Un dossier de 25 pages, compilé par un médecin généraliste à la prison d’Haren, dénonce une série de manquements graves en matière de santé en prison. Le dossier élaboré, durant des mois, relate une série de situations problématiques : absence de dépistage et traitement des cas d’hépatite C, absence de dépistage de la tuberculose, soins évités sous prétexte de la charge logistique, entorses au secret médical. En matière de santé carcérale, la qualité des soins fournis en prison doit être “équivalente” à ceux prodigués dans “le monde libre” selon la DG EPI (Direction générale des établissements pénitentiaires). Pour le lanceur d’alerte, rien ne saurait être plus éloigné de la vérité, il dénonce une médecine contrainte, soumise aux logiques sécuritaires et pénitentiaires. Les détenus sont souvent laissés à l’abandon, et les soignants impuissants face à une administration focalisée sur la punition et le contrôle.