Trois mois presque jour pour jour après la manifestation contre la réforme des retraites du 23 mars, trois manifestants ont été placé en garde hier jeudi à Vannes. Le 23 mars, en fin de mobilisation, des heurts avaient éclaté entre des manifestants et les forces de l’ordre. Les manifestants avaient caillassé la police et forcé un barrage pour atteindre et bloquer une route nationale (photo). Manuel Caramante, responsable de l’union locale de la CGT, est parmi les personnes visées. On lui reproche de n’avoir pas obéi aux sommation, d’avoir eu l’intention de blesser un policier, de ne pas avoir respecté le parcours de la manifestation et d’avoir entravé la circulation. Le 13 avril dernier, ce syndicaliste avait déjà été entendu pour la manifestation qui s’était déroulée ce même jour. Il est convoqué pour cette première affaire au tribunal le 17 novembre.

La grève de la métallurgie dans la ville de Vigo (Pontevedra) s’est intensifiée au cours de son troisième jour de conflit. Jeudi matin, les affrontements entre les travailleurs et la police se sont poursuivis avec des jets de pierres, de boulons et d’engins pyretechniques, repoussés par les agents à l’aide de balles en caoutchouc. Un groupe de manifestants a même réussi à bloquer l’autoroute AP-9 à deux reprises en jetant des branches d’arbres sur la route, provoquant de longs embouteillages.

Une trentaine de collectifs avaient appelé ce mercredi à profiter de la Fête de la musique pour manifester à Lyon contre la dissolution des Soulèvements de la Terre. Plusieurs centaines de manifestants ont défilés au milieu de la foule de spectateurs. Quelques banques ont été attaquées au passage. A Ainay, sur la place Ampère, vers 22h, un groupe d’une cinquantaine de fascistes a attaqué la manifestation avec des projectiles et des barres de fer, ce qui a donné lieu de durs affrontements. Un manifestant a été blessé à la tête et transporté en urgence relative vers un hôpital.

Les soldats israéliens ont empêché, mardi 20 juin, les habitants du Golan occupé d’entrer sur leurs terres dans la zone Al-Hafair à l’est de Masada. Les militaires encerclaient les zones agricoles où le projet connu sous le nom de « Giant Turbines » doit être mis en œuvre et empêcher les propriétaires de ces terres agricoles d’y entrer. C’est ce qui a conduit à un conflit entre les habitants du Golan occupé et les occupants israéliens. Des dizaines de manifestants druzes ont été blessées par suffocation (les gaz lacrymogènes utilisés par l’armée israélienne étant particulièrement agressifs). Pendant longtemps, le régime sioniste a confisqué les terres des habitants de la région et même construit des colonies en recourant à la force dans le Golan syrien sous prétexte de mettre en œuvre le projet d’éoliennes qui a toujours fait l’objet de l’opposition et des protestations des habitants du Golan occupé. Le projet de construction d’éoliennes s’inscrit dans un plan de confiscation de six mille hectares de terres du Golan syrien.

Ces dernières semaines, les mobilisations s’intensifient dans la province de Jujuy, en opposition à la réforme constitutionnelle autoritaire du gouverneur Gerardo Morales et pour les salaires. L’opposition à la réforme, qui prévoit notamment de criminaliser les barrages routiers fréquemment organisés dans le cadre des mobilisations, s’est en effet mêlée à la colère sur les salaires, pour lesquels les professeurs se mobilisent depuis le 5 juin. Depuis le 22 mai, date à laquelle ont débuté les travaux de la convention constituante dominée par la droite de Morales, la colère suscitée par cette offensive a donné lieu à des mobilisations massives à l’appel de syndicats, organisations politiques, organisations indigènes et organisations pour les droits de l’homme. Malgré l’approbation de la réforme ce vendredi, les mobilisations continuent dans la province, avec notamment de nombreux barrages routiers. Une colère face à laquelle la répression s’est intensifiée ce samedi, avec des tirs de flashball, de gaz lacrymogènes et de nombreuses interpellations, notamment sur le barrage routier de Purmamarca.

Des tensions suivies d’affrontements ont émaillé le cortège d’une manifestation de plusieurs milliers de personnes contre le projet de TGV reliant Lyon à Turin, une manifestation interdite mais pour laquelle un rassemblement s’est tenu toutefois, samedi, dans la vallée de Maurienne (Savoie). Deux voies routières et la circulation des trains sont bloquées. Les premières tensions sont apparues vers 15h15, avec des échanges de projectiles à destination des forces de l’ordre qui ont tiré avec des gaz lacrymogènes. Vers 15h50, les forces de l’ordre ont envoyé des grenades lacrymogènes en direction des manifestants. Certains manifestants ont décidé de former une chaîne humaine pour traverser une rivière, dont le débit est très important, afin de gagner la rive opposée, sur laquelle se trouve l’autoroute A43, afin de la bloquer. La route départementale 1006 a été bloquée par les manifestants, qui ont marché sur cette route, après avoir quitté leur camp de base. La voie ferrée a également été bloquée depuis le tout début d’après-midi. Les trains Paris-Milan, notamment, ne pouvaient pas circuler.

Georges Abdallah est incarcéré depuis maintenant 39 ans, qu’il est libérable depuis 1999. Son avocat a introduit jeudi 8 juin, une demande de libération conditionnelle devant le juge d’Application des Peines. Demain dimanche 18 aura lieu à Paris, comme chaque mois de juin, une manifestation pour exiger la libération de Georges Abdallah. Rendez-vous au Métro Ménilmontant à Paris, demain dimanche 18 juin, à 14h. Cette manifestation clôture une semaine internationale d’action.

 

Un Palestinien a été tué et huit autres blessés mardi lors d’affrontements avec les soldats israéliens en Cisjordanie. Fares Hashash, 19 ans, est mort dans les affrontements après avoir été touché par des tirs de soldats israéliens dans le camp de réfugiés de Balata, près de la ville de Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie. Les huit blessés palestiniens ont été transférés à l’hôpital de Naplouse pour un traitement médical urgent et deux d’entre eux sont dans un état grave. De violents affrontements avaient éclaté dans le camp de réfugiés après qu’une force de l’armée israélienne eut pris d’assaut le camp et perquisitionné plusieurs maisons à la recherche de résistants recherchés par les forces israéliennes. Les jeunes résidents du camp ont caillassé les forces d’occupation qui ont ouvert le feu contre eux.

Deux policiers anti-émeutes ont été blessés par l’explosion d’une petite bombe artisanale jeudi lors d’affrontements à l’université de Bogota. L’un deux est blessé gravement tandis que l’autre est blessé à une main. Des manifestants masqués s’étaient rassemblés sur la place centrale de à l’université nationale de Bogota, pour la commémoration de la Journée de l’étudiant tombé, qui est célébrée en Colombie les 8 et 9 juin en mémoire des 12 étudiants universitaires tués par l’armée à ces dates en 1954, pendant la dictature du général Gustavo Rojas Pinilla. Le chef de la police  a annoncé une récompense pouvant aller jusqu’à 20 millions de pesos (environ 4 800 dollars) pour toute personne qui aiderait à retrouver les responsables. L’université nationale de Bogota n’est pas la seule institution académique colombienne à avoir connu des affrontements ce jeudi. Des incidents ont également été signalés à l’Universidad del Valle à Cali et à l’Universidad de Antioquia à Medellín, où les manifestants se sont même emparés d’une moto de la police.

 

Des affrontements ont éclaté après que les forces israéliennes aient effectué un raid dans la ville palestinienne de Ramallah, en Cisjordanie occupée, aujourd’hui jeudi, dans le cadre d’une opération visant à démolir la maison d’un résistant. Un important convoi militaire était arrivé dans le centre de Ramallah, siège du gouvernement palestinien, ce qui a conduit des centaines de Palestiniens à se rassembler dans la zone. Certains jeunes Palestiniens ont jeté des pierres sur les forces israéliennes, qui ont tiré des balles réelles, des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes sur la foule. A moins six personnes ont été transférées à l’hôpital pour y être soignées, dont trois ont été blessées par balle.