Ahmet Şoreş (Zeki Gürbüz), l’un des principaux responsables du MLKP a été tué dans une opération des services secrets turcs au nord de la ville de Hasakah. Un jeune commandant de la guérilla, Fırat Neval (Özgür Namoğlu), a également été tué dans cette opération. Cette double exécution extra-judiciaire a été revendiquée par l’Organisation nationale du renseignement, le MIT. Le MIT accusait Zeki Gürbüz d’avoir notamment planifié plusieurs opérations de guérilla dont l’attaque contre un véhicule transportant du personnel pénitentiaire à Bursa le 20 avril 2022 (un gardien de prison avait été tué) ou une attaque au missile contre les forces de sécurité à la frontière le 16 août 2022. Zeki Gürbüz avait été arrêté en Grèce en février 2013. Après avoir rejeté la demande d’extradition turque, la Grèce l’avait libéré en avril 2013. Plus tard, Zeki Gürbüz avait quitté la Grèce pour l’Irak, puis pour le Rojava. Zeki Gürbüz est le deuxième commandant militaire du MLKP a avoir été assassiné par une opération du MIT. En mars 2019, Baran Serhat (Bayram Namaz) avait été tué par une bombe placée dans sa voiture.

 

Quatre militants de Palestine Action ont été placés en détention provisoire après avoir mené une action directe contre l’usine Teledyne Labtech à Presteigne, au Pays de Galles. Selon la justice britannique, le groupe a causé plus de 500 000 £ de dommages à l’usine. Les manifestants ont envahi des bureaux, cassé des ordinateurs, brisé des machines, recouvert le bâtiment de peinture rouge et occupé le toit afin de forcer l’usine à suspendre ses activités.  Teledyne Labtech, fabrique des technologies intégrées  dans les systèmes radar, de guerre électronique, de guidage de de missiles, de communications militaires etc. Cette entreprise américaine exporte en Israël et en Inde des systèmes de surveillance et de ciblage sont utilisés pour réprimer et tuer les Palestiniens et les Cachemiris. Teledyne produit également des capteurs d’images pour des applications militaires, ainsi que des technologies radar autour des frontières de la Cisjordanie et de Gaza occupées. La flotte de drones armés d’Israël, déployée lors des assauts successifs sur Gaza depuis l’attaque de 51 jours en 2014, est également équipée de systèmes de ciblage Teledyne. Les produits de Teledyne Technologies sont donc directement imputables à la surveillance et au meurtre de milliers de Palestiniens.

La détention provisoire des militants intervient après que la cible principale de Palestine Action, Elbit Systems, ait été contrainte de renoncer à un ensemble de contrats d’une valeur de 280 millions de livres sterling avec la Royal Navy. L’État britannique réagit à une série de victoires de Palestine Action, notamment la fermeture d’une usine d’armement d’Elbit à Oldham et de son siège social à Londres. Elbit Systems est confronté à une crise de confiance de la part du gouvernement britannique. Les activistes ont déclaré que ce n’est qu’une question de temps avant que l’entreprise ne soit forcée de quitter la Grande-Bretagne.

Le 10 novembre, le Ministère français de l’Intérieur a lancé le plus gros appel d’offre jamais passé de munitions pour réprimer la population. Il  prévoit 38 millions d’euros de budget pour acquérir entre 4,5 et 13,4 millions de grenades pour les quatre années à venir. L’appel d’offre comprend des grenades lacrymogènes de deux types : celles de 56 millimètres et 40 millimètres, qui jonchent le sol après les manifestations, et qui peuvent être tirées jusqu’à 200 mètres. Quantité maximum prévue ? 9,44 millions d’unités. L’autre lot est celui des grenades explosives. Les GM2L – Grenade Modulaire à Double effet Lacrymogène –, qui contiennent du C4, un explosif militaire. Ces grenades ont déjà arraché deux mains en deux ans.

La France est sans doute le pays occidental qui utilise le plus massivement le gaz lacrymogène contre sa population. Plus de 10.000 grenades tirées rien qu’à Paris le 1er décembre 2018 contre les Gilets Jaunes. 13.000 grenades lacrymogènes ont été tirées en une semaine, au printemps 2018, sur la ZAD. Des milliers de grenades ont été tirées à Nantes, Toulouse, Rennes ou Montpellier lors de fortes mobilisations. À Sainte-Soline dernièrement : 2000 grenades pour 7000 manifestant-es qui s’approchaient d’un chantier. Sans parler des munitions utilisées presque chaque semaine dans les quartiers populaires. Le gaz lacrymogène est loin d’être un produit anodin. Selon une étude, les molécules du composant chimique de ce gaz se métabolisent une fois absorbées par le corps humain en deux molécules de cyanure, très toxique. Cette absorption se fait notamment par voie respiratoire, mais aussi par voie cutanée. Aucune étude officielle n’est produite sur le sujet.


Dans la nuit de mercredi 16 novembre, 62e nuit du soulèvement, Téhéran et de nombreuses villes ont été le théâtre de manifestations nocturnes. À Izeh, les agents en civil ont mitraillé les gens, faisant un grand nombre de morts et de blessés.A Arak, les jeunes ont mis le feu au siège de la police des mœurs avec des cocktails Molotov. La jeunesse d’Abdanan a brûlé une statue de la milice du Bassidj. A Izeh, les gens ont mis le feu à un séminaire de mollahs. À Junqan, des jeunes ont attaqué une base de la milice du Bassidj. A Sari, des agents en civil ont tiré sur la foule. A Tabriz dans le quartier Shahnaz, les agents ont tiré sur les manifestants. À Kamiyaran, les pasdarans ont tué à bout portant un homme, Burhan Karam. Des manifestations nocturnes ont agité Gohardasht et Ferdis de Karadj, Racht, Babol, Behchahr, Saqqez, Boukan, Chahrekord, Hafshejan, Doroud, Bijar, Abdanan, Khonj, Larestan, Bandar-Abbas, Sar-Bandar de Mahshahr et Abadeh. À Shahryar, Ilam et Mehran, les manifestations ont conduit à des affrontements avec les forces répressives.

À Saveh, les manifestants ont incendié un bus d’agents de la répression. Les manifestations nocturnes de Kermanchah ont conduit à de violents affrontements avec les agents. À Mahabad et à Oroumieh, les agents ont tiré sur la foule. À Machad, les gens se sont battus avec les forces de sécurité. ,À Sabzevar, les manifestants ont incendié une moto de miliciens du Bassidj et une grande banderole du pouvoir. À Lakan de Racht, les gens ont arraché des panneaux et bloqué la route. Des manifestations nocturnes avec des affrontements ont eu lieu à Hamedan, à Foulad-Shah, à Kerman, à Larestan, et à Semirom a connu de vastes affrontements avec les forces répressives. Dans la nuit de mercredi, les pasdarans ont annoncé que deux miliciens du Bassidj avaient été tués et sept policiers et un milicien du Bassidj ont été blessés.

Dans la matinée du mercredi les bazars de Téhéran, les commerçants étaient toujours en grève au Grand Bazar, au bazar Sepahsalar, aux bazars de la verrerie, du fer, des fournitures de bureau et au bazar Chouch. En province les bazars qui pour la plupart étaient hier en grève, ont poursuivi le mouvement aujourd’hui malgré les menaces du régime. Cela s’est passé dans 45 villes notamment à Racht, Anzali, Lahidjan, Some’eh Sara, Sari, Gorgan, Babol, Tabriz, Machad, Arak, Qazvine, Ispahan, Zarinechahr, Najafabad, Fouladchahr, Falavarjan, Abdanan, Chahinchahr, Kermanchah, Sanandaj, Mahabad, Marivan, Boukan, Baneh, Saqqez, Oshnaviyeh, Javanroud, Qorveh, Ravansar, Kamiyaran, Bijar, Yassoudj, Divandareh, Miandoab, Khorramabad, Boroudjerd, Yazd, Kazeroun, Marvdasht, Eghlid, Behbahan, Ahwaz, Bandar-Abbas, Guenaveh, Boroujen, Kerman, Rassak, Iranshahr, Ispahan, Chiraz et Sari. La grève des sidérurgistes d’Ispahan est entrée dans son deuxième jour. À Téhéran, les gens ont manifesté dans divers points de la ville. Ils ont affronté les agents répressifs qui ont ouvert le feu et fait des blessés. Mercredi matin à Bandar-Abbas, des personnes et des jeunes ont attaqué des officiers et des agents de sécurité et les ont fait fuir. A Mahabad, des jeunes ont affronté les forces répressives. A Kermanchah, les quartiers de Dolat-Abad et Diesel-Abad, ainsi que la ville de Some’eh-Sara ont connu leurs lots de manifestations et d’affrontements.

 

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Face à la reconduction de la grève à Port-Jérôme, en Normandie, le gouvernement français a lancé la réquisition des ouvriers indispensables au fonctionnement du dépôt. Quatre salariés d’ExxonMobil ont été réquisitionnés pour permettre le fonctionnement du dépôt. L’arrêté préfectoral a été signé par le préfet de la région Normandie et envoyé au directeur du site d’ExxonMobil de Port-Jérôme qui les a notifiés. Les quelques grévistes indispensables au déblocage du carburant des cuves vont ainsi se voir contraints de venir travailler, sous peine de sanctions pénales. Le secrétaire général de la CGT  a annoncé le dépôt d’un recours en référé contre les réquisitions.  C’est hier mercredi que les grévistes ont décidé de poursuivre leur mouvement, prolongeant les pénuries de carburant qui affectent la France entière. Outre des dépôts de carburant, six des sept raffineries françaises étaient en grève mercredi: les quatre de TotalEnergies et les deux d’Esso-ExxonMobil. Chez TotalEnergies, la grève dure depuis deux semaines et prend de l’ampleur. Dans l’ensemble des sites en mouvement, la grève a été reconduite mercredi avec quasiment 100% de grévistes parmi les opérateurs. Au coeur des revendications: des hausses salariales, alors que l’inflation fait rage et que les groupes pétroliers réalisent des superprofits avec la flambée de la hausse des cours liée à la guerre en Ukraine. Faute d’approvisionnement, un tiers des stations-service françaises manquaient d’un ou plusieurs carburants, et même près de 45% dans le nord du pays.

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Un sous-officier et un soldats ont été tués et un autre sous-officier et deux autres soldats  ont blessés lors d’une attaque menée vers 1h30 du matin, le vendredi 7 octobre, par des combattants maoïstes de la Nouvelle armée populaire (NPA) dans la ville de Jipapad, dans le Samar oriental). Ces militaires appartenaient au 52e bataillon d’infanterie basé à Oras (Samar oriental). Le détachement opérait dans le village de Barangay Dorillo lorsqu’ils ont été attaqués par la guérilla.

Par ailleurs, e 94e bataillon d’infanterie de l’armée philippine a effectué un raid sur un camp présumé de la NPA à Sitio Sig-ang, dans le Negros Occidental. Un combat de 40 minutes a eu lieu, avec tirs nourris et explosions. Les guérilleros se sont retiré dans la jungle. Le bilan du combat n’est pas encore connu.

« Non à la guerre ! » et « Pas de mobilisation ! », scandaient les manifestants à Moscou. L’opposition à la mobilisation aura valu à au moins 1.332 personnes d’être arrêtées, mercredi en Russie, lors de manifestations improvisées dans au moins 38 villes du pays. Il s’agit des plus importantes protestations en Russie depuis celles ayant suivi l’annonce de l’offensive de Moscou en Ukraine fin février. Plusieurs manifestants arrêtés se sont vu remettre un ordre de mobilisation au poste de police après avoir été interpellé, et le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a jugé auprès de journalistes qu’il n’y avait là rien d' »illégal ». Un témoin raconte qu’après son arrestation, les policiers l’ont conduit dans une pièce à part où ils ont voulu lui faire signer une convocation à se rendre dans un centre de mobilisation de l’armée : « Soit tu signes ça, soit tu passeras dix ans prison ». Mardi, à la veille de la mobilisation partielle, le Parlement avait voté de lourdes peines de prison pour ceux qui refuseraient de rejoindre l’armée ou déserteraient. Le texte n’est cependant pas encore entré en vigueur. Les sabotages anti-guerres se poursuivent en Russie. Le feu a été mis au commissariat militaire à Lomonosovo à Saint Petersbourg, un commissariat est chargé de mobiliser des gens pour les envoyer à l’Ukraine (photo) et dans la ville de Togliatti des cocktails Molotov ont été lancés sur la bâtiment de l’administration de la ville.

Un militant connu de l’insurrection maoïste, Greg Cantilla alias Jordan, 45 ans, a été tué par les militaires dans un hameau de l’arrière-pays à Barangay Trinidad (Negros Oriental). Ce sont les militaires du 62e bataillon d’infanterie qui ont abattu Greg Cantilla et qui ont récupéré ses affaires,dont un pistolet et divers effets personnels. Le corps de Cantilla a été transporté dans la ville afin que sa famille puissent le réclamer.

Combattants de la NPA

Combattants de la NPA

La députée du Parti démocratique des peuples (HDP) Semra Güzel, dont l’immunité parlementaire avait été levée en mars dernier, a été placée en garde à vue, ce vendredi, à Istanbul. La levée de l’immunité de la députée de Diyarbakir avait été votée par l’assemblée nationale turque le 1er mars 2022, approuvée par 313 voix contre 52, seuls les députés HDP ayant voté contre. Les autorités turques avaient pu ensuite émettre un mandat d’arrêt contre la parlementaire kurde pour « appartenance à une organisation terroriste ». Dans les minutes qui ont suivi l’arrestation de la jeune femme, médecin de profession, le ministre de l’intérieur turc Suleyman Soylu s’en est targué sur son compte twitter, félicitant la police d’avoir mené « une opération réussie ».