La présidente Dina Boluarte s’est rendue dans la pampa de Chacamarca pour participer à la commémoration du 199e anniversaire de la bataille historique de Junín, mais les manifestants étaient également présents. Malgré la forte présence policière, les manifestants ont réussi à franchir la barrière de sécurité et à entrer, ce qui a provoqué des affrontements. Les mobilisations de masses contre l’actuelle présidente qui, avec l’aide d’un Sénat réactionnaire, a évincé l’ancien président de gauche, secouent le Pérou depuis de nombreux mois.

 

Lors d’un discours prononcé le jour de l’indépendance à Lima, la présidente Boluarte a déclaré qu’elle demanderait des pouvoirs législatifs au Congrès pendant 120 jours « pour lutter contre le crime ». Les manifestants attaché à l’ancien président de gauche ont tenté d’atteindre le Congrès mais ont été retenus par la police après des heurts. Les foules ont commencé à se disperser alors que le discours de trois heures de Boluarte touchait à sa fin. Pedro Castillo a été démis de ses fonctions et emprisonné en décembre dernier. La répression des manifestations a fait plus de 60 morts. Un sondage d’opinion réalisé en juillet par l’Institut d’études péruviennes a montré que 80% des électeurs souhaitent des élections anticipées et 75% souhaitent la démission de Boluarte. Les prochaines élections sont prévues pour 2026.

L’arrestation de l’opposant Ousmane Sonko pour « appel à l’insurrection » a provoqué des manifestations spontanées qui ont tourné à l’affrontement avec les forces de sécurité. Les partisans de Sonko ont d’abord spontanément fait mouvement vers le domicile de leur leader quelques minutes après son arrestation. Ziguinchor, la capitale du sud du pays, ville dont Sonko est le maire, est au centre du mouvement. Des pneus sont incendiés sur plusieurs axes stratégiques, notamment dans les quartiers de Grand-Dakar et du Boulevard Alpha, qui sont également barricadés. Les manifestants ont ensuite caillassé les forces de sécurité qui ont fait usage de gaz lacrymogènes.

Dossier(s): Afrique Tags: ,

Un jeune palestinien de 14 ans est mort lors de heurts impliquant l’armée israélienne lors d’une opération « antiterroriste » menée en Cisjordanie jeudi matin. L’adolescent, identifié comme Faris Abu Samra, a été grièvement blessé au cours d’affrontements dans la nuit de mercredi à jeudi dans la ville de Qalqilya. Il a ensuite été transporté d’urgence dans un hôpital de la ville, où il a été déclaré mort, a indiqué l’agence de presse Wafa.

Mercredi, les étudiants de l’Université de l’Atlántico se sont rassemblé au bureau du gouverneur dans le centre de Barranquilla pour exiger la gratuité universelle de l’éducation (plus de 3 000 étudiants ne sont pas couverts par la politique de gratuité du gouvernement). L’université a affirmé qu’elle disposait des ressources nécessaires à l’enseignement universel gratuit, mais le gouvernement a refusé de lui céder sa part parce qu’il prétendait ne pas les avoir. Lorsque les étudiants sont arrivés au bureau du gouverneur, ils ont arraché les barrières qui s’y trouvaient, avant de forcer l’entrée. La police est arrivée sur les lieux, ce qui a provoqué une confrontation faisant plusieurs blessés.

Une marche anti-gouvernementale s’est terminée samedi à Lima par des affrontements avec la police, qui a expulsé les manifestants qui avaient pénétré sur la place centrale San Martin. Les manifestants, qui étaient venus nombreux de l’intérieur du pays, se sont rassemblés sur la Plaza Dos de Mayo et ont commencé à défiler pour réitérer leur demande de démission de la présidente Boluarte, de dissolution du Congrès et de convocation d’élections générales et d’une assemblée constituante. Un groupe de personnes, dont de nombreuses femmes de Puno (ville où la répression a fait de nombreux morts), a pénètré sur la Plaza San Martín, épicentre historique des manifestations à Lima. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes et chargé à la matraque pour les en chasser. Après la confrontation sur la place San Martin, les manifestants se sont dirigés vers le parc public Paseo de los Héroes Navales, près duquel se trouve le palais de justice, siège de la Cour suprême du Pérou, d’où ils ont à nouveau été expulsés par la police anti-émeute.

Une marche de protestation a été organisée samedi, au départ du camp de réfugiés palestiniens de Jalazoun, au nord de Ramallah, après les funérailles du jeune Mohamed al-Bayed, tué par l’armée israélienne vendredi (voir notre article) lors d’une manifestation condamnant l’implantation de colons dans le village de « Umm Safa » au nord de Ramallah. Des affrontements ont opposé des jeunes Palestiniens à l’armée israélienne, à proximité de la colonie « Beit El » proche du camp de réfugiés de Jalazoun, au cours desquels l’armée a utilisé des balles métalliques recouvertes de caoutchouc, des gaz et des grenades assourdissantes, ce qui a provoqué des blessés et plusieurs cas d’asphyxie. Deux personnes ont été blessées au niveau de la tête par des balles métalliques recouvertes de caoutchouc. Elles ont été transférés à l’hôpital d’Istishari.

Des soldats israéliens ont abattu vendredi un adolescent palestinien en Cisjordanie occupée lors d’affrontements. Les manifestants et les forces de l’ordre s’affrontaient avec des pierres contre des lacrymogène dans le village de Umm Safa, près de la ville de Ramallah, lorsqu’un membre de la police aux frontières a tiré à balle de guerre et tué un manifestant de 17 ans. Muhammad al-Bayed, était résident du camp de réfugiés voisin de Jalazone. Des manifestations se tiennent toutes les semaines à Umm Safa pour protester contre les colonies israéliennes,  et contre la multiplication de raids  lancés par des colons israéliens sur des villages palestiniens.

 

Au moins trois Palestiniens ont été blessés par les forces d’occupation israéliennes aujourd’hui lors de la manifestation hebdomadaire contre la colonisation dans le village de Kafr Qaddoum à l’est de Qalqilya, dans le nord de la Cisjordanie occupée. Les soldats de l’occupation ont attaqué les manifestants avec des balles en caoutchouc et des grenades toxiques et lacrymogènes, blessant trois manifestants par des balles en caoutchouc et provoquant de nombreux cas de suffocation par inhalation de gaz. Depuis des années, les habitants de Kafr Qaddoum et des villages voisins manifestent chaque vendredi contre les colonies israéliennes illégales et demandent aux autorités d’occupation israéliennes de rouvrir la route principale du village, qui a été bouclée par l’occupation depuis 2002.

De nouvelles manifestations qui ont eu lieu contre la vie chère et la politique du gouvernement dans plusieurs villes du Kenya ont fait deux morts, aujourd’hui mercredi. Quatorze personnes ont en outre été hospitalisées à la suite d’affrontements avec la police et plus de 300 personnes ont été arrêtées dans tout le pays. Déployées en nombre, les forces de l’ordre ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des petits groupes qui les harcelaient de jets de pierres, notamment à Kibera, bidonville de la capitale Nairobi, et dans les villes de Kisumu, Homa Bay, Kisii et Migori, bastions de l’opposition dans l’ouest du pays. La précédente journée de protestation, le 12 juillet, avait ainsi vu 9 personnes tuées et plus de 300 arrêtées (voir notre article).

Dossier(s): Afrique Tags: ,