La police a une nouvelle tiré jeudi des balles en caoutchouc et gaz lacrymogènes contre des milliers d’ouvriers du textile du Bangladesh manifestant contre l’augmentation jugée ridicule de leur salaire minimum, les syndicats dénonçant pour leur part intimidations et arrestations (voir notre précédent article). Mardi, le comité du salaire minimum du secteur textile avait augmenté de 56,25% le salaire mensuel de base des quatre millions d’ouvriers du secteur, le portant à 12.500 takas (104 euros), mais ce montant a été jugé ridicule par les syndicats et rejeté. Les ouvriers du textile, qui manifestent depuis deux semaines, exigent un quasi-triplement du salaire mensuel, actuellement à 8.300 takas (70 euros). Des affrontements ont éclaté dans la ville industrielle de Gazipur, au nord de Dacca, où les ouvriers ont essayé de bloquer une route. Les manifestants ont incendié des piles de bois et lancé briques et pierres sur les forces de l’ordre. Plusieurs milliers d’ouvriers ont également quitté les usines d’Ashulia, en banlieue nord de Dacca, pour manifester. La police a arrêté Mohammad Jewel, l’un des organisateurs de la Fédération indépendante des ouvriers de l’habillement du Bangladesh. Un dirigeant local a également été arrêté. Au moins trois ouvriers sont morts depuis le début des manifestations.

La police turque a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau alors que des participants à un rassemblement pro-palestinien tentaient dimanche de prendre d’assaut une base aérienne d’Incirlik abritant des troupes américaines, quelques heures avant l’arrivée du secrétaire d’État américain Antony Blinken. Les manifestants ont renversé les barricades et affronté la police en tenue anti-émeute.

Les étudiants de l’université Assane Seck de Ziguinchor (sud) a décrété, vendredi, un mot d’ordre de grève de 48 heures renouvelable, pour réclamer la tenue de deux sessions (normales et rattrapage) pour les deux semestres de l’année 2022/2023 et l’installation des équipements et la livraison des pavillons d’une capacité de 1000 lits destinés à leur hébergement dans le campus social. Vendredi matin , ils ont envahi la route principale menant à leur université, brûlé des pneus, des poubelles, des troncs et branches d’arbres morts. La police est intervenue avec des agents en uniformes anti-émeutes. Elle dégagé les barricades en essuyant des jets de pierres. Il y a eu plusieurs arrestations dont des responsables du syndicat étudiant.

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Située à 50 kilomètres de Conakry, la ville de Dubreka fait face à des coupures d’électricité depuis plusieurs semaines. Une situation devenue insupportable pour de nombreux habitants qui sont descendus dans la rue lundi matin dans plusieurs quartiers de la ville. Ce mouvement de colère paralyse l’administration locale et la plupart des activités économiques dans la ville.  De nombreux élèves et d’autres jeunes sont descendus dans les rues pour réclamer le rétablissement de la desserte normale du courant électrique, mais aussi la réhabilitation des routes, devenues quasiment impraticables après les fortes pluies de ces derniers mois. Les forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les manifestants, provoquant des affrontement et procédant à plusieurs interpellations.

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Des affrontements ont eu lieu dans le quartier d’Exarchia, peu après la fin de la marche qui s’est déroulée dans le centre d’Athènes, en soutien à la jeune fille de 16 ans hospitalisée après avoir été battue par des policiers dans le quartier de Neo Heraklion. Il y a eu des caillassages, de feux de poubelles et de jets de cocktails Molotov. Des barricades ont été levées et les policiers ont aussi été la cible de fusées d’artifices. Il y a eu plusieurs arrestations.

Edit: La jeune femme était une antifasciste. L’agression policière a eu lieu pendant une ronde antifasciste menée dans le quartier de Néo Héraklion, à l’occasion d’un concert antifasciste qui avait lieu dans le cadre des appels à s’opposer à la commémoration, de la part des fascistes, du dixième anniversaire de l’exécution de deux néonazis d’Aube Dorée en représailles pour l’assassinat de Pavlos Fyssas.

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Malgré l’interdiction du rassemblement, des milliers de personnes se sont retrouvées à Paris ce samedi 28 octobre pour exprimer leur soutien au peuple palestinien. Les forces de l’ordre ont nassé 3 000 à 4 000 manifestants place du Châtelet. 1 359 personnes auraient écopé d’une amende de 135 euros pour participation à une manifestation interdite. 21 personnes ont également été interpellées. Les tentatives de partir en manifestation ont été réprimées par les forces de l’ordre qui ont fait usage notamment de grenades lacrymogènes. Le rassemblement avait été interdit à Paris en raison d’un risque de troubles à l’ordre public, décision validée par le tribunal administratif ce samedi matin. À Nice, Lyon et Montpellier, plusieurs centaines de personnes sont aussi descendues dans les rues alors que les manifestations avaient cette fois été interdits par la préfecture. A Londres, 100 000 personnes ont manifesté pour la Palestine.

La police turque a de nouveau attaqué les Mères du samedi à Istanbul. Les parents de personnes disparues en détention par l’État et leurs sympathisants ont voulu exiger des éclaircissements et la punition des auteurs des disparitions aujourd’hui sur la place centrale de Galatasary. Le site du rassemblement a été assiégé par les forces de sécurité à l’avance, comme tous les samedis. Lorsque les proches des disparus, accompagnés de militants des droits de l’homme se sont approchés de la place, ils ont été encerclés par la police, menottés et emmenés par la force. Une vingtaine de personnes ont été placées en garde à vue.

Jeudi avait lieu une journée de manifestations a eu lieu près de l’Universidad Pedagógica Nacional, qui s’est terminée dans l’après-midi par des affrontements avec les forces de sécurité. Ces affrontements ont eu lieu dans le quartier délimité par la Carrera 11 et la Calle 72, à Chapinero. Les forces anti§émeutes ont fait un tel usage de gaz lacrymogènes que des employés ont dû évacuer leurs bureaux…

Une nouvelle journée de manifestations a eu lieu mardi au Panama en opposition au contrat minier qui permet à la société canadienne First Quantum Mineral d’exploiter la plus grande mine de cuivre d’Amérique centrale (voir notre précédent article). Avant la tombée de la nuit, des affrontements entre les forces de sécurité et les protestataires ont également été signalés dans plusieurs régions du pays, y compris dans la capitale. Les manifestants ont brûlé des pneus et attaqué la police anti-émeute à coups de pierres. Les manifestations avaient débuté vendredi dernier après l’adoption par le Congrès de la loi autorisant l’exploitation de la société minière canadienne.

La police panaméenne a tiré des gaz lacrymogènes lundi contre des manifestants qui brûlaient des pneus et bloquaient des routes pour protester contre un contrat permettant à une société canadienne de continuer à exploiter la plus grande mine de cuivre d’Amérique centrale. Les manifestants s’inquiètent des dommages environnementaux potentiels causés par les activités de la mine appartenant à First Quantum, l’un des plus grands extracteurs de cuivre au monde. Après les protestations qui ont éclaté vendredi et se sont poursuivies pendant le week-end, les manifestants sont de nouveau descendus dans la rue lundi à Panama City et dans d’autres provinces, brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Protégez nos ressources naturelles » et « Arrêtez de détruire nos terres » : « Protégeons nos ressources naturelles » et « Arrêtons de détruire nos terres ». La circulation dans la ville de Panama a été perturbée et certaines stations de métro ont dû fermer. La police a indiqué que 25 personnes avaient été arrêtées.

Ouverte en 2019, la mine à ciel ouvert de Cobre Panama, située à quelque 120 kilomètres à l’ouest de la capitale, peut produire 300 000 tonnes de cuivre par an. En 2021, la Cour suprême du Panama a ratifié la décision d’un tribunal inférieur selon laquelle la concession initiale des droits miniers accordée jusqu’en 2037 était inconstitutionnelle. Les négociations entre le gouvernement et First Quantum ont été rouvertes et finalisées au début de cette année. Le nouveau contrat prévoit que l’entreprise versera au gouvernement au moins 375 millions de dollars par an, soit dix fois plus qu’auparavant, et autorise First Quantum à exercer ses activités au Panama pendant 20 ans, renouvelables pour 20 autres années. Le gouvernement affirme que la mine contribue à hauteur de 4 % au PIB.