Quatre personnes ont été interpellées samedi 22 avril, en début de soirée, à Poitiers. Les policiers les ont interceptées à l’issue du rassemblement de soutien à Serge Duteuil-Graziani et contre la répression des mouvements sociaux, qui a mobilisé plus de 250 manifestants dans l’après-midi. Ces quatre manifestants ont été auditionnés pour « leur participation à un attroupement » et « des violences envers les policiers ». Ils sont soupçonnés d’avoir lancé des projectiles (boules de peinture, bouteilles de bière) envers les forces de l’ordre, postées aux deux entrées d’un centre commercial. Un rassemblement solidaire s’est tenu dimanche 23 avril, dès 10 h, devant le commissariat de police. Le parquet de Poitiers a levé les gardes à vue en milieu d’après-midi du dimanche et la poursuite des investigations.

Trois Palestiniens ont été blessés ce lundi avec des balles en acier recouvertes de caoutchouc, et des dizaines d’autres étouffés par des gaz lacrymogènes lors d’affrontements qui ont éclaté dans la ville de Qarawat Bani Hassan à l’ouest de Salfit suite à une incursion militaire israélienne. Les forces israéliennes ont pris d’assaut la zone et ont tenté de s’emparer d’un véhicule de traitement des eaux usées, ce qui a provoqué des manifestations et des heurts.

À Mayotte, une grande opération de police est destinée à lutter contre l’immigration clandestine vise à la destruction des bidonvilles. Les policiers de la CRS 8, unité spécialisée dans les violences urbaines, sont arrivés mercredi soir de France, ont déjà été pris à partie hier dimanche par les jeunes. Des affrontements ont éclaté dans le village de Tsoundzou, au sud de Mamoudzou. Vendredi, deux sections de la CRS avaient été déployées dans ces rues. Caillassé par les jeunes venus des bidonvilles, pour s’extraire ce dimanche après-midi, ils ont du tirer en l’air avec leur arme à feu. Lundi matin, les forces de l’ordre ont prévu d’occuper largement les grands axes routiers. Les premières destructions de bidonvilles devaient avoir lieu à partir de mardi.

Au lendemain de la « casserolade » qui a accueilli Emmanuel Macron lors de sa visite en Alsace, un arrêté de la préfecture de l’Hérault a interdit tout « dispositif sonore portatif » jeudi à Ganges, où le chef de l’Etat français a parlé éducation. Dans un périmètre entourant notamment le collège où Emmanuel Macron se rendait avec ministre de l’Education, l’arrêté du préfet de l’Hérault interdit « l’usage » de tous « dispositifs sonores portatifs ou émanant de véhicules non dûment autorisés ». Aux barrages filtrant les entrées dans la zone de Ganges sécurisée pour l’arrivée du président, des manifestants venus avec des casseroles et des fifres ont été empêchés de passer. « Il faut s’en tenir à l’arrêté. Il s’agit de tout dispositif d’amplification du son. Cela n’a rien d’exceptionnel », a indiqué un porte-parole de la préfecture… Suite au bad buzz et au ridicule, le Ministre de l’intérieur Darmanin a cru devoir annoncer que les casseroles n’étaient pas interdites…

Des affrontements ont de nouveau éclaté à travers la France après qu’Emmanuel Macron ait annoncé à la télévision qu’il n’y aurait « pas de demi-tour » sur la loi sur les retraites. 374 concerts de casseroles avaient été organisés dans toute la France pendant le discours télévisé. La préfecture de police de Marseille s’est distinguée en prenant un arrêté interdisant sous peine d’amende cette manifestation devant la mairie de Marseille… Quelques minutes après que le président a prononcé son discours télévisé, des manifestations ont éclaté à travers le pays. Une foule a défilé dans le quartier de la République à Paris en scandant « Macron démissionne! » et « Macron ne nous écoutera pas ? Nous ne l’écouterons pas ! » tout en allumant des feux et en brisant des vitrines. Il y a eu des scènes similaires autour de l’Hôtel de Ville – l’hôtel de ville de Paris – où une autre manifestation illégale s’est formée. Il y a eu des heurts similaires à Marseille, Toulouse, Rennes et Nantes. À Lyon, lors d’une manifestation sauvage, la mairie du 1er arrondissement a été un  moment occupée et taguée. D’autres manifestants ont incendié la devanture du poste de la police du même arrondissement. Sur le parcours de cette manifestation, des jets de projectiles et des tirs de feux d’artifice ont visé les forces de l’ordre qui ont alors répliqué par des tirs de gaz lacrymogène.

Des dizaines de Palestiniens ont été blessés vendredi par des soldats israéliens lors d’affrontements dans plusieurs villes et villages de Cisjordanie. Trois personnes, dont un enfant, ont été blessées par des balles en métal enrobées de caoutchouc et 40 autres ont souffert de troubles respiratoires après avoir inhalé des gaz lacrymogènes tirés par les soldats pour disperser des Palestiniens qui leur lançaient des pierres. Des affrontements violents ont éclaté entre des manifestants opposés à la colonisation aux forces d’occupation dans les villages de Beit Dajan et Beïta, près de Naplouse, ainsi que dans le village de Kafr Kaddoum, situé à l’est de Qalqilya dans le nord de la Cisjordanie. A Beïta, les Palestiniens protestent contre une colonie juive voisine qui empiète sur les terres de leur village depuis mai 2021.  Beïta et Beit Dajan ont été le théâtre de manifestations hebdomadaires contre l’expansion des colonies juives dans ces deux villages, avec des affrontements entre manifestants palestiniens et soldats israéliens.

La décision du Conseil constitutionnel, qui a validé l’essentiel de la réforme des retraites, a été accueillie vendredi par des huées sur le parvis de l’Hôtel de Ville à Paris, où plusieurs milliers de personnes étaient rassemblées. Une manifestation sauvage s’est alors mise en route. Le cortège se dirigeait vers le Conseil constitutionnel, mais il a été stoppé par la police, il s’est alors dirigée en direction de la place de la Bastille. Plusieurs vélos en libre-service et plusieurs poubelles ont été incendiés. À 22 h 30, la préfecture de police avait procédé à 112 arrestations.  D’autres manifestations ont été organisées partout en France ce vendredi soir, notamment à Marseille (ou le trafic ferroviaire a été suspendu  en raison de la présence de manifestants sur les voies), Toulouse, Nantes, Montpellier ou Lille. Une manifestation sauvage a également eu lieu à Grenoble, où des gaz lacrymogènes ont été tirés par la police contre les manifestants. À Strasbourg, quelques centaines de personnes, sont parties après la fin du rassemblement en manifestation sauvage dans les quartiers bordant l’hypercentre et les forces de l’ordre ont là aussi fait usage à plusieurs reprises de gaz lacrymogènes. A Rennes, la porte d’un poste de police du centre de Rennes et celle d’un centre des congrès ont été incendiées lors de la manifestation.

À la veille des décisions attendues du Conseil constitutionnel sur la réforme des retraites, les syndicats français ont organisé une nouvelle journée de mobilisation jeudi sur l’ensemble du territoire. La CGT a dénombré plus d’1,5 million de manifestants à travers le pays, avec des heurts dans plusieurs ville (sur la photo: à Paris). Des grèves ont perturbé à nouveau les secteurs des transports, de l’énergie ou de l’éducation. Des actions « coup de poing » ont été lancées dans la matinée avec le blocage d’axes routiers et ferroviaires dans plusieurs villes, d’un dépôt de camions poubelles à Aubervilliers et de l’incinérateur de déchets d’Ivry-sur-Seine, près de Paris. Des manifestants ont envahi à la mi-journée le siège de LVMH situé 22 avenue Montaigne, dans le VIIIe arrondissement de Paris, qui abrite également un magasin Louis Vuitton. Députés et sénateurs de gauche ont lancé une deuxième demande de référendum d’initiative partagée sur la réforme des retraites, un texte davantage « sécurisé » en termes juridiques que la demande sur laquelle le Conseil constitutionnel doit se prononcer vendredi. La préfecture a interdit toute manifestation dans les environs du conseil constitutionnel.

 

La loi Nain-Retamal, qui offre une protection juridique aux policiers qui utilisent leurs armes de service et augmente les peines pour ceux qui les agressent, a été publiée au Journal officiel chilien le 10 avril.  Un grand nombre de lycéens ont organisé une manifestation contre cette loi cet après-midi à Alameda (Santiago). Les écoliers, convoqués par les réseaux sociaux, ont défilé le long de l’artère principale de la capitale, la circulation a donc dû être coupée vers midi tant dans le sens est que dans le sens ouest. Ils se sont affrontés aux carabiniers.

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La visite de Macron aux Pays-Bas se révèle mouvementée avec trois incidents en deux jours. Il avait été interrompu hier mardi à la Haye par des manifestants alors qu’il s’apprêtait à prononcer un discours sur l’avenir de l’Europe, “Où est la démocratie française?”, “La convention sur le climat n’est pas respectée”, ont hurlé des manifestants depuis les tribunes en déroulant une banderole sur laquelle était écrit en anglais “Président de la violence et de l’hypocrisie”.
Ce mercredi, au deuxième jour de la visite, l’arrivée du président français sur un campus scientifique de l’université d’Amsterdam a été troublée par l’irruption de deux manifestants néerlandais, un homme et une femme qui se sont dirigés vers Macron avec une banderole. , ont été interpellés pour «trouble à l’ordre public et menace»  tandis qu’ils se dirigeaient vers Emmanuel Macron avez une banderole. L’homme a été projeté par terre, puis maîtrisé,  juste après que le président français soit sorti d’une limousine avec le roi des Pays-Bas, Willem-Alexander, et a été accueilli par la maire d’Amsterdam Femke Halsema. Après leur arrestation, ils ont été immédiatement emmenés au bureau de police alors qu’ils chantaient: «Même si Macron ne veut pas, nous, on est là»,  le chant des gilets jaunes. Et ce n’était pas fini puisqu’à sa sortie de l’établissement, Macron était attendu par une quarantaine de personnes qui brandissaient des pancartes et deux banderoles, dont une le qualifiant à nouveau de «Président de la violence et de l’hypocrisie».