La radio télévision publique ABC s’est procuré des statistiques policières, elles révèlent que lors de contrôles et de fouilles un profilage ethnique est réalisé. Les données compilées révèlent qu’entre 2020 et 2023, les Aborigènes ont 5,6 fois plus été contrôlés que la population « caucasienne ». C’est quatre fois plus que les personnes issues de la communauté africaine, et trois fois plus pour ceux originaires du Moyen-Orient et du Pacifique. Cette disproportion des contrôles et des fouilles effectuées par la police est constatée dans à peu près tous les États australiens. Dans le Victoria, les Aborigènes sont 11 fois plus susceptibles d’être fouillés, et les Africains, huit fois plus. Les autorités policières assurent que le profilage ethnique est prohibé, et que si des policiers s’y adonnaient, ils seraient sévèrement punis, voire licenciés. Les Aborigènes sont le peuple le plus incarcéré au monde. Près d’un tiers des personnes autochtones est incarcéré alors qu’ils ne représentent que 3,5 % de la population. Ils sont aussi condamnés presque systématiquement à des peines plus lourdes. Vivant souvent sous le seuil de pauvreté, ils n’ont pas les moyens de bénéficier d’une liberté sous caution.

Samedi 15 février au Hangar de la Cépière à Toulouse, plus de 150 personnes ont participé à la soirée en soutien à la lutte du peuple Kanak et pour la libération de ses prisonniers politiques organisée par le Secours Rouge Toulouse, Solidarité Kanaky, Survie et Révolution Permanente. Celle-ci a débuté par la lecture de plusieurs lettres de militants Kanak emprisonnés puis les interventions des organisateurs. La soirée s’est prolongée avec plusieurs concerts et un repas solidaire. Durant tout l’événement, un atelier d’écriture de lettres aux prisonniers était disponible ainsi que plusieurs tables de presse.

La répression policière a frappé fort à Dhaka où une manifestation pacifique d’enseignants primaires a été violemment dispersée le 16 février. Les forces de l’ordre ont chargé les manifestants à coups de matraques, gaz lacrymogène et canons à eau, alors qu’ils réclament leur réintégration après l’annulation de leur recrutement. Plusieurs blessé·es sont à déplorer. Les enseignants sont la cible de violences d’État, le 9 et le 13 février, des attaques similaires avaient déjà eu lieu. Depuis 11 jours, ils manifestent pour récupérer leurs postes supprimés.

Un blogueur vietnamien pro démocratie, Huynh Trong Hieu, est détenu depuis plus d’une semaine. Interpellé sous le prétexte de voyager avec un faux passeport par la police chargée des questions d’immigration à l’aéroport international de Phnom Penh, alors qu’il tentait de se rendre aux États-Unis puis au Canada. Sa sœur affirme que son passeport a été confisqué et que la police réclame 4.000 dollars (3.830 euros) pour sa libération. Huynh Trong Hieu et sa sœur sont connus pour leurs critiques politiques et sociales sur des sujets tels que: les droits des minorités ethniques, les questions environnementales, la liberté d’expression au Vietnam. La sécurité des militants pro démocratie est en danger en Asie du Sud-Est, plusieurs gouvernements coopèrent pour réprimer les dissidents au-delà de leurs frontières nationales.

Une commandante de haut rang de la Nouvelle armée populaire (NPA) a été tuée par les troupes gouvernementales à Agusan del Norte. Il s’agit de Myrna Sularte, qui a été secrétaire du Comité régional du nord-est de Mindanao, membre du bureau politique du Comité central du Parti communiste des Philippines et membre du Comité exécutif de Komisyong Mindanao. Elle a été tuée par les militaires du 30e bataillon d’infanterie hier mercredi à Sitio Tagulahi, Barangay Pianing, dans la province d’Agusan del Sur. Sularte, originaire de la ville de Bayugan (Agusan del Sur), était l’un des dirigeants de la NPA les plus recherchés du pays.

L’intelligence artificielle développée en Chine soulève des interrogations sur la neutralité et l’objectivité des intelligences artificielles. DeepSeek opère une censure systématique de la situation des Ouïghours, un groupe ethnique turcophone musulman, qui vit principalement dans la région autonome du Turkestan oriental (Xinjiang), dans l’ouest de la Chine. Cette minorité est violemment réprimée par le gouvernement chinois, cette répression  inclut des emprisonnements massifs dans des camps de rééducation, des sévices physiques et psychologiques, ainsi que des tentatives de destruction culturelle et religieuse. Ces actes sont  passées sous silence ou minimisées dans les médias contrôlés par Pékin.

DeepSeek, alimentée par d’énormes bases de données et des algorithmes sophistiqués capables d’analyser, de filtrer et de manipuler l’information, est accusée de participer activement à cette censure, cette IA semble systématiquement filtrer et bloquer les informations sur la situation des Ouïghours. Les utilisateurs ont pu remarquer que lorsque l’IA est interrogée sur le sujet, elle s’autocensure. Il y a plusieurs mois, c’est l’application TikTok qui avait été épinglée pour la censure du génocide culturel de cette minorité. Ces IA sont donc capables de détecter des termes, images ou vidéos jugés sensibles par le Parti communiste chinois, et de les bloquer, de les altérer avant la diffusion au public.

Un détachement du 37e bataillon d’infanterie de l’armée gouvernementale menait une opération anti-guérilla lorsqu’il a accroché un groupe de la Nouvelle Armée du Populaire, et tué un de ses membres, vers 9h30 vendredi 7 février, dans le village de Sangay, dans la province de Sultan Kudarat. Quelques minutes plus tard,  un autre maoïste a été tué dans le même village. Les militaires ont récupéré un fusil M-16 Armalite et quatre chargeurs.

Le chanteur-compositeur russe Vadim Stroykin, âgé de 59 ans, est décédé jeudi 6 février après une chute par la fenêtre de son appartement au dixième étage à Saint-Pétersbourg. La police procédait à ce moment-là à une perquisition, le chanteur s’était exprimé de manière critique sur la guerre en Ukraine. Ce n’est pas la première fois qu’un critique du Kremlin meurt dans des circonstances suspectes. Le musicien semble avoir été victime du « syndrome de la mort subite russe », un terme qui a gagné en popularité après que plusieurs opposants de Poutine soient mystérieusement tombés des fenêtres. L’intervention de la police a eu lieu dans le cadre d’une enquête criminelle sur le « terrorisme », dans laquelle de l’argent récolté par le musicien aurait été envoyé à l’armée ukrainienne.

Radio Begum, station afghane animée par des femmes pour les femmes, se trouve privée d’antenne depuis ce mardi 4 février, des officiers de la Direction générale des renseignements, assistés par des représentants du ministère de l’Information et de la Culture, ont fait une descente dans les locaux à Kaboul. Deux travailleurs ont été arrêtés, deux hommes employés pour se conformer aux lois des talibans. Des ordinateurs, disques durs et téléphones ont été saisis. La diffusion est suspendue jusqu’à nouvel ordre. Le ministère tente de justifié cet acte en affirmant qu’« en plus de commettre de multiples infractions, la radio fourni du matériel et des programmes à une télévision basée à l’étranger ». Radio Begum restait la seule à diffuser des programmes éducatifs, des émissions sur la santé pour les femmes et d’autres émissions plus divertissantes ainsi que des sessions dites « psychologiques », à l’écoute des auditrices qui, de plus en plus nombreuses, se disent envahies par les pensées suicidaires.

Radio Begum a été fondé par Hamida Aman, journaliste afghane. Elle avait choisi le 8 mars 2021, Journée internationale des droits des femmes, pour lancer sa station à Kaboul, mais cinq mois plus tard, la capitale afghane tombait à nouveau entre les mains des talibans. La direction de la radio demande la libération de ses employés. 

Le 28 janvier, le militant des droits civils Elshan Karimov a été condamné à six ans de prison pour avoir publié sur Facebook des messages qui, selon les tribunaux azerbaïdjanais, constituaient un appel public à renverser le gouvernement par la force. En fait, il avait partagé des collages de photos de prisonniers politiques, avec le commentaire suivant : « Ce que vous voyez sur cette affiche n’est que la partie “visible” de l’iceberg des 289 prisonniers politiques d’Azerbaïdjan ». Outre les activistes sociaux et politiques que nous connaissons et soutenons, il y a également de nombreux prisonniers politiques dont nous ne connaissons pas l’existence ». « En ces jours de fête, n’oublions pas les fils et les filles de notre peuple qui vivent en tant que prisonniers politiques. Souvenons-nous de leur lutte et des sacrifices qu’ils ont consentis. Embrassons-les tous, ne les oublions pas et ne permettons pas qu’ils soient oubliés. Exigeons tous leur liberté ».