Un militant antifasciste sous le coup d’un mandat d’arrêt européen a été arrêté lundi à Berlin. Thomas J. était recherché dans le cadre du dossier ouvert contre les antifas de Leipzig. C’est suite à ce dossier que Lina E. avait été condamnée à cinq ans et trois mois de prison par le tribunal régional supérieur de Dresde en mai 2023 pour « appartenance à une organisation criminelle, multiples coups et blessures graves, dommages matériels, faux en documents, vol et contrainte ». Les enquêteurs de la police criminelle du Land de Saxe (LKA) ont arrêté Thomas J. lundi après-midi alors qu’il roulait à vélo. Le procureur général fédéral ouvre une enquête sur le militant de 48 ans, soupçonné de « soutien à une organisation criminelle » et de « coups et blessures graves ».

Thomas J. doit être conduit mardi à Karlsruhe et présenté devant un juge d’instruction qui décidera de la détention provisoire. Il semblerait que Thomas J. soit accusé d’au moins une attaque contre des néo-nazis. Il était en cavale depuis plus d’un an. Début mai 2023, il serait tombé par hasard sur un contrôle routier effectué par la police dans le Brandebourg. Pendant que les policiers vérifiaient ses données personnelles, Thomas J. se serait enfui à toute vitesse dans sa voiture. Depuis, il est considéré comme un fugitif. Thomas J. est aussi accusé par la police allemande d’avoir combattu au Rojava dans les rangs des YPG.

 

 

 

 

 

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Aujourd’hui lundi 16 septembre 2024, l’Allemagne a réintroduit des contrôles aléatoires à ces plus de 3000 km de frontières. Les autorité prétendent que ces contrôles exceptionnels serviront à prévenir le « terrorisme et la criminalité transfrontalière », mais l’objectif réel est surtout de lutter contre l’arrivée de migrant·es, dans un contexte de percée du parti néo-nazi AFD aux élections régionales. Ces contrôles exceptionnels devraient s’appliquer jusqu’à ce qu’une réforme législative sur la migration puisse être mise en place. Le gouvernement fédéral annonce une durée de 6 mois, l’entrée en vigueur de cette réforme pourrait, en fait, durer 2 ans.

Pour que ces contrôles restent en accord avec les règles européenne, l’Allemagne se base sur la possibilité offerte par l’accord de Schengen de réinstaurer des contrôle en cas de circonstances extraordinaires tels que des menaces à l’ordre public ou à la sécurité et ce, en dernier recours.

De lors côté, les Pays-Bas vont demander une dérogation aux politiques de l’Union européenne en matière d’asile et d’immigration, en invoquant les inquiétudes suscitées par l’afflux de migrants. Dans le cadre de leurs nouvelles mesures en matière d’immigration, le gouvernement néerlandais prévoit de mettre en œuvre des contrôles frontaliers plus stricts, de pénaliser les personnes responsables de perturbations liées à l’immigration, de limiter le regroupement familial et de donner la priorité aux déportations. Le gouvernement néelandais prévoit d’invoquer une loi d’urgence pour faciliter la mise en œuvre de ces mesures sans l’approbation du Parlement.

L'Allemagne réinstaure les contrôles à ses frontières

L’Allemagne réinstaure les contrôles à ses frontières

Le week-end dernier, à Brême, ont eu lieu les Journées anarchistes sur le thème « Perspectives insurrectionnelles sur la crise climatique ». Le vendredi, peu après le début des événements, une camionnette blanche avec les vitres teintées a été découverte garée à environ 100 mètres, avec une bonne vue sur le secteur de l’entrée du lieu. Un coup d’œil à l’arrière de la voiture, avec une lampe de poche, a révélé une boîte (photo) dans laquelle était cachée une caméra. Déjà en 2023 une boite similaire avait été démasquée comme étant une cachette pour une caméra. Après la découverte du véhicule avec la caméra, le vendredi, ses vitres ont été recouvertes d’autocollants, pour empêcher toute surveillance ultérieure des Journées anarchistes. Environs deux heures plus tard, quelqu’un est venu chercher la camionnette.

La dernière audience de l’activiste kurde Kenan Ayaz a eu lieu le 2 septembre au tribunal d’État de Hambourg. Ayaz a été condamné à 4 ans et 3 mois de prison. Ayaz a été arrêté à l’aéroport de Larnaca à Chypre en mars 2023 sur la base d’un mandat d’arrêt européen demandé par la Cour fédérale de justice et extradé vers l’Allemagne au début du mois de juin. Depuis lors, il est détenu à la maison d’arrêt de Holstenglacis à Hambourg dans des conditions de détention plus strictes. Avant l’audience, un rassemblement de solidarité a été organisé devant le bâtiment du tribunal. Lors de l’audience finale, le tribunal a déclaré que Kenan Ayaz était condamné à 4 ans et 3 mois de prison pour avoir prétendument assumé des responsabilités de haut niveau au sein du PKK entre 2018-2019. L’avocat de Kenan Ayaz a déclaré qu’il ferait appel dans la semaine.

Tôt le matin du 23 mai 2024, la police ont perquisitionné en même temps trois appartements à Bruxelles et Amsterdam. Des supports de données (ordinateurs, téléphones, disques durs, clés USB, appareils photo), des outils et des publications anarchistes ont été saisis. Personne n’a été arrêté.e. Les trois anarchistes perquisitionnés sont visé.es par une enquête menée par le parquet général de Munich, pour « constitution d’une organisation criminelle (art. 129), incendie volontaire, perturbation d’ activités publiques, sabotage avec finalité de subversion de l’ordre démocratique ». Plus précisément, ils/elles sont soupçonné.es d’avoir formé un présumé « groupe anarchiste-extrémiste de gauche » responsable à l’été de 2022 de l’incendie d’enrouleurs de câbles, de camions et d’engins de chantier à Munich et de l’incendie d’engins de chantier, à Schrobenhausen, en Bavière (photo). Plusieurs « arrêts européens d’enquête » indiquent une coopération du parquet général de Munich avec la justice néerlandaise, belge et française, qui a lieu depuis au moins septembre 2023.

Dans la nuit du 29 au 30 août, des voitures de la société SPIE GmbH ont été incendiées dans le quartier de Wilhelmsburg, à Hambourg. SPIE EPH GmbH est uen société appartenant au groupe français SPIE. En tant que prestataire de services pour les bâtiments, les installations et les infrastructures, le groupe est impliqué dans les constructions et équipements de prison, mais aussi dans l’industrie nucléaire et l’industrie de l’armement. L’action a été menée en solidarité avec l’antifasciste Maja qui a été livré.e en juin à la Hongrie, et avec tous les antifas en cavale.

 

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Le triangle rouge renversé, symbole utilisé par les Nazis pour marquer leurs prisonniers politiques dans les camps, puis réutilisé par les antifascistes comme badge d’honneur, est illégal depuis début juillet en Allemagne. Il a été interdit dans le cadre d’une motion votée au parlement introduite par le Parti Social-Démocrate (SPD) et le Parti Social-Chrétien (CDU). La raison de cette interdiction est que ce symbole, porté dans les manifestations pro-palestiniennes, serait similaire à la flèche rouge utilisée dans les vidéos des Brigades Al-Qassam (branche armée du Hamas) pour désigner les cibles militaires qu’elle frappe. Notons qu’un triangle rouge apparait également sur le drapeau palestinien, ce qui constitue une autre explication plausible de son apparition dans les manifestations pro-palestiniennes.

Le triangle rouge était utilisé pour désigner les prisonniers politiques en Allemagne Nazie

Le triangle rouge était utilisé pour désigner les prisonniers politiques en Allemagne Nazie

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Le 29 et 30 juin, se tenait à Essen le congrès annuel du parti Alternative pour l’Allemagne (AfD). Le samedi 29 juin, des affrontements ont eu lieu entre policiers et manifestants venus s’opposer à la tenue de la conférence. Plus de 100 000 manifestant.es étaient attendu.es à Essen ce week-end là pour bloquer l’accès au lieu du congrès où environ 600 délégué.es de l’AfD étaient attendu.es. Plusieurs policiers furent blessés lors des affrontements et des manifestant.es arrêté.es. La ville d’Essen avait tenté depuis plusieurs mois d’empêcher la tenue du congrès, mais les demandes ont été débouté par le tribunal.

Affrontements et heurts ont éclaté samedi soir entre la police allemande et des manifestants qui protestaient samedi  lors d’un grand rassemblement à Berlin contre le génocide des Palestiniens dans la bande de Gaza. Des manifestants pro-Palestine ont défilé à Berlin et  à Francfort. La police a gazé et chargé les manifestants vers le centre-ville, alors qu’au centre commercial Alexa, plusieurs dizaines d’entre eux organisaient un sit-in de protestation. La police allemande a arrêté 11 manifestants, alors que des ambulances sont intervenues pour secourir des manifestants blessés ou qui se sont évanouis lors des affrontements avec la police allemande.

Lundi passé a commencé, à Berlin, le procès contre deux personnes accusées d’entente en vue de commettre un délit. Elles ont été découvert.es, par un hélicoptère de la police fédérale, sur la voie ferrée, ce qui explique pourquoi les flics et le parquet pensent qu’elles avaient prévu de mettre le feu à des câbles de la Deutsche Bahn. Alors qu’en Allemagne les mouvements et les partis autoritaires se renforcent, les partis « modérés » se voient contraints de surenchérir les uns sur les autres, avec de nouveaux durcissements des lois sur les frontières et l’immigration, dans le but de ne pas perdre complètement leurs partisans au profit des fascistes. Les policiers fédéraux reçoivent de plus en plus de pouvoir sous la forme d’une réforme de la loi sur la police. La nuit avant l’ouverture du procès, en signe de solidarité contre l’isolement, une voiture de la police fédérale a été incendiée sur le site de l’Agence fédérale des réseaux, dans le quartier de Gohlis, à Leipzig (photo).

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