416 personnes avaient été placées en garde à vue le 1er mai alors qu’elles tentaient de manifester place Taksim (voir notre article). 372  ont été libérées après les mesures de sécurité. Huit personnes ont été déférées à la Direction de la lutte antiterroriste (DLT), tandis que 36 autres seront déférées au tribunal pour « violation de la loi sur les réunions et les manifestations ».

Suite à l’assassinat islamophobe d’Aboubacar Cissé dans une mosquée du Gard le 25 avril dernier, des marches contre l’islamophobie sont organisées dans une dizaine de villes en France le dimanche 11 mai 2025. A Toulouse, le Secours Rouge participera à la manifestation au départ de la place De Gaulle (métro Bagatelle) dès 15H.

Le tribunal administratif de Paris a confirmé vendredi l’interdiction de la manifestation antifasciste et antiraciste prévue samedi dans la capitale et à laquelle devait notamment participer le collectif Urgence Palestine, comme demandé par le préfet de police de Paris. Le juge des référés a estimé que l’interdiction de la manifestation n’était «pas manifestement illégale». Un juge des référés du tribunal a en revanche suspendu les interdictions de deux autres manifestations prévues le même jour, l’une à l’appel des néo-nazis du «comité du 9 mai» et un rassemblement organisé en réaction à la première. Un rassemblement en lieu et place de la manifestation est organisé ce samedi 10 mai à 14h, place du 18 Juin 1940, à Montparnasse ! Sorties bd du Montparnasse / Rue de Rennes.

Ce jeudi 8 mai, lors du rassemblement de soutien à la Palestine qui a lieu chaque soir à la Bourse de Bruxelles, la police, en nombre, a procédé à une arrestation violente d’un jeune palestinien âgé de 20 ans dénommé Ossama. Des vidéos de l’arrestation ont été prises par les participants à la manifestation avant que les forces de l’ordre se soient interposées pour empêcher la capture d’images comprenant des techniques d’immobilisation interdites, notamment une clé d’étranglement. On ignore les raisons de cet interpellation et l’endroit où il a été emmené. Au vu de la force déployée par les agents en charge de l’interpellation, il y a des craintes de mauvais traitements effectués par la police et le non respect des droits d’Ossama. Un appel à la solidarité est lancé pour soutenir et dénoncer la chasse aux soutiens de la lutte du peuple palestinien.

Voir la vidéo ici

Deux manifestants ont été interpellés lors de la manifestation du 1er mai à Lyon. Ils étaient soupçonnés d’avoir participé à la destruction d’une agence immobilière et de plusieurs affichages publicitaires. Les deux mis en cause ont été déférés devant un juge, puis écroués, en détention provisoire, à la maison d’arrêt de Corbas. Lundi 5 mai, ils ont été relâchés à cause d’un vice de procédure concernant le déferrement, mais l’un d’entre eux a été ré-arrêté puis placé en garde à vue. Après une audience devant le tribunal correctionnel, l’homme de 33 ans est libre et a été placé sous contrôle judiciaire. La prochaine audience doit se tenir le 26 juin.

La police new-yorkaise a procédé, ce mercredi 7 mai, à au moins 70 arrestations lors d’une manifestation pro-palestinienne à l’université de Columbia. Les manifestants réclamaient la libération de la Palestine et la libération de Mahmoud Khalil, meneur du mouvement étudiant pro-palestinien. L’ex-étudiant a été interpellé le 8 mars et placé en détention à Jena, en Louisiane, où il est menacé d’expulsion ( nos articles ici et ici). Les autorités américaines le soupçonnent d’avoir des liens avec le mouvement palestinien Hamas. Depuis son arrestation pour son rôle de porte-parole de la contestation contre la guerre à Gaza, Mahmoud Khalil est devenu le symbole de la volonté du président américain de museler ce mouvement étudiant.

Bruxelles lundi soir, plusieurs appels à manifester contre le racisme et la violence de certains supporters du Club de Bruges avaient été lancés sur les réseaux sociaux. La veille, en marge de la finale de la Coupe de Belgique de football, des hordes de brugeois racistes, gangrenés par l’extrême droite avaient attaqué plusieurs commerces de Molenbeek-Saint-Jean, de Jette et agressé des habitants. 80 personnes avaient du être prises en charge par les secours dont 9 ont dû être emmenés dans les hôpitaux. Plus de 500 personnes se sont rassemblées à la Bourse pour dénoncer les ratonnades de la veille. Un cortège s’est ensuite formé pour emprunter le boulevard en direction de la gare du Midi. Différents groupes de jeunes manifestants ont alors jouer au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. La police est intervenue pour les disperser, faisant usage de gaz lacrymogènes. Ils ont aussi utilisé des canons à eau, les jeunes en colère avaient allumé des feux, notamment sur le boulevard du Midi et Porte d’Anderlecht. Une source officielle évoquait d’abord une cinquantaine d’arrestations, finalement, la police bruxelloise a procédé à l’interpellations d’une vingtaine de jeunes mineurs qui jetaient des projectiles vers les forces de l’ordre et 12 arrestations administratives.

 

 

Le 25 mars 2025, la Cour suprême de Pennsylvanie, a définitivement écarté tout recours contre la condamnation de Mumia Abu Jamal. En septembre 2024, cette juridiction, qui l’avait déjà condamné à mort en 1982, avait déjà rejeté sa requête sans examiner les nouvelles preuves d’innocence. Ces dernières corroboraient le caractère raciste dont ont fait preuve, tout au long des procédures judiciaires, les magistrats et les juges. Sous la pression de la police corrompue de Philadelphie et des dirigeants politiques de Pennsylvanie, ils ont refusé d’examiner la requête au motif qu’elle était hors délai, alors que de nouvelles preuves n’ont été découvertes que tout récemment.

Mumia a été incarcéré pendant 29 ans dans le couloir de la mort. Deux fois sur le point d’être exécuté, il ne doit la vie sauve qu’à une forte mobilisation dans le monde entier. En 2011, sa peine de mort a été commuée en prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle. Bien qu’affaibli par la maladie, Mumia, 71 ans, poursuit inlassablement à écrire, à étudier et à conseiller les prisonniers pour leur défense. Les mobilisations se poursuivent: San Francisco, Oakland et San Jose ont tenu avec son fils aîné Jamal de grandes protestations. D’autres initiatives auront lieu à Philadelphie, à Houston et dans le monde (Mexico et Berlin). Comme chaque premier mercredi du mois, un rassemblement sera organisé le 7 mai (18 heures) place de la Concorde, à proximité de l’ambassade des États-Unis.

Notre dossier sur Mumia

La riposte consécutive au nassage du cortège révolutionnaire du premier mai à Zurich (voir notre article) n’a pas tardé. Dans la nuit de vendredi à samedi des affrontements ont eu lieu entre des militants révolutionnaires masqués et la police autour de la caserne à Zurich. Les manifestants ont érigé des barricades enflammées à l’aide de conteneurs, de scooters électriques et d’autres objets. Ils ont lancé des pierres, des bouteilles en verre et des engins pyrotechniques sur les policiers. La police de la ville de Zurich a réagi par un déploiement massif, utilisant des canons à eau, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Les émeutes ont continué jusqu’aux premières heures du matin. Un policier a été blessé et a dû être soigné à l’hôpital.

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1er mai à Montréal, 20h00, une manifestation organisée par la Convergence des luttes anticapitalistes (CLAC) s’est soldée par sept arrestations. Le rassemblement avait pour but de dénoncer le capitalisme et le fascisme, à l’heure où « les discours réactionnaires et violents se multiplient » au Canada comme ailleurs dans le monde. Avant même que les premiers discours aient commencé, de nombreux agents du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) avaient encercler les quelques dizaines de manifestants, qui scandaient des slogans dénigrant le corps policier. Après quelques altercations avec les forces de l’ordre, le cortège a commencé à défiler dans les rues avoisinantes, banderoles déployées, escortés par plusieurs dizaines d’agents. 20h30, les policiers ont ciblé un des manifestants dans la foule pour l’arrêter, en riposte, les manifestants ont lancé quelques projectiles et fait usage d’engins pyrotechniques. La police a alors diffusé du gaz irritant vers le cortège et dispersé la foule. Un policier a été blessé, il n’a pas été possible de confirmer auprès d’Urgence Santé si d’autres personnes présentes ont été blessées. Les manifestants arrêtés sont accusés de voies de fait, de menaces, d’entrave au travail des policiers et d’agression.