Le 16 avril, les étudiants de La Sapienza (Université de Rome) se sont mobilisés pour exiger du sénat académique, l’organe de décision de l’université, une position claire contre le génocide en Palestine et la fin des accords avec l’industrie de l’armement. En réponse, l’université a déployé importantes forces de police pour éloigner les manifestants de l’université. L’intervention de la police a été violente. Dans le cadre de ces accusations, un camarade et un compagnon ont été arrêtés et emmenés au poste de police. Les manifestants ne se sont pas arrêtés et sont sortis de l’université, passant sous le commissariat pour exiger la libération des personnes arrêtées. Ce n’est que dans la soirée et après l’annonce de la future libération des étudiants pour la nuit que le rassemblement s’est dispersé. Le 17 avril, un procès sommaire a été organisé contre les étudiants arrêtés, qui ont été accusés de violence, de résistance et de dommages.

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Depuis 2016 à Palo Quemado, dans la province de Cotopaxi, le projet de grandes mines d’or, de cuivre et de zinc de l’Atico Mining Corporation, une société canadienne progresse. Depuis quelques mois, l’entreprise accélère son installation et a besoin, pour cela, d’une licence du ministère de l’environnement qui ne s’obtient que suite  à la consultation de la population locale. Les opposants au projet de mine accusent les autorités de fausser la consultation en ne permettant pas à tous les habitants de participer. En effet, les cortèges d’opposants se dirigeants vers les tables de consultation a été bloqués par les forces de l’ordre (photo). Cela a provoqué des affrontements au cours desquels une vingtaine de personnes ont été blessées, dont trois grièvement. La population des communes concernées par la mine s’oppose au projet en défense de la Terre et par peur de la pollution que son exploitation pourrait engendrer pour la santé et pour les cultures locales. Depuis la mise en place de la consultation, 70 membres des communautés concernées par le projet minier sont poursuivis pour « terrorisme ».

Des affrontements ont éclaté dans la banlieue de Nouméa entre les forces de sécurité et des manifestants indépendantistes qui s’opposent à un pacte sur le nickel impliquant l’intervention de la France pour sauver l’industrie. Les trois usines métallurgiques du territoire enregistrent des pertes record en raison essentiellement de la note énergétique. Les affrontements, impliquant des armes à feu, des gaz lacrymogènes et des jets de pierres et de cocktails Molotov, ont duré presque toute la journée du 10, bloquant les routes d’accès à la capitale Nouméa, ainsi qu’aux communes voisines de Saint-Louis et du Mont-Dore. Deux des manifestants auraient été arrêtés pour avoir jeté des pierres. Des banderoles ont été déployées, certaines portant l’inscription « Kanaky pas à vendre ». ‘autres incidents ont eu lieu dans la ville de La Foa, dans le petit village minier de Fonwhary, près d’un site d’extraction de nickel, où les camions de la Société Le Nickel ont été bloqués. À la tombée de la nuit, les zones de Saint-Louis et du Mont-Dore étaient décrites comme étant sous contrôle, mais les forces de sécurité, y compris des véhicules blindés, étaient maintenues sur place.

Sans attendre la promulgation d’une loi criminalisant les critiques de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, actuellement en débat au parlement, la justice marocaine a condamné un activiste marocain, Abdul Rahman Zankad, a une peine de cinq ans de prison assortie d’une amende de près de 5000 dollars US. Il avait été arrêté en mars après avoir publié sur Facebook des messages dénonçant l’agression israélienne contre Gaza et la décision prise par le Maroc en 2020 d’établir des liens diplomatiques avec Israël. La justice l’a reconnu coupable d’insulte à une institution constitutionnelle, le roi, et d’incitation à la rébellion.

Depuis le début de l’agression israélienne contre Gaza, les autorités avaient toléré les manifestations soutenant la Palestine et dénonçant de ce fait la normalisation (photo). Toutefois, dernièrement, elles ont interdit un rassemblement qui devait se tenir dans une université du nord du Maroc. Par ailleurs, d’autres activistes ont été poursuivis en justice et condamnés à l’instar de Saïd Boukyoud, qui a écopé , au mois de novembre de trois ans de prison pour avoir insulté le roi dans une série de messages sur les réseaux sociaux. Enfin, 13 autres manifestants ont été arrêtés à Sale, en novembre, pour incitation et organisation d’une manifestation non autorisée après avoir bloqué l’entrée du supermarché français Carrefour. Ces derniers n’ont encore comparu devant un tribunal et restent détenus.

 

Dans le sud du Mexique, les normaliens ont manifesté lundi dans la ville de Chilpancingo, capitale de l’État de Guerrero, sur la côte pacifique, pour exiger des réponses dans l’affaire des 43 étudiants d’une école normale rurale qui ont disparu en 2014. Un autre étudiant de cette école a été tué lors d’une confrontation avec la police en mars. Les manifestants ont envahi, saccagé et mis le feu au bâtiment du gouvernement de l’État situé à proximité de l’autoroute principale reliant Mexico à Acapulco. Une douzaine de voitures stationnées dans le parking du gouverneur ont aussi été incendiées.

 

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Un manifestant palestinien a été abattu par les troupes d’occupation mardi lors d’affrontements au Sud-est de Ramallah en Cisjordanie occupée. Trois autres manifestants ont été blessés. Parallèlement, l’armée israélienne a capturé trois personnes à Naplouse, alors que des affrontements avaient été signalés dans la région. La première a été arrêtée chez elle dans le camp de réfugiés de Balata à Naplouse. La seconde a été arrêtée suite un raid des forces d’occupation sur un bâtiment du centre-ville. Une troisième a été arrêtée a un check-point au sud de la ville. Deux autres personnes ont également été capturées à Hébron.

À Gaza, quatre commandos israéliens (une capitaine et trois caporaux) ont été tués hier dans les combats. Le gouvernent israélien a annoncé le retrait de ses forces du sud de la bande, notamment de la ville de Khan Younès où des combats acharnés avec la résistance s’étaient déroulés. L’objectif annoncé est de donner du repos aux soldats avant de déclencher l’invasion de Rafah où 1,5 millions de Palestinien·nes se sont réfugié·es pour fuir les attaques israéliennes.

Affrontements en Cisjordanie (archive)

Affrontements en Cisjordanie (archive)

A bord de dix camions, les paysans de la communauté d’Arantepacua, soutenus par des enseignants et des organisations indigènes, sont arrivés à Morelia pour manifester. Cette manifestation a lieu sept ans après le raid des forces fédérales à Arantepacua, qui s’était soldé par la mort de quatre habitants, dont un étudiant mineur. Les manifestants sont arrivés devant la Casa Michoacán, ils ont lancé des roquettes sur le bâtiment, avant d’incendier une voiture de police. Plusieurs autres véhicules ont été vandalisé et incendiés par un groupe de jeunes cagoulés munis de bâtons et de pierres.

 

Mercredi 3 avril, le conseil de ministres a prononcé en France la dissolution de la Défense Collective (DefCo), un collectif rennais qui lutte contre la répression et vient en aide aux personnes inquiétées par la justice. Le soir même, la préfecture d’Ille-et-Vilaine a pris un arrêté pour interdire tout rassemblement. Même chose hier jeudi soir, mais cette fois, une centaine de manifestants se sont rassemblé place Saint-Anne, pour protester contre la dissolution. Les nombreuses forces de l’ordre déployées dans le centre-ville ont empêché tout regroupement (photo). Certains ont tenté de déployer une banderole, d’autres d’improviser une prise de parole. À chaque fois, CRS et gendarmes mobiles ont dispersé la foule. Dix interpellations. Vingt-six personnes ont refusé de décliner leur identité lors d’un contrôle, elles ont été conduites au commissariat.

 

Mercredi 27 mars, une manifestation était organisée par le Parti Communiste Grec pour protester contre l’organisation d’un concert donné par le West Point Glee Club (des cadets de l’armée états-uniennes) dans la ville de Larissa, dans le centre de la Grèce. La police a tenté de bloquer les manifestant·es devant le théâtre municipal utilisant notamment du gaz lacrymogène. Quelques manifestant·es ont cependant pu forcer le barrage, ce qui a donné lieu à des affrontements à l’intérieur du théâtre.

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Plusieurs initiatives ont eu lieu ce vendredi dans certains points de Santiago pour la commémoration de la Journée du Jeune Combattant., et plusieurs ont débouché sur des affrontements avec les forces de l’ordre.  Ce sont généralement des barricades incendiaires qui ont provoqué l’intervention des carabiniers comme dans l’Avenue Recoleta ou à Villa Francia où les forces de police ont lancé des grandes lacrymogènes et des grenades de désencerclement pour disperser des manifestants. D’autres affrontements ont eu lieu à Pedro Aguirre Cerda, où des manifestants ont brûlé un véhicule et ont affronté les forces de police. Des barricades et des affrontements ont été aussi été remarquées dans les rues Huelen et Mapocho du district de Cerro Navia où les manifestants ont affronté les forces de police avec des cocktails Molotov. Il semble toutefois que les affrontements ont été intenses quez l’année passée (voir notre article)

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