Un policier a été tué et un autre grièvement blessé par balles jeudi par des hommes masqués dans la grande ville à majorité kurde de Diyarbakir. Un groupe de plusieurs hommes armés a ouvert le feu sur les deux policiers, qui avaient été appelés dans le quartier de Sehitlik, un bastion du PKK. Grièvement atteints, les deux policiers ont été transportés dans un hôpital de la ville, où l’un d’eux est rapidement mort de ses blessures. Les forces de l’ordre ont quadrillé le quartier pour tenter de retrouver les auteurs de l’attaque qui est certainement une riposte au massacre de Suruç.
La police bouclant le lieu de l’embuscade à Diyarbakir.
Cette attaque survient alors que les manifestations ne faiblissent pas, en Turquie et à l’étranger, qui dénoncent la complicité du président Erdogan avec les jihadistes. L’éditorialiste vedette du quotidien turc Milliyet, Kadri Gürsel a été licencié par le journal pour un tweet publié mercredi 22 juillet qui dénonçait l’hypocrisie des responsables internationaux qui ont adressé leurs condoléances au président Erdogan après l’attentat. « Il est honteux que des responsables étrangers appellent la personne qui est la principale responsable du terrorisme de l’Etat islamique en Turquie pour lui présenter des condoléances après l’attentat de Suruç ».
Manifestation de protestation et de solidarité après l’attentat de Suruç, Paris, ce samedi 25 juillet 2015, 14H00 gare de l’Est.