Voilà plus de deux semaines que le mouvement de protestations paralyse Panama. Le pays, l’un des plus inégalitaires au monde, connaît une inflation de 4,2% et des prix du carburant en hausse de 47% depuis début 2022. La fermeture de routes, notamment sur l’autoroute panaméricaine, qui relie le Panama au Costa Rica et est essentielle au transport de marchandises, a entraîné des pénuries. Les organisations professionnelles estiment les pertes à plus de 500 millions de dollars depuis le début de la crise. La vague de contestation sociale au Panama est inédite depuis la chute de la dictature militaire du général Manuel Noriega en 1989. Mardi, plus de 20 personnes ont été arrêtées et sept policiers ont été blessés après des affrontements à Santiago de Veraguas, à 250 kilomètres au sud-ouest de Panama City.