De violents affrontements ont éclaté entre forces de l’ordre et manifestants au sujet d’un projet minier accordé à une entreprise canadienne dans les montagnes andines au sud-ouest de Quito. Les habitants des villages voisins espéraient assister à une consultation publique organisée par le ministère de l’Environnement et la société minière dans le village principal, Palo Quemado. Ils accusent l’entreprise de ne pas permettre à tous les résidents concernés par le projet de participer à la consultation et contre la militarisation de la région.

Les habitants craignent que la mine ne provoque une pollution susceptible d’endommager leurs cultures de canne à sucre. La région est connue pour son sucre produit de manière biologique. À la suite des affrontements, qui ne sont pas les premiers autour de ce projet (voir notre article), le maire du canton a émis une ordonnance de protection suspendant le processus de consultation. La majeure partie des forces de police a évacué la zone le 29 mars.

Plusieurs étudiants d’un camp de protestation pro-palestinien ont été arrêtés mercredi à l’université d’Amsterdam, lorsque la police a mis fin au blocus de l’université. Et les étudiants et des militants pro-palestiniens se sont une nouvelle fois heurtés à la police anti-émeute lors d’une manifestation à Amsterdam jeudi soir contre l’intervention policière de la veille. La police a  arrêté trois manifestants. À l’université d’Utrecht, à quelque 40 km au sud d’Amsterdam, la police locale a mis fin à une manifestation pro-palestinienne à la bibliothèque de l’université. Ces manifestations font suite à des mouvements similaires aux États-Unis et en Europe au cours des dernières semaines. Des protestations contre les relations académiques avec Israël ont également lieu dans d’autres universités européennes.

Le président de Aix Marseille Université – (AMU), à convoqué pour sanction disciplinaires deux étudiants du Comité de Lutte-AMU pour avoir distribué des tracts contre le génocide à Gaza et la collaboration d’AMU avec l’armée française et ses guerres impérialistes. Le président a constitué un dossier politique a leur encontre, où figure notamment l’occupation du campus Aixois durant le mouvement retraites en soutien aux raffineurs grévistes interpelés chez eux et mis au travail forcé. Sur la même période le président à par ailleurs interdit la tenue d’une conférence au sujet de la Palestine, animée par le porte parole de l’Union Juive pour la Paix, Pierre Stambul. Le rassemblement de soutien aux étudiants mobilisés sera le 13 mai à partir de au siège de l’AMU, à Marseille.

 

En signe de solidarité avec les Palestiniens, un millier de manifestants, brandissant des drapeaux palestiniens et des banderoles proclamant « Ne touchez pas à Rafah ! », se sont rassemblés mardi devant le bâtiment du parlement sur la place Syntagma, à Athènes. La tension est montée d’un cran lorsque la police a tenté de disperser un groupe de manifestants qui avaient escaladé le portail de l’ambassade d’Égypte, en face du parlement, ce qui a donné lieu à une brève confrontation. La police anti-émeute a fait usage de matraques, de gaz lacrymogènes et de grenades flash pour repousser les manifestants. Quelques minutes plus tôt, des gaz lacrymogènes avaient été utilisés lorsque des manifestants avaient tenté de se diriger vers la Tombe du Soldat Inconnu, située sous le bâtiment du Parlement.

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La police néerlandaise a procédé à l’évacuation d’un camp de manifestants pro-Palestiniens sur le campus de l’université d’Amsterdam (UvA). L’université avait demandé aux manifestants lundi soir déjà de quitter les lieux, mais cette demande est restée lettre morte. L’expulsion a dès lors eu lieu avec l’appui d’une unité mobile de la police. Un engin de chantier a été utilisé pour démanteler des barricades des palettes.

Les manifestations pro-palestiniennes se poursuivent dans les universités américaines (voir notre précédent article). À ce jour, la police a arrêté plus de 2 000 manifestants dans les universités du pays. La police a arrêté au moins 25 manifestants pro-palestiniens et libéré un campement à l’université de Virginie (UVA), alors que les campus des États-Unis s’apprêtent à connaître de nouveaux troubles lors des cérémonies de remise des diplômes. Les tensions se sont exacerbées sur le campus de l’UVA à Charlottesville, où les manifestations avaient été largement pacifiques jusqu’à samedi matin, lorsque des policiers en tenue anti-émeute ont investi un campement sur la pelouse du campus, menottant certains manifestants avec des attaches et utilisant des spray chimiques.

Par ailleurs, des dizaines de personnes ont été arrêtées pour « intrusion criminelle » devant l’Art Institute of Chicago lors d’une manifestation samedi, après que l’institut a fait appel à la police pour expulser des manifestants. À Ann Arbor, des manifestants pro-palestiniens ont brièvement perturbé une cérémonie de remise des diplômes à l’université du Michigan, l’une des nombreuses universités qui ont modifié leurs protocoles de sécurité pour les cérémonies de remise des diplômes.  Jeudi, une manifestation pro-palestinienne à l’université du Mississippi, également connue sous le nom d’Ole Miss, a été accueillie des contre-manifestants nationalistes et racistes.

Jeudi soir, la direction de Sciences Po Paris – qui accueille dans la capitale 5.000 à 6.000 étudiants – avait annoncé la fermeture de ses principaux locaux et invité étudiants et salariés à faire du télétravail. Après un débat interne sur le Proche-Orient organisé jeudi matin par la direction, que les étudiants du Comité Palestine, qui réclament que la direction de Sciences Po arrête ses partenariats avec des universités qui sont impliquées avec l’armée israélienne, avec l’industrie de l’armement israélien ont jugé décevant. Ils ont alors entamé un sit-in dans le hall de l’école et six d’entre eux ont débuté une grève de la faim. Les forces de l’ordre sont entrées ce vendredi matin pour les évacuer des locaux de la rue Saint-Guillaume. Une petite centaine d’étudiants de Sciences Po Paris, mais aussi d’autres universités, se sont rassemblés devant les locaux de l’école pour soutenir les étudiants de l’intérieur. Plusieurs escadrons de gendarmerie et de CRS ont été déployés sur place. Les policiers ont évacués les 91 étudiants pro-palestiniens présents à l’intérieur.

La police turque a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc sur les manifestants après que les autorités ont interdit les rassemblements du 1er mai sur la place historique de Taksim à Istanbul. Plus de 40 000 policiers ont été déployés à travers Istanbul, bloquant même les petites rues secondaires avec des barrières métalliques pour tenter d’empêcher les manifestants de se rassembler. La police s’est heurtée à des manifestants près de la mairie dans le quartier de Sarachane. 210 personnes ont été arrêtées le plus osuvent alors qu’elles tentaient d’entrer sur la place Taksim. De hautes barrières métalliques ont été installées autour de la place, où les autorités interdisent les rassemblements depuis 2013, lorsqu’elle a été au centre de manifestations contre Erdogan.

Des affrontements ont eu lieu à Santiago dans le cadre de la commémoration de la fête des travailleurs à partir de 10 heures et jusque dans l’après-midi. Des heurts ont été signalés au milieu de la manifestation convoquée par la Central Clasista de Trabajadores, dans les deux voies de l’Alameda, en particulier dans la section située entre les rues Brasil et Matucana. Des carabiniers sont arrivés sur les lieux, utilisant des canons à eau et à gaz. Les manifestants cagoulés ont affronté la police avec des instruments contondants, des cocktails Molotov et ont détruit des locaux commerciaux et dressé des barricades dans différents secteurs. Un groupe d’hommes cagoulés a lancé des engins incendiaires à l’intérieur de la gare centrale. Les carabiniers ont rapporté au moins 16 arrestations dont 5 pour port de bombes incendiaires.

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Dans le cadre de la commémoration de la fête du travail, au milieu des manifestations qui ont eu lieu à Bogota, des affrontements ont opposés jeunes manifestants et policiers anti-émeutes à proximité de l’Université nationale, exactement sur l’Avenida NQS. C’est vers trois heures de l’après-midi que des manifestants masqués ont érigés des barricades et attaqués des bus due la compagnie TransMilenio, provoquant l’intervention de la police.