Entre juillet et août, toutes les mesures de contrôle judiciaire qui restaient à la charge de huit inculpés et inculpées de l’opération Scripta Scelera déclenchée le 8 août 2023 contre le bimensuel anarchiste Bezmotivny ont été révoquées. Le procureur Manotti, de la Direction anti-mafia et antiterrorisme du district de Gênes, avait demandé dix mesures de détention préventive pour dix prévenus et obtenu, de la part du Juge des libertés, neuf mesures de contrôle judiciaire : les arrestations domiciliaires avec toutes les restrictions pour quatre d’entre eux et l’interdiction de sortie de la commune de résidence, avec interdictions de sortir de chez soi la nuit, pour cinq autres (pour l’un d’entre eux, cette mesure a déjà pris fin le 29 mars, car sa durée maximale avait été atteinte). De plus, pendant cette procédure, il y a eu plusieurs durcissements de ces mesures, ainsi que, récemment, des atténuations.

Avec une ordonnance du 10 juillet, le juge d’instruction du tribunal de Gênes a levé de l’obligation de pointer chez les policiers, pour trois inculpés et ensuite, début août, l’obligation de pointer pour une autre inculpée, a été levée aussi. Ces quatre mesures avaient été imposées par le juge en mai, en remplacement des précédentes. Les 22 et 23 août, le juge du tribunal de Massa, a ordonne la levée de l’interdiction de sortir de la commune de résidence, assortie à l’obligation de pointer tous les jours, pour les quatre derniers inculpés encore soumis à des mesures de contrôle judiciaire (les quatre inculpé.e.s dans le procès en cours à Massa). La prochaine audience du procès est fixée pour mardi 8 octobre, au tribunal de Massa.

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Tôt le matin du 23 mai 2024, la police ont perquisitionné en même temps trois appartements à Bruxelles et Amsterdam. Des supports de données (ordinateurs, téléphones, disques durs, clés USB, appareils photo), des outils et des publications anarchistes ont été saisis. Personne n’a été arrêté.e. Les trois anarchistes perquisitionnés sont visé.es par une enquête menée par le parquet général de Munich, pour « constitution d’une organisation criminelle (art. 129), incendie volontaire, perturbation d’ activités publiques, sabotage avec finalité de subversion de l’ordre démocratique ». Plus précisément, ils/elles sont soupçonné.es d’avoir formé un présumé « groupe anarchiste-extrémiste de gauche » responsable à l’été de 2022 de l’incendie d’enrouleurs de câbles, de camions et d’engins de chantier à Munich et de l’incendie d’engins de chantier, à Schrobenhausen, en Bavière (photo). Plusieurs « arrêts européens d’enquête » indiquent une coopération du parquet général de Munich avec la justice néerlandaise, belge et française, qui a lieu depuis au moins septembre 2023.

Dans un article, paru aujourd’hui (le 20 août 2024) et basé en grande partie sur des sources policières, on apprend que quelques 50 personnes affiliées à l’extrême gauche font l’objet d’une surveillance de la part des services de police de la Zone Midi (Saint-Gilles, Anderlecht, Forest). Un nombre qui a doublé par rapport à ces 5 dernière années.

Par ailleurs, parmi les personnes figurant sur la liste de l’OCAM (Organe de coordination pour l’analyse de la menace) et ayant des opinions d’extrême gauche, presque toutes habitent à Saint-Gilles. Leur nombre exact n’est pas communiqué, mais il s’agit d’une quinzaine de personnes au total, soit 2 % des 650 personnes reprises dans cette liste. Ce chiffre n’aurait pas augmenté de manière significative au cours des dernières années.

Enfin, une formation sera organisée à l’automne 2024, pour aider les forces de la Zone de midi à comprendre et à réagir à la propagation de l’extrême gauche à Bruxelles.

Affaire du 5 juin 2008 (archive)

Le « No Trace Project » propose un ensemble d’outil pour aider les anarchistes et d’autres révolutionnaires à comprendre les capacités de leurs ennemis, saper les efforts de surveillance, et au final agir sans se faire attraper. Parmi les outils proposés, une « bibliothèque de menaces » (en anglais et en français) qui recense différentes connaissances autour des techniques répressives et des opérations répressives.

Pour consulter la bibliothèque des menaces.

No Trace Project

No Trace Project

Thanos Hatziangelou, membre de l’Organisation Action anarchiste (voir nos articles),  est sorti de prison le 25 mai, après avoir longuement attendu la réponse du tribunal sur sa libération conditionnelle. Les conditions restrictives qui lui ont été imposées sont l’interdiction de quitter Thessalonique, l’obligation de résider dans la maison qu’il avait déclarée, à Thessalonique, et deux pointages par mois à un poste de police.

 

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Vers 7h du matin le jeudi 23 mai, des policiers ont fait irruption dans deux domiciles d’anarchiste à Bruxelles. Après avoir fouillé les lieux pendant environ trois heures, ils ont saisi du matériel informatique (ordinateur, disques durs, clés usb, téléphones, caméras), de l’outillage et des écrits anarchistes. Aucune personne présente n’a été arrêtée. Les perquisitions sont à l’initiative de la justice allemande en lien avec l’incarcération d’un anarchiste en Suisse.

Samedi 18 mai, peu après minuit, des attaques coordonnées ont été menées contre les policiers du MAT (anti-émeute) qui protègent le site de construction du métro sur la place Exárcheia. Ils ont été attaqués en même temps depuis trois rues différentes : Themistokleous, Solomou et Metaxas. Les policiers se sont enfuis paniqués, en essayant de s’éloigner des incendies. Cette action est intervenue à un moment où les clôtures métalliques du chantier s’élargissent, où le gouvernement prépare le terrain pour de nouvelles mesures encore plus répressives, tant dans les universités que plus largement dans les quartiers, en profitant comme d’habitude de la saison estivale, quand les possibilités de résistance organisée et de masse sont réduites. Cette attaque est une réponse à cela et hommage à l’anarchiste chilien Mauricio Morales.

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La cour de Cassation de juillet 2022 avait requalifié le chef d’inculpation de « massacre commun » en « massacre avec la finalité de porter atteinte à la sûreté de l’État », en ce qui concerne la double attaque explosive contre la caserne des élèves des Carabinieri de Fossano, le 2 juin 2006. La Cour d’assises d’appel de Turin devait calculer les peines pour Anna Beniamino et Alfredo Cospito. Pendant la période de la grève de la faim contre le 41-bis et la peine de perpétuité avec période de sûreté illimitée et par la suite, il y a donc eu une série d’audiences au cours desquelles le Parquet a demandé 27 ans et un mois de prison pour Anna et la réclusion à perpétuité pour Alfredo. Suite aux contradictions politiques survenues avec la grève de la faim et le développement du mouvement internationale de solidarité, le 26 juin dernier, la Cour d’assises d’appel a, enfin, établi des peines de 17 ans et 9 mois pour Anna et de 23 ans pour Alfredo. Le Parquet de Turin a encore une fois présenté un pourvoi en cassation contre cette décision dans le but d’essayer d’obtenir les plus lourdes condamnations demandées en 2022. Ce 24 avril, les condamnations à 23 ans et à 17 ans et 9 mois de prison ont été définitivement confirmées.

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Le 22 février, le parlement grec (photo) a promulgué un nouveau Code pénal et un nouveau Code de procédure pénale. Une loi qui cible clairement les actions de lutte et les choix de survie des laissé.es-pour-compte, en prévoyant l’incarcération pour les peines qui dépassent la durée d’un an, en abolissant de facto le sursis probatoire, sauf dans des cas bien précis. C’est pour dénoncer cette loi qui plusieurs atctions ont été menées par des anarchistes en Grèce, comme les dégradations d’un supermarché de la chaîne Sklavenitis et de trois distributeurs automatiques de billets, dans la ville de Néa Filadélfia (jeudi 14 mars, tôt le matin) ; de la peinture jetée sur la permanence de Tragakis, député de Néa Dimokratía, dans le secteur de Nikaia (samedi 16 mars, dans le soir) ; les dégradations d’un supermarché de la chaîne AB Vasilopoulos et d’un distributeur automatique de billets, dans le quartier athénien de Gýzi (mercredi 20 mars, tôt le matin) ; et la casse dans une filiale de l’Attica Bank et sur un distributeur automatique de billets, dans le quartier athénien de Patíssia (mercredi 20 mars, tôt le matin).

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