La police fédérale australienne a annoncé en décembre qu’elle utilisera les échantillons ADN collectés sur les scènes de crime pour réaliser un ensemble de « prévisions » sur les suspects (leur sexe biologique, leur ascendance et leur apparence physique). Ce type de phénotypage appelé «séquençage parallèle massif» permet aux machines de lire des milliards de lignes de séquençage ADN très rapidement. En y ajoutant des calculs prédictifs, cela évite de se limiter aux données ADN disponibles dans les bases de la police. La police australienne entend utiliser ce méthode de phénotypage pour déterminer la couleur des yeux d’un suspect et bientôt celle de ses cheveux. D’ici à 10 ans, elle devrait évoluer pour prédire l’âge, la masse corporelle, la taille, la distance entre les yeux, la forme des oreilles, la structure osseuse des joues… La technologie est dangereuse en ce que les prévisions/interprétations peuvent être impactées par des biais racistes voire dépasser le domaine de l’apparence. Huit pays européens autorisent ces technologies mais la France n’en fait pas encore partie.