïghours, Hong Kong ou encore la Mongolie permettent de mener une armée qui doit renverser le pouvoir du parti communiste chinois. Il est toutefois aussi possible de choisir l’Armée populaire de libération pour vaincre tous les ennemis. La police hongkongaise considère que toute personne qui télécharge ou achète le jeu, dans l’application, est en possession de matériel séditieux et/ou finance des activités subversives et s’expose à des poursuites judiciaires. Le jeu a disparu mercredi du magasin App Store à Hong Kong, où il était encore disponible la veille et ne figurait plus sur Google Play dès mardi.
Le 10 Juin, l’Armée populaire de libération (PLA), branche armée du Parti Communiste de Birmanie (CPB), a abattu un avion de chasse Guishou JL-9 (FTC-2000G) de la junte dans la région de Sagaing. Les guérilleros ont réussi à abattre l’avion avec seulement une mitrailleuse Browning M2 montée au sol. L’avion volait à basse altitude pour apporter un soutien aérien aux soldats du Tatmadaw au sol, lorsqu’il a été frappé par des tirs d’artillerie. Pas plus de 10 avions du régime ont été abattus par les forces anti-Junte. Ironiquement, l’avion a été fabriqué en Chine pour être utilisé par l’Armée populaire de libération chinoise, et vendu à la Tatmadaw pour écraser la résistance.