Islamistes, militants kurdes, démocrates, Palestiniens membres d’organisations opposées aux intérêts du régime, communistes depuis 2011, plus de 136 000 Syriens ont été emprisonnés. Parmi eux, des milliers de femmes et d’enfants. Plus de 100 000 personnes ont péri dans ses prisons, de maladie, de malnutrition, de mauvais traitements, et sous la torture. Dans la prison de Hama ont émergés des prisonniers qui étaient détenu non seulement depuis les manifestations du printemps arabes, en 2011, mais aussi depuis le soulèvement de la ville organisé par les Frères musulans en 1982.
Le centre de détention de Saydnaya (photo), situé dans la banlieue de Damas était l’un des pire. Des milliers de familles s’y sont pressées à la chute du régime pour espérer sinon retrouver, du moins avoir des nouvelles de leurs proches disparus. Le jour même de la chute du régime, un groupe de détenus avait été emmené de Saydnaya vers une destination inconnue. Leurs dépouilles ont été retrouvées aujourd’hui dans une morgue secrète de l’hôpital Harsta, à Damas.