Le 23 janvier 1989, la base militaire de la Tablada est attaquée par des membres du mouvement guérillero Tous pour la patrie (MTP), qui rassemble d’anciens membres des guérillas de la gauche révolutionnaire (EPR) et de la gauche péroniste (monteneros). Le MTP mène cette attaque pour prévenir la tentative d’un nouveau coup d’Etat, à partir de cette base, qui croit savoir imminent. Le siège dure 30 heures à l’aide de tanks et de bombes au phosphore : 11 militaires et policiers seront tués, et 28 guérilleros. Des images montrent clairement plusieurs guérilleros capturés vivants par les militaires, mais qui seront ensuite présentés morts, nus et calcinés. Ceux des prisonniers qui ne furent pas exécuté furent torturés.
Les dépouilles des guérilleros tués furent inhumées dans une tombe anonyme des années avant que des prélèvements soient autorisés pour permettre une identification. Plusieurs corps n’ont pas encore été retrouvés. La justice argentine avait décidé d’un non-lieu dans le procès de deux militaires poursuivis pour homicide aggravé pour la disparition de deux guérilleros. La Cour suprême vient de revenir sur cette décision, répondant à la recommandation de la Commission inter-américaine des droits de l’homme, faite en 1997.
Le président Alfonsin devant le corps d’une guérillera du MTP