Dans la guerre contre les FARC, l’armée colombienne s’est rendue coupable d’exécutions généralisées et systématiques de civils entre 2002 et 2008. Un rapport de Human Rights Watch fournit des preuves selon lesquelles de nombreux généraux et colonels couvraient les troupes commettant des faux positifs. Non seulement les officiers responsables à l’époque des exécutions n’ont pas été inquiétés par la justice, mais ils ont accédé au sommet du commandement militaire. HRW désigne notamment le général Juan Pablo Rodriguez, actuel chef des forces militaires, et Jaime Lasprilla, commandant de l’armée de terre. Les deux hommes ont dirigé des brigades responsables d’au moins 76 exécutions extra-judiciaires présumées.
Ce rapport apporte de l’eau au moulin du procureur général colombien. Mi-avril, il avait annoncé avoir ouvert une enquête sur la responsabilité présumée de 22 généraux de l’armée dans environ 3.000 cas d’exécutions extra-judiciaires. Pour l’heure, 785 simples soldats ont été condamnés.
Le général Juan Pablo Rodriguez diplômant des spécialistes de la contre-guérilla
lire le rapport (en anglais)