C’est aujourd’hui que le peuple hondurien est appelé à voter pour son nouveau président au Honduras, dans ce que l’on peut nommer un climat tendu. Ce scrutin fait suite au putsch mené par Micheletti le 28 juin dernier, ayant entrainé la destitution de Manuel Zelaya et son expulsion à l’étranger. Rentré à Tegucigalpa le 24 septembre, le président déchu est réfugié depuis lors à l’ambassade du Brésil et soutenu par tout un peuple opprimé depuis la prise de pouvoir de Micheletti.
La répression fait rage depuis que le gouvernement putschiste est en place et celle-ci a encore pris de l’ampleur ces trois derniers jours, à la veille des élections. Vendredi, c’est par groupe de quinze que les policiers et les militaires patrouillaient, fusil à la main, dans les rues de la capitale avec une attitude agressive et intimidatrice. De nombreux militants pro-Zelaya ont ainsi été arrêtés pour des motifs divers, tels que la possession de bombes de peinture,… Un citoyen a reçu une balle dans la tête de la part des soldats après avoir percuté en voiture de manière accidentelle les clôtures de béton disposées par les militaires dans la rue. Plusieurs collectifs de résistance ont vu leurs locaux pris d’assaut, les forces de sécurité y faisant illégalement des perquisitions et un fichage de leurs membres. Un grand nombre d’entre eux ont été arrêtés, notamment pour avoir appelé à un boycott électoral.
La police procède à toutes ces arrestations sans ordre de capture, justifiant ses actions par ‘l’état d’urgence’ dans lequel se trouve le pays. Ce dimanche, la police et l’armée ont déployé plus de 30.000 hommes, et des rafales de coups de feu et des explosions ont eu lieu durant toute la journée et les arrestations multiples se sont également poursuivies.
Répression au Honduras